sous la direction de
Les auteurs :
Jacques AZÉMA*, Christian BANGE*, Georges BARALE*, Samy BEN MESSAOUD, Bernard BERTHOD*, Yves BOUCAUD-MAÎTRE, Georges BOULON*, Alain BRÉMOND C, Gérard BRUYÈRE*, Jean BURDY*, Gérard CHAVANCY*, Jacques CHEVALLIER*, Isabelle COLLON*, Pierre CRÉPEL*, Louis DAVID*, Michèle DEBIDOUR*, Nicole DOCKÈS-LALLEMENT*, Jean-Pol DONNÉ*, Jean-François DUCHAMP*, Michel DÜRR*, Benoît FAURE-JARROSSON, Paul FEUGA*, Jean-Marc GOHIER C, Yves GOMAS, Alain GOUTELLE*, Jean-Pierre GUTTON*, Jacques HOCHMANN*, Philippe JAUSSAUD C, Claude JEAN-BLAIN*, Michel LAFERRÈRE*, Maryannick LAVIGNE-LOUIS C, Philippe LEBRETON*, Michel LE GUERN*, Philippe MIKAELOFF*, Noël MONGEREAU*, Philippe PAILLARD C, Gérard PAJONK*, Daniel RÉGNIER-ROUX C, André REVOL*, Denis REYNAUD*, Dominique SAINT-PIERRE*, Laurent THIROUIN*, Dominique VARRY, Marguerite YON-CALVET*.Ont collaboré à la rédaction d’une ou plusieurs notices :
Pascal BELLANCA-PENEL, Philippe BENOÎT D’ENTREVAUX, Agnès BOUCAUD-MAÎTRE, Jack BOST*, Hugues CHABOT, Nathalie FOURNIER*, Renaud LÉONHARDT*, Jean-Paul MARTIN*, Jean-Pierre Hanno NEIDHARDT*, Jean-Pierre POTIER C, Joseph REMILLIEUX*, Jacques TRONCY, Marc TROUDET.L’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon a fêté en 2000 son troisième centenaire, et au cours de ces trois siècles plus de huit cents membres ont contribué à faire vivre cette institution, au hasard des péripéties de l’histoire. Certains sont célèbres, d’autres à peu près inconnus, mais tous ont joué leur rôle.
Dans les années 1770, Louis Bollioud-Mermet* avait entrepris la rédaction d’un répertoire bio-bibliographique des académiciens de Lyon, et il l’a continué jusqu’en 1790 environ. Il a soigneusement établi la liste des membres titulaires ou ordinaires de l’Académie des Sciences et Belles-Lettres – créée en 1700 – et de l’Académie des Beaux-Arts – créée en 1713 et développée dans toutes les disciplines en 1736 –, puis celle des membres de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts, née en 1758 de la réunion des deux premières. Pour chaque académicien, il a rédigé une notice biographique d’environ une page, suivie de la liste de ses publications et de ses manuscrits. Ses informations, parfois un peu approximatives, sont souvent irremplaçables car elles sont puisées à la source auprès des contemporains. Bollioud ajouta même des listes de membres associés, en principe non lyonnais, complétées par quelques lignes pour chacun d’entre eux – voire d’entre elles, puisqu’il y eut quelques femmes « associées » sous l’Ancien Régime. Son travail n’a jamais été publié, mais il en existe quelques copies dont l’une, effectuée par Jean Marie Achard-James*, a été donnée en juin 1836 à la bibliothèque de l’Académie où elle est conservée sous la cote AcMs271. Mais depuis Bollioud-Mermet, plus de deux siècles se sont écoulés.
Le Dictionnaire historique des académiciens de Lyon (1700-2016) que nous présentons ici est le premier ouvrage de ce type qui soit publié. Il prend cependant la suite d’autres livres consacrés à l’histoire des académies de Lyon, qui sont présentés ci-après dans l’Introduction.
