Fondations, concours et prix ne peuvent être séparés. En effet les prix remis par l'Académie le sont, très souvent, à la suite d'un concours et les sommes ou médailles allouées sont financées, presque toujours, par des donations.
De 1700 à 1793, seules deux fondations avaient été créées auprès de l'Académie. La plus ancienne est celle de Jean-Pierre Christin, savant physicien, fondateur de l'Académie ou Société royale des Beaux-Arts. La seconde est celle de Pierre Adamoli qui, en 1763, lègue un capital de 3500 livres pour assurer deux prix. Aux fondations s'ajoutèrent, de 1758 à 1793, 45 sujets de concours proposés par l'Académie à nos concitoyens. De 1800 à 1867, les concours sont à nouveau ouverts en nombre, mais seuls deux prix vont être créés et leur attribution confiée à l'Académie : le prix Lebrun et le prix Fulchiron. A partir de 1867, les fondations et leurs prix deviennent plus nombreuses et on peut les répartir en deux ensembles selon leur vocation. Sept fondations du XIXe siècle puis six au XXe viennent s'ajouter aux quatre anciennes dans le domaine littéraire, historique, artistique, scientifique et médical. À partir de la fin du XIXe siècle, l'Académie reçoit diverses fondations pour des prix dits de vertu, relevant du domaine familial, humanitaire ou moral : elles sont au nombre de 16. En dehors de ces fondations et prix que l'on peut qualifier de principaux et qui atteignent le nombre total de 35, existent divers dons à l'existence plus ou moins éphémère ce qui n'enlève rien au mérite de celui qui a voulu honorer ses concitoyens et, pour cela, a fait confiance au jugement de l'Académie. Les fondations citées ne sont pas des fondations au sens de la loi n° 87-571 du 23 juillet 1987, modifiée.