Michel Laferrère, né à Lyon 5e, le 10 mars 1924, fait ses études à Lyon et obtient le baccalauréat de philosophie en 1942, puis une licence de géographie en 1944 à la faculté des lettres de Lyon, un diplôme d’études supérieures de géographie en 1945 : « Le site géologique de Lyon », le CAPES de géographie en 1947, l’agrégation de géographie en 1948. Il obtient le doctorat ès lettres en 1960 avec une thèse sur « Lyon, ville industrielle ». Assistant de géographie à la faculté des lettres de Lyon (1947-1954) avec une interruption pendant l’année scolaire 1948-1949 pendant laquelle il enseigne au prytanée militaire de La Flèche. Secrétaire général du Comité d’aménagement du territoire de la région lyonnaise (1954-1958), attaché de recherche au CNRS (1958-1959). Il est alors professeur invité à l’université Laval de Québec en 1960. À son retour, il est maître de conférences, puis en 1969 professeur de géographie appliquée à la faculté des lettres de l’université Lyon-3 jusqu’à sa retraire en 1990. Au cours de sa carrière universitaire, il est assesseur du doyen de la faculté des lettres (1962-1966) au moment de l’achat du domaine de Lacroix-Laval (1965). Puis il est doyen de la faculté des lettres et sciences humaines (1983-1987), et vice-président de l’université Jean-Moulin Lyon-3 (1986-1989). Il dirige l’Institut d’études de la Population de l’université de Lyon (1968-1990). Membre du Comité national des universités, il préside le jury de l’agrégation de géographie (1984-1988), ainsi que la Commission de météorologie du département du Rhône (1963-1968). Maire de Saint-Cyr au Mont d’Or (1971-1977).
Président de la Société d’économie politique et d’économie sociale de Lyon (1978-1981).
Sur le rapport d’Amable Audin*, il est élu à l’Académie le 7 juin 1983 au fauteuil 4, section 2 Lettres, et le 27 novembre 1984, s’interroge ainsi dans son discours de réception : « Quelles leçons tirer du passé pour l’avenir de la chimie dans la région Rhône-Alpes ». Président de l’Académie pour 1997, il préside la séance exceptionnelle du 26 février 1997 où l’Académie reçoit la princesse Marie-Gabrielle de Savoie. Après avoir orienté les conférences de l’année vers le thème des transferts de technologie, il organise le 26 décembre 1997, avec le concours de la Fondation Léa et Napoléon Bullukian, un colloque sur Les rapports entre la science et la technologie dans le patrimoine industriel lyonnais. Il passe à l’éméritat en 2003.
Lyon, ville industrielle. Essai d’une géographie urbaine des techniques et des entreprises (thèse), Paris : PUF, 1960, 546 p. – Il a collaboré à plusieurs ouvrages sur Lyon et sa région, et donné de nombreux articles à la Revue de géographie de Lyon, aux Annales de géographie, à différents volumes de mélanges.