En près de 1400 pages, ce Dictionnaire rassemble 824 notices, et il est le résultat d’une recherche collective : 57 auteurs y ont participé, presque tous membres de l’Académie. Dirigée avec compétence et efficacité par Dominique Saint-Pierre*, déjà auteur en 2011 du Dictionnaire des hommes et des femmes politiques de l’Ain de 1789 à 2011, cette équipe s’est réunie pendant plus de trois ans chaque mois dans la bibliothèque de l’Académie, élaborant une méthode commune de recherche et de rédaction où chacun apportait ses propres connaissances et aptitudes. Chaque auteur a bénéficié d’une relecture par un ou plusieurs académiciens. Grâce à la persévérance et à la patience de Dominique Saint-Pierre qui a revu chaque notice préalablement révisée par d’autres, l’ouvrage a été terminé en un temps record pour un tel type de travail, doté d’une réelle rigueur. Il faut remercier notre consœur Marguerite Yon* qui a relu, corrigé et mis en page minutieusement l’ensemble des notices. Nous tenons aussi à rendre hommage à Louis David* qui nous a quittés le 15 octobre dernier, alors qu’il était engagé dans la relecture de ce Dictionnaire auquel son travail d’archiviste de notre compagnie a tant apporté.
À travers toutes ces biographies, c’est non seulement l’histoire de la métropole et des familles lyonnaises qui se dessine, mais celle de plus de trois siècles de débats scientifiques, philosophiques, littéraires et artistiques.
Pierre Crépel, président 2016
Nicole Dockès-Lallement, présidente 2017
Depuis sa création en 1700, l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon a rassemblé plus de huit cents académiciens titulaires. Le présent dictionnaire comprend huit cent vingt-quatre notices, de Claude Brossette (1675-1743), fondateur de la première institution le 30 mars 1700, à Gilbert Kirkorian, dernier académicien élu le 6 décembre 2016.
La recherche a été facilitée par la notoriété de certains membres, assez nombreux à figurer dans les dictionnaires disponibles. Ainsi, dans Le Grand dictionnaire universel du xixe siècle de Pierre Larousse, publié de 1866 à 1888, figurent, selon un relevé effectué par Michel Dürr, deux cent deux d’entre eux. Vers 1888, leur nombre depuis 1700 avoisinait cinq cents personnes : nous disposons donc des éléments de base pour 40 % des académiciens de cette période, ce qui est un très bon ratio. Le Dictionnaire du monde religieux, publié en 1994, compte quarante-cinq académiciens dans le tome consacré à Lyon. La Biographie universelle ancienne et moderne des deux frères Michaud, publiée de 1811 à 1865, comporte cent dix notices d’académiciens. Le Dictionnaire des politiques de l’Ain depuis 1789 jusqu’à 2011 en répertorie une soixantaine. Dans le Dictionnaire de biographie française, initié par Balteau, Barroux et Prévost en 1932, et dont les livrets en sont à la lettre L en 2016, on retrouve les notices de deux cent trente-neuf académiciens sur un effectif de quatre cent quatre-vingts jusqu’à cette lettre, effectif dont il faut déduire ceux qui sont entrés dans notre compagnie après la rédaction de leur lettre.
Une attention particulière a été prêtée aux dates de l’état civil : naissance, mariage, décès. Une date de naissance sur cinq est erronée dans les dictionnaires et les articles que nous avons consultés, beaucoup d’auteurs recopiant une erreur initiale sans revenir à la source. Des vérifications ont été faites de façon systématique sur les registres paroissiaux et d’état civil. Quelques lacunes cependant, que nous souhaiterions combler : ainsi, qui retrouvera l’acte de décès de Palerne de Savy, qui fut pourtant maire de Lyon en 1790, ou de quelques jésuites nés au XVIIe siècle ? Autant qu’il a été possible, sont donnés dans les notices les noms des parents, des parrains et marraines ou des témoins, à l’image du Dictionnaire biographique des préfets de septembre 1870 à mai 1982 de René Bargeton. Le lecteur sait ainsi que la date a été vérifiée, solution préférable à des références absconses. Très souvent est ajoutée une courte généalogie qui donne le milieu familial et qui peut expliquer des carrières aux xviiie et xixe siècles. Les parentés entre académiciens, ignorées pendant longtemps, révèlent des surprises et apportent parfois des explications. Sous l’autorité de Jean Burdy, ont été recherchés également les lieux d’inhumation. Les monuments funéraires ont été systématiquement photographiés pour la photothèque de l’Académie.
