Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

BERTIN Aimé (1687-1752)

par Dominique Saint-Pierre.

 Aimé Bertin est né à Villefranche(-sur-Saône) le 11 janvier 1687, baptisé le 12, fils d’Oudard Bertin (Châlons-sur-Marne 1645-Villefranche 1709) – receveur du grenier à sel de Belleville et de Beaujeu en 1670, conseiller du roi en l’élection du Beaujolais en 1671, directeur du recouvrement en 1691 –, et de sa seconde épouse, Lucienne Ramponet (Villefranche, 1652-1713), fille d’un médecin ; parrain : Aymé de Bussières, conseiller et procureur du roi en l’élection de Beaujolais ; marraine : Marthe Versault. Après des études à Villefranche, il se rend à Paris en 1708, où il est licencié en droit. Sieur du Villars (commune de Saint-Jean-d’Ardières), avocat en parlement et ès cours, il devient membre de l’Académie de Villefranche en 1728. Contrôleur au grenier à sel de Belleville et de Beaujolais en remplacement de son père le 21 décembre 1709, conseiller du roi en l’élection de Beaujolais, il épouse le 18 juin 1715 (contrat Me Durand du même jour), à Lyon Saint-Nizier, Catherine Vullier, décédée à Belleville le 11 janvier 1763 à 68 ans, inhumée le 12 dans l’église, fille de Louis Vullier, bourgeois de Lyon, et d’Anne Marie Trollier. Cette dernière, fille d’Antoine Trollier, marchand et maître teinturier à Lyon, et de Marie Servel, née à Lyon Saint-Vincent le 9 novembre 1664, est la sœur d’Anne Trollier, née le 3 février 1668, mère du donateur Dominique Adamoli*, et la sœur de Suzanne Trollier, née le 11 juin 1673, mère de l’académicien, Benoît Goy*.

 Il est aussi le beau-frère de François Bottu de la Barmondière* (Villefranche 1675-Lyon 1739), plus connu sous le nom de seigneur de Saint Fonds, que sa sœur aînée, Marthe Bertin, née le 29 mai 1684 à Belleville, décédée au château de Saint Fonds (Gleizé) le 23 janvier 1749, a épousé le 22 septembre 1705 à Villefranche. Recteur de l’hôpital de la Charité de 1723 à 1726, puis de l’Hôtel-Dieu en 1727 et 1728, juge au tribunal de la Conservation en 1734, échevin de Lyon en 1734 et 1735, il meurt à Lyon, rue Tramassac, le 28 février 1752, d’une attaque de goutte. Il est inhumé le 1er mars « dans les caves » de l’église Saint-Pierre-le-Vieux.

 Son fils François Bertin du Villars (né en 1723) a été échevin de Lyon en 1771 et 1772. Comme échevin, Aimé Bertin bénéficia de la distribution de jetons (en argent et en cuivre) à ses armes : D’azur à deux épées en sautoir d’argent garnies d’or, accompagnées en pointe d’une gerbe du même liée de gueules (Tricou 1955, n° 203, p. 66 et pl. VII ; Morin-Pons, p. 77-79 et pl. XI).


Académie

Proposé par Glatigny* cadet le 15 janvier 1732, il est élu le 22 janvier, et reçu lors de l’assemblée publique du 11 mars 1732. Ses interventions académiques portent sur les sujets suivants : Les épreuves ou purgations canoniques et vulgaires (8 juillet 1732) ; La loi Julia Papia (9 mai 1736) ; Les épreuves canoniques, II (9 décembre 1938) ; La vie de Papinien (23 août 1740) ; Les pains gradiles à Rome et à Constantinople (20 juin 1741, repris à l’assemblée publique du 28 novembre 1741) ; L’usage des postes chez les anciens (19 juin 1742) ; La tutelle perpétuelle des femmes chez les Romains (2 septembre 1743) ; Des deux sectes de jurisconsultes appelés proculiens et sabiniens (5 mai 1744) ; Recherches sur la vie de Démocrite, (22 juin 1745, repris à l’assemblée publique du 23 novembre 1745) ; La langue française et la prononciation (6 juin 1747) ; Ganelon le félon (17 décembre 1748) ; Les tournois (7 septembre 1749).

Bibliographie

Pernetti. – Clavières, p. 345 et 346.

Publication

Avec Bertrand René Pallu : À Monseigneur, Monseigneur l’Intendant en la Généralité de Lyon, Commissaire en cette partie, Lyon : Delaroche, 1743, 55 p. [livret relatif au recouvrement de diverses dettes ou créances à Villefranche-en-Beaujolais].