Étienne Bernard Guillemet est né à Besançon le 9 juillet 1767, fils de Denis François Guillemet, conseiller au baillage et siège présidial de Besançon, et de Claude Reine Bonaventure Gagelin [tous deux peints par Johann Melchior Wyrsch (1732-1798)]. Parrain : Claude Étienne Guillemet, procureur au parlement, son frère ; marraine : demoiselle Bernardine Rougnon, fille de Messire Rougnon, professeur de médecine à l’université de Besançon (Nicolas François Rougnon, Morteau 1727-Besançon 1799, membre de l’académie de Besançon en 1762, auteur de plusieurs ouvrages de médecine).
Alors qu’il est professeur à l’École centrale du Doubs, il épouse le 29 brumaire an IX [20 novembre 1800], Jeanne Désirée Scholastique Rameau (Besançon 10 février 1776-Lyon 15 décembre 1828), demeurant à Besançon, fille de Dominique Hyacinthe Rameau, traiteur, demeurant à Besançon, et d’Anne Louise Pothier son épouse, native d’Ornans ; présents : Nicolas Sébastien Lefebvre, officier de santé, 45 ans ; Félix Marie Lefebvre, négociant, 25 ans ; Claude François Guillemet, frère de l’époux, commissaire du gouvernement à Besançon, 39 ans (1761-1838, plus tard procureur général) ; François Xavier Joseph Droz, professeur à l’École centrale, 26 ans (Besançon 1773-Paris 1850), futur philosophe et historien, membre de l’Académie française élu contre Lamartine en 1824.
Le 15 mai 1834, il décède à Lyon, au domicile de M. Macheprin, 4 rue Buisson (lui-même demeurant côte de Saint-Sébastien). Le bibliothécaire de Besançon Charles Weiss relate ce décès dans son Journal (III, 68) : « 30 octobre 1834. J’ai seulement appris hier la mort de Guillemet, ancien professeur de physique à Besançon et ensuite à la Faculté de Lyon. Il était membre de notre académie après sa réorganisation en 1807, et il a présidé celle de Lyon. Il avait de l’esprit et des connaissances, mais peu de portée dans ses avis et encore moins de jugement. Il est mort misérable ».
Il aurait enseigné la philosophie au collège de Besançon. Les almanachs nationaux, impériaux et royaux permettent ensuite de suivre sa carrière : professeur de physique expérimentale à l’École centrale du Doubs à partir de 1796, censeur du lycée de Besançon de 1803 à 1809, date à laquelle il est nommé à Lyon. Il est alors nommé professeur de physique à la faculté des sciences de Lyon et le reste jusqu’à la suppression de cette faculté, le 31 octobre 1815. Il donne ses cours à partir du 8 mai 1810, les lundi, mardi et vendredi, dans une salle du lycée de Lyon. Il enseigne aussi la physique dans ce lycée jusqu’en 1816.
Étienne Bernard Guillemet est élu le 8 décembre 1812, section des sciences. Il la préside en 1822. Son discours de réception est intitulé : Sur le son. Dumas mentionne un Mémoire sur un moyen d’éclairer les appartements. Guillemet était également membre de la Société d’agriculture de Lyon où il a fait une communication le 17 août 1814, Sur les avantages que l’agriculture trouve dans les connaissances de la physique.
Dumas.