On trouvera ces sources recensées dans Trois siècles d’histoire lyonnaise par Louis David (en 2000), ouvrage rédigé avec la participation des académiciens à l’occasion du tricentenaire de l’Académie. Citons les principales, qui sont également l’œuvre d’académiciens depuis le XVIIIe siècle.
Dès 1749, l’abbé Jacques Pernetti [parfois écrit Pernéty] (1696-1777) a laissé plusieurs manuscrits : Tableau des Lyonnais renommés dans les lettres, les sciences et les arts, qui comprend cinquante-trois notices biographiques (Ac.Ms124 f°2-30) ; Nécrologe des académiciens de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon depuis 1700 jusqu’en 1757 inclusivement (Ac.Ms119 f°128-144 ; Delandine, III, p. 429-430) ; Journal historique de l’Académie de Lyon [depuis 1700 jusqu’en 1757] » (Ac.Ms301, 226 p.).
Louis Bollioud-Mermet (1709-1794) rédige une histoire de l’Académie de Lyon, de 1700 à 1789, intitulée : « Athénée de Lyon rétabli, ou Tableau historique et chronologique contenant les epoques principales de l’etablissement, des usages et des divers progrès de l’académie des sciences, belles lettres et arts de Lyon. Les evenemens, faits et autres particularités qui la concernent. Les noms, surnoms et qualités de ses académiciens ordinaires véterans et associés, avec la date de leur naissance et de leur mort, selon l’ordre de leur récèption, quelques traits de leur caractère éet une notice de leurs ouvrages imprimés ou manuscrits. Precedé de Recherches préliminaires sur quelques établissemens litteraires commencés à Lyon ». L’original a été perdu, mais Jean Marie Achard-James (1780-1848) en a fait une copie en 1836 (Ac.Ms271).
Jean-Baptiste Dumas (1777-1861) publie en 1840 une Histoire de l’Académie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. Claude Louis Grandperret (1791-1854) donne en 1845 une Histoire de l’académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, qui complète les travaux de Dumas.
Joseph Bonnel (1826-1902) fait paraître en 1892 une Histoire de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon de 1840 à 1891, qui traite surtout des concours, des fondations, du personnel et de ses travaux, puis une Histoire de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, pendant la période révolutionnaire, Lyon : Mougin-Rusand, Waltener et Cie, 1902, 272 p., et RLY (5), 31 et 32.
Le bicentenaire de l’Académie en 1900 est l’occasion de la publication d’un ouvrage collectif : Le deuxième centenaire de l’Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, 1700-1900 (Lyon : A. Rey, 241 p.), suivi en 1901 d’un second volume sous-titré Compte rendu, discours, mémoires divers.
Enfin, l’ouvrage dirigé par Louis David cité plus haut fait en 2000 le point de l’Académie pour le troisième centenaire.
Ont encore été exploités des travaux d’académiciens, tels que l’Histoire de la médecine d’Alain Bouchet, L’Histoire de Lyon et du Lyonnais, ou Les Lyonnais dans l’histoire de Jean-Pierre Gutton, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours de Bruno Permezel, Lyon du XXe au XXIe siècle de Noël Mongereau, Le cimetière de Loyasse d’Henri Hours, Maryannick Lavigne-Louis et Marie-Madeleine Valette d’Osia, les articles rédigés dans le Bullletin Municipal Officiel de Lyon par Jean Burdy, Paul Feuga ou Gérard Bruyère.
