Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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VERRIER Pierre (1885-1968)

par Jean Burdy.

 Georges Jean-Marie Gabriel Gilbert Pierre Verrier est né à Montaiguët-en Forez (Allier) le 12 juin 1885, de Gilbert Verrier, 30 ans, alors sous-inspecteur de l’enregistrement à Bourganeuf (Creuse), puis conservateur des hypothèques à Moulins, puis à Lyon, et Jeanne Marie Marguerite Préveraud (née à Clermont-Ferrand le 4 septembre 1862), chez son grand-père Jean Marie Ernest Préveraud, propriétaire à Montaiguët ; présents ce grand-père, et Martin Pétillat instituteur communal. Ernest Préveraud (Montaiguët, 26 octobre 1828-18 juillet 1907), opposant au coup d’État de 1851, lorsqu’il avait 23 ans, avait été condamné à mort par le conseil de guerre de l’Allier le 20 mai 1852. Sa peine avait été commuée en travaux forcés à perpétuité, il avait été détenu deux ans au bagne de Toulon, puis pendant cinq ans dans les prisons de Belle-Île-en-Mer et du Mont-Saint-Michel, jusqu’à son amnistie en 1859 (récit dans Condamné à mort en 1852 pour la République, préface de Jean-Pierre Gaillard, arrière arrière-petit-fils, 203 p., Paris : éd. de Monttessuy, 2007, 203 p.). Une rue J.M.-Ernest-Préveraud a été inaugurée le 3 décembre 2008 à Montaiguët-en-Forez, et une plaque apposée sur sa maison. Pierre avait un frère, Annet Jean Marie (Montaiguët 26 septembre 1887-Verneuil-sur-Avre [Eure] 6 octobre 1963), élève de l’École des chartes (promotion 1912), archiviste du département de l’Eure, inspecteur général des monuments historiques en 1930, chef du cabinet du ministre de l’éducation nationale, directeur du cabinet du ministre d’état à l’éducation nationale et à la Jeunesse, fondateur en 1936 du Bulletin Les monuments historiques de la France.

 Pierre, élève du lycée Banville à Moulins, puis de l’École nationale supérieure des beaux-arts, dans l’atelier Pascal, est diplômé après la guerre, en 1919. Il se marie le 4 avril 1921, à Lyon 6e, avec Marguerite Flury (née à Lyon 6e le 9 mai 1901), fille de Jean Arnold Flury, négociant, et de Marie Blanche Rigaud, en présence de Jean Marie Annet Verrier, chef du secrétariat particulier du ministre de l’Intérieur [sic], mariage célébré par Herriot* en personne ; Pierre est alors domicilié 57 rue de Créqui, chez ses parents. D’où quatre enfants : Jean, Françoise épouse Gaillard, Bertrand, et Gilbert.

 Il sera président de la Société académique d’architecture de Lyon, et du Conseil régional de l’ordre des architectes, et membre de l’académie d’Architecture. Architecte départemental, puis de la ville de Lyon (1940-1952), architecte conseil de l’université, architecte des bâtiments civils et palais nationaux, il intervient, souvent associé avec Augustin Chomel*, à l’École centrale, à la cité universitaire du fort Saint-Irénée, à l’École nationale de police à Saint-Cyr-au-Mont d’Or, aux lycées de Saint-Just et de Saint-Rambert, au bâtiment des Ponts et chaussées rue Moncey, au centre d’apprentissage de La Pérollière à Saint-Pierre-la-Palud. D’autres réalisations : cité ouvrière de la Compagnie du gaz de Lyon, barrage de Jons, aéroport de Bron, chambres de commerce et d’industrie de Bourg-en Bresse et de Villefranche-sur-Saône, plusieurs immeubles aux Brotteaux, restauration de châteaux et de monuments anciens, tête du tunnel de la Croix-Rousse côté Rhône, et pont De Lattre-de-Tassigny.

 Il habitait 25 quai Saint-Vincent en 1956.

 Croix de guerre 1914-1918, Officier de la Légion d’honneur (12 mai 1958).

 Il meurt le 18 février 1968 à Lyon, 32 montée Saint-Barthélemy.


Académie

Présenté par Martin Basse* le 8 mai 1945, Pierre Verrier est élu le 4 juin au fauteuil 6, section 4 Lettres. Le 9 avril 1946 il présente les grands projets d’urbanisme lyonnais. Le 13 mai 1947, il controverse avec Dalbanne* sur les inconvénients des déplacements de vitraux anciens. Le 31 mai 1949, il fait un rapport sur la candidature de Louis Bertola*. Il prononce son discours de réception le 24 avril 1951 Sur le déclin d’une profession. Le 8 décembre 1953, il donne une communication sur Les grands travaux à Lyon, l’axe Nord-Sud.

Bibliographie

« Pierre Verrier », Le Progrès, 9 mars 1968. – Louis Weckerlin, « Pierre Verrier, 1885-1968 », Bull. Ordre des architectes, 235, septembre 1968, p. 269. – Pierre Pinsard, « Éloge de Pierre Verrier », Bull. de l’Académie d’architecture 55, 1969, p. 24-28. – G. Corneloup, DHL.

Manuscrits

Fonds Pierre Verrier à l’Institut français d’architecture (IFA) à Paris.