Quoi qu’il en soit, l’histoire de l’Académie de Lyon se confond avec l’histoire politique de Lyon. Ce sont les mêmes sources. En témoigne le fait que sont membres de l’académie : cinq intendants de Lyon sur dix, trois prévôts des marchands au XVIIIe siècle, neuf maires de Lyon, dix ministres, onze préfets, six présidents du conseil général... C’est vrai également pour l’histoire religieuse, la littérature, les arts, la médecine, et en matière scientifique et industrielle (soie, chimie).
Les comptes rendus des séances et procès-verbaux tenus depuis 1714 (évoqués plus loin) contiennent de nombreuses communications sur l’histoire de l’Académie et ses membres. Inédits, parfois difficiles à déchiffrer, ils font actuellement l’objet d’une reproduction informatique sous l’autorité de Pierre Crépel. Insuffisamment exploités, ils n’ont pas encore révélé tous leurs secrets.
Les Mémoires de l’Académie, dont le premier exemplaire date de 1845, sont publiées actuellement chaque année. Cent vingt-neuf volumes rapportent, outre la vie de l’Académie, les communications des académiciens ou d’autres intervenants. À la fin du xxe siècle, Christiane de Clavières et Edmond Reboul ont publié un répertoire des auteurs et des thèmes (Index des Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, Lyon : impr. Lacour, 1990, 277 p.). Désormais, pour tenir à jour les informations sur l’Académie, sera publiée chaque année dans les Mémoires une chronique, portant des compléments au Dictionnaire historique, et signalant d’éventuels errata.
Depuis quelques années, le site officiel de l’Académie (academie-sbla-lyon.fr/index.html) comprend une rubrique consacrée aux conférences et aux communications.
Louis David, décédé il y a quelques semaines, qui fut deux fois président de l’Académie, archiviste de 1991 à 1998, et de nouveau à partir de 2006, a créé des dossiers pour chaque académicien, qu’il a alimentés consciencieusement pendant des années : lettres de candidatures, rapports sur les candidatures, discours de réception, fonctions, courriers, articles de presse, ex-libris, éloges funèbres, etc. S’y ajoutent d’autres réceptacles de la mémoire académique : photothèque, listes des communications, des ouvrages rédigés par les académiciens, répertoires de médailles commémoratives, des bustes, des tableaux, etc. Le tout occupe 14 mètres linéaires.
J.-B. Dumas en 1840 (avec quelques erreurs), puis L. David (2000, p. 49 et s.) ont rappelé que se sont d’abord juxtaposées à Lyon plusieurs académies. Récemment, Pierre Crépel a affiné cette étude, en insistant sur l’importance de l’Académie des beaux-arts, à tort rejetée par Dumas. Une Académie des sciences et belles-lettres (ASBL), créée par Claude Brossette le 30 mars 1700, comprend sept membres, puis treize en 1704, dix-huit en 1723, avec un plafond possible de vingt-cinq. Les registres ne sont tenus que depuis le 2 janvier 1714, avec une liste de présence pour chaque séance (qui manque d’avril 1717 à janvier 1722). Les réunions se tiennent chez des académiciens, puis à partir de 1717 au palais de l’archevêque François Paul de Neufville de Villeroy*, « protecteur de l’Académie ».
En 1713 naît une autre compagnie, l’Académie des beaux-arts (ABA), dont l’objet est l’organisation de concerts. Fondée en 1713 par Jean-Pierre Christin (1683-1755) et Nicolas Bergiron (1690-1768), constituée officiellement en août 1714 sous la protection du maréchal François de Neufville de Villeroy*, elle organise peu à peu des « conférences » autour de la musique.
Au mois d’août 1724, des Lettres patentes du roi portent établissement à Lyon d’une « Académie des sciences et des belles-lettres [sic] ». Ces lettres enregistrées le 13 septembre au greffe de la sénéchaussée et présidial de Lyon, après jugement du même jour, ordonne que ces deux académies soient « continuées à l’avenir dans la ville de Lyon sous le nom d’Académie des sciences, des belles-lettres et des beaux-arts [sic] ; laquelle sera divisée en deux compagnies, l’une sous le nom d’Académie des sciences, des belles-lettres ; l’autre sous celui des beaux-arts : chacune desquelles tiendra ses assemblées séparément et aura ses matières et fonctions différentes ». Elles confirment des « Statuts et règlements » en 14 articles, déjà approuvés par les deux anciennes compagnies le 1er juillet de la même année. Ainsi, l’Académie des sciences et belles-lettres, limitée à vingt-cinq membres, se réunit chaque semaine, avec deux séances publiques chaque année après la Saint-Martin et après Pâques. Un directeur est élu tous les ans. Un acte consulaire en date du 7 mars 1726, signé de Camille Perrichon, secrétaire de la ville (ce qui lui vaudra, quelques années plus tard, d’être lui-même « reçu académicien honoraire »), attribue à l’Académie des sciences et des belles-lettres « la salle attenante au bureau du secrétariat de la ville pour ses réunions publiques et y déposer livres, machines, curiosités d’histoire naturelle, et autres effets relatifs aux exercices académiques ». Quant à l’Académie des beaux-arts, qui élit aussi un directeur, elle doit se réunir deux fois par semaine, dont une fois au « Concert » pour la musique, des séances sont réservées à l’examen de poésies à mettre en musique. Elle se fait construire un édifice, dit Bâtiment du concert, place des Cordeliers. Ses archives ne nous sont pas parvenues : aucune liste de membres, aucun registre n’a été retrouvé pour cette période.
Douze ans plus tard, l’Académie des beaux-arts, sous l’impulsion de son fondateur Jean-Pierre Christin, évolue fortement, désirant se préoccuper des questions scientifiques qu’aborde assez peu l’Académie des sciences et des belles-lettres, si ce n’est sous un angle littéraire. Elle conserve son activité musicale, mais crée en outre le 12 avril 1736 une Société des conférences, qui siège toujours place des Cordeliers et qui aura un rayonnement considérable. Ses douze membres fondateurs tiennent un registre (journal) des séances hebdomadaires, la société adopte un nouveau règlement (21 février 1737) et fixe à 30 le nombre de membres dits ordinaires (lire : titulaires), puis précise le 20 janvier 1738 qu’ils seront répartis en trois classes de dix membres :
1. mathématiquess : géométrie (2), astronomie (2), mécanique (2), libres (4).
2. phsique : anatomie (2), botanique (2), chimie (2), libres (4).
3. arts libéraux : musique (2), architecture (2), peinture (2), sculpture (2), libres (2).
Le secrétaire (31e, compté à part) en est Christin, et le directeur l’intendant de Lyon, Bertrand René Pallu (1692-1758).
Le 24 juillet 1748, l’Académie des Beaux-arts prend le nom de Société Royale (Lettres patentes du 1er novembre 1750), mais l’enregistrement ne suit pas et s’ouvre une période de crise. Pour éviter la concurrence entre les deux compagnies, bien que plusieurs membres appartiennent aux deux, et sous la pression du duc de Villeroy et de l’intendant La Michodière, une fusion est ordonnée par des « Lettres patentes du roi [de juin 1758] portant réunion de l’Académie des sciences et belles-lettres de Lyon, et de la Société royale des beaux-arts de la même ville, sous le titre d’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon », enregistrées en parlement [de Paris] le 23 août 1758. Les articles 2 et 5 des « statuts et règlements » de la nouvelle compagnie, contresignés par la chancellerie, précise qu’elle comprend quarante membres ordinaires, répartis en deux classes :
« Vingt académiciens seront classés pour remplir les séances du mardi, savoir : deux pour la géométrie, deux pour l’astronomie, deux pour les méchaniques, et deux pour les autres parties des mathématiques ; deux pour l’anatomie, deux pour la botanique, deux pour la chymie, deux pour les autres parties de la physique, et quatre pour les arts, tels que l’agriculture, la navigation, l’architecture, les manufactures.
Les séances du jeudi seront remplies par vingt autres académiciens dont seize seront classés pour la métaphysique, la morale, la jurisprudence, la politique, l’histoire, les antiquités, les langues, la poésie, l’éloquence, la critique, et les autres parties des belles-lettres, et les quatre Académiciens restant traiteront des arts, tels que la peinture, la sculpture, la musique, le commerce ».
Ce système de deux séances par semaine propres à chaque classe s’avère si compliqué que le prévôt des marchands, prétextant le manque de salles, obtient que l’on revienne à une séance hebdomadaire le mardi, à partir du 1er janvier 1765. Depuis un acte consulaire en date du 14 août 1758 (toujours signé Camille Perrichon), les académiciens ont quitté la petite salle attenante au secrétariat de la ville pour une salle plus vaste, la salle dite des Portraits. Un directeur est élu à la majorité des deux tiers, pour 6 mois, alternativement de chaque classe, ainsi que deux secrétaires perpétuels, un pour chaque classe. Trois séances publiques sont tenues dans l’année : l’une consacrée à la distribution des prix, les deux autres aux discours de réception des nouveaux académiciens, qui ont déjà lu leur texte en séance privée.
Peu de changements affecteront l’Académie avant sa disparition en août 1793, si ce n’est son transfert en novembre 1792 au collège de la Trinité. En effet, l’académie a été dissoute en 1793 comme les autres académies par la Révolution.
Le Consulat la rétablit le 24 messidor an VIII (13 juillet 1800), sous l’appellation d’« Athénée » ; le préfet Raymond de Verninac (1761-1822) en assure la présidence, élu pour un an, assisté d’un vice-président et de deux secrétaires, parmi les quarante-cinq académiciens ordinaires, réunis à l’Hôtel de préfecture, rue Boissac. Les séances se tiennent le tridi de chaque décade, avec deux séances publiques, la première décade de germinal et le 24 messidor. En 1802, l’Athénée reprend le nom d’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.
Malgré les règlements divers qui se sont succédé pendant deux siècles, la compagnie conserve aujourd’hui la division en deux classes.
La classe des sciences comprend vingt-quatre académiciens répartis en trois sections :
section 1 : mathématiques, astronomie, sciences physiques et appliquées,
section 2 : sciences naturelles, biologiques, vétérinaires, et agronomiques,
section 3 : sciences médicales.
La classe des belles-lettres et arts comprend vingt-huit académiciens répartis en quatre sections :
section 1 : littérature, poésie, philologie, éloquence,
section 2 : histoire et géographie, archéologie,
section 3 : philosophie, morale, sciences juridiques et économiques,
section 4 : beaux-arts, musique, urbanisme.
Le directeur a été remplacé par un président annuel, élu alternativement dans les deux classes. Il est assisté d’un vice-président, qui lui succède l’année suivante. Une fonction de bibliothécaire a été créée en 1850, et celle de chancelier chargé de la gestion en 1992, tous deux élus pour 4 ans, comme les secrétaires généraux des deux classes.
L’académicien qui a siégé 20 ans (10 ans en 1750 pour la Société royale, 15 ans en 1758, 20 ans en 1830) abandonne son siège pour devenir titulaire émérite (appelé vétéran en 1809).
L’Académie a quitté le lycée royal (aujourd’hui lycée Ampère) pour siéger dès le 29 juin 1824 au palais Saint-Pierre (aujourd’hui musée des Beaux-Arts), et depuis 1975 au palais Saint-Jean. Les séances hebdomadaires du mardi sont devenues publiques, à l’exception des séances réservées aux élections. Deux séances publiques sont consacrées à la remise des prix : en juin pour les prix littéraires et de bienfaisance, en décembre pour les prix scientifiques.
Ce dictionnaire n’inclut que les académiciens titulaires (encore appelés ordinaires), et neuf académiciens libres dont le statut éphémère a duré de 1841 à 1847. Les autres ne sont pas répertoriés ici. Pendant trois siècles, l’Académie s’est ingéniée à créer des catégories d’académiciens dont les liens avec la compagnie sont plus lâches : associés, associés libres, associés résidents, membres d’honneur, membres correspondants, honoraires, émules, etc., et dont le nombre dépasse le millier. Des listes, approximatives, existent à l’Académie. Sauf à réécrire une nouvelle histoire de l’Académie, nous ne les définirons pas ici. Ce sera probablement l’objet d’une nouvelle étude. Retenons simplement qu’actuellement un titulaire qui quitte l’agglomération lyonnaise ou qui ne peut se rendre régulièrement aux séances peut devenir correspondant.
Les académiciens libres avaient été créés par délibération du 12 mai 1841, au prix d’une modification du règlement : « [Les académiciens libres] ont le droit d’assister à toutes les séances particulières et publiques de l’Académie et d’y faire des rapports. Ils recevront un jeton pour leur première lecture… » : cette catégorie était simplement dispensée d’assister à toutes les séances. Le 26 janvier 1847, l’académie vote sur l’article 25, ainsi rédigé : « A l’avenir, il ne sera pas pourvu aux vacances qui pourront survenir dans la classe des Académiciens libres. Les Académiciens actuels de cette classe conservent tous les droits et privilèges qui leur sont conférés par les articles 26, 27, 28, du règlement ». Quinze académiciens seulement auront été élus académiciens libres, mais six passeront titulaires : ne sont donc concernés comme libres que Louis Coste, Nicolas Deguin, l’abbé Joseph Noirot, Jean Marie Vincent Audin, Alexandre Bottex, Jacques Antoine Lambert, l'abbé Claude Henri Plantier, François Ponsard et l’abbé Étienne Dauphin.
L’article VI des Statuts et règlements avalisés par les Lettres patentes d’août 1724 dispose : « Celui qui sera reçu fera un discours en forme de remerciement, dans lequel il fera rentrer l’éloge du Roi, celui du Protecteur de l’Académie et celui de l’Académicien dont il tiendra la place, et le Directeur y répondra ». L’article X des Statuts et règlements de 1758 précise : « Les réceptions des Académiciens ordinaires se feront dans une assemblée publique. Le récipiendaire lira un discours sur quelque matière qui ait rapport à la place qu’il doit occuper. Ce discours sera communiqué au Directeur avant l’assemblée ».
Ainsi est né l’usage du discours de réception. Aux termes de l’article 23 du règlement actuel, ce discours de réception doit être prononcé dans les 12 mois qui suivent l’élection. Il y eut une époque où, faute de temps aux séances, le discours de réception était simplement déposé. La majorité de ces discours, souvent d’un très grand intérêt, se trouvent en principe insérés dans les Mémoires depuis 1845, parfois sous forme de résumé. Beaucoup, imprimés par leurs auteurs, font l’objet de tirés-à-part. Quelques-uns sont intégrés dans les procès-verbaux de séances. D’autres, manuscrits ou imprimés, se trouvent dans les dossiers académiques du fichier Louis-David. Mais certains ont disparu et sont recherchés activement par les bibliothécaires et archivistes de l’Académie.
Les éloges des membres titulaires décédés ont été introduits progressivement et de façon informelle à l’Académie des sciences et belles-lettres. Dans celle des beaux-arts, ils ont été prononcés systématiquement par le secrétaire perpétuel Christin. L’éloge du premier concerné, Guilhaumat, a été lu d’abord dans la séance privée du 9 février 1739, puis dans la séance publique du 13 avril. C’est à la séance du 13 février 1756 que la Société royale décide qu’elle prononcera aussi l’éloge historique des académiciens « qui après avoir été ordinaires auront été mis au Rang des vétérans, & qu’à l’égard des autres associés de l’académie [...] Il suffira que M. le Directeur annonce leur décès & fasse mention des faits principaux qui intéresseront leur mémoire dans son discours qui sert d’ouverture aux séances publiques ».
Ces éloges funèbres, en général retranscrits dans les Mémoires (avec des portraits photographiques depuis 1900), parfois dans la Revue du Lyonnais, ou édités dans des tirés-à-part, permettent de retracer la vie des décédés. Peu manquent.
Les manuscrits sont la richesse de la bibliothèque de l’Académie. L’inventaire en a été dressé par Antoine François Delandine (Manuscrits de la ville de Lyon, 1812), puis en partie par Jean-Baptiste Dumas (Histoire de l’Académie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, 1839), ensuite par les bibliothécaires du XIXe siècle, et surtout, à partir de 1999, de façon très détaillée par Michel Dürr : classements par numéros, par matières, index par auteur, pour les correspondances, pour les prix et concours (ces instruments de travail inédits sont consultables sur place). Ils sont actuellement repointés par Pierre Crépel et Denis Reynaud. Outre les manuscrits de Pernetti et de Bollioud-Mermet déjà mentionnés, sont conservés des rapports de candidature, des discours de réception et des textes sur divers sujets, tant littéraires que scientifiques. S’y ajoutent 14 volumes de correspondance académique (1736 à 1792 et 1800 à 1857).
Dans le présent Dictionnaire, le classement par patronyme suit l’ordre alphabétique, en retenant le nom d’usage de préférence au nom de baptême ou d’état civil. Il en est de même pour les prénoms. Chaque notice comporte des indications biographiques, un résumé des activités de l’intéressé à l’Académie, les manuscrits qui le concernent, tout ou partie de ses publications, éventuellement des éléments d’iconographie, et une bibliographie des sources utilisées.
Les publications des académiciens ne sont pas énumérées de façon exhaustive et systématique dans ce dictionnaire ; on en trouvera la liste dans le dossier académique de chaque titulaire. La rubrique « manuscrits » énumère les écrits des académiciens conservés dans les archives, ce qui permet de mieux connaître leurs centres d’intérêt. L’iconographie mérite d’être encore développée, et les recherches se poursuivent. Ont été utilisés notamment les travaux de Maryannick Lavigne-Louis sur le répertoire des collections du palais Saint-Jean au titre du Préinventaire du Rhône, les études de Gérard Bruyère, ainsi que la documentation conservée dans les archives de l’Académie. Enfin, la bibliographie n’a pas l’ambition d’être complète ; son objectif est d’indiquer les sources d’informations et de donner au lecteur des possibilités de recherche.
Les notices ont été rédigées par cinquante-sept auteurs, dont trente-neuf académiciens titulaires, sept membres correspondants, et des collaborateurs extérieurs que nous remercions ici.
Dominique Saint-Pierre
31 décembre 2016
* [Astérisque] Membre titulaire de l’Académie (notice dans ce volume)
ABA Académie des Beaux-Arts, dite aussi « Société des conférences » [SC], « Société royale » [SR] (Lyon 1713-, avant la réunion avec ASBL en 1758).
ABL (ou ASBL) Académie des Sciences et Belles Lettres (Lyon 1700-, avant la réunion avec ABA en 1758).
Ac.Ms[ ] f°[ ] Manuscrits de l’Académie de Lyon et référence (ex. Ac.Ms123 f°387).
Ac Rapports Rapports de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.
AcSc Académie des Sciences, Institut de France, Paris.
AcSMP Académie des Sciences morales et politiques, Institut de France, Paris.
act. actuel, actuellement.
AD [+ initiale] Archives départementales [+ département] :
ADA - Archives départementales de l’Ain.
ADL - Archives départementales de la Loire.
ADR - Archives départementales du Rhône...
AFAS Association française pour avancement des sciences.
AHSR Archives historiques et statistiques du département du Rhône.
AIBL Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Institut de France, Paris.
ALRA Association lyonnaise de recherches archéologiques.
AM [+ ville] Archives municipales.
AML Archives municipales de Lyon.
AN, ANF Archives nationales (France).
Ann. … Annales…
ASAA Annales de la Société académique d’architecture.
ASBLA Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon.
ASLL Annuaire de la Société linnéenne de Lyon.
Asc Académie des Sciences, Institut de France, Paris.
Audin, ou Audin et Vial Marius Audin* et Eugène Vial*, Dictionnaire des artistes et ouvriers d’art de la France. Lyonnais, Paris : Bibliothèque d’art et d’archéologie, 1918 ; rééd., [Bourg-en-Bresse] : Les éditions provinciales, 1992.
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