Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

DUBREUIL Auguste (1834-1913)

par Dominique Saint-Pierre.

 François Auguste Dubreuil est né à Marseille, 19 rue Grignan, le 5 avril 1834, fils de Louis Dubreuil (Mérignat [Ain] 12 octobre 1799-Marseille 19 décembre 1842), drapier négociant, et de Magdeleine François Denis (Cublize, 13 juin 1809-31 juillet 1845). Témoins : Joseph Martin, marchand de coton, et Antoine Nuirach, commis.

 Licencié en droit à Paris le 15 avril 1856 (De Fide instrumentorum, Paris : de Mourgues, 1856, 58 p.). Avocat stagiaire à la cour d’appel de Paris le 9 janvier 1857, docteur en droit avec une thèse titrée De la puissance paternelle principalement considérée dans ses relations avec les biens de l’enfant (Paris : de Mourgues frères, 1858, 344 p.). Inscrit au barreau de Lyon le 22 novembre 1858, il prononce le 21 novembre 1959 le discours de la rentrée du stage : Étude sur les légistes et les avocats au xive siècle (Lyon : Mougin-Rusand, 1859, 93 p.). Membre du conseil de l’ordre depuis le 20 juin 1877, bâtonnier de 1892 à 1894. C’est en cette qualité qu’il est commis d’office pour assurer la défense de l’assassin du président Carnot, Caserio (Affaire Caserio, plaidoirie de Me Dubreuil, Lyon : Mougin-Rusand, 1894, 31 p.).

 De 1868 à 1875, il enseigne le droit civil à l’École libre de droit, dirigée par Paul Rougier*. Membre du comité consultatif de l’arrondissement de Lyon depuis 1865. Conseiller municipal de Corbelin (Isère) depuis 1892. Membre de la société littéraire de Lyon de 1860 à 1899, puis émérite. Membre de la société d’économie politique en 1876.

 Il est mort à Lyon 2e, 5 rue Alphonse-Fochier (act. rue Saint-Exupéry), le 28 octobre 1913 ; déclaration de son fils Paul Victor Georges, lieutenant au 10e chasseurs, et de Léon Joseph Paul Dubreuil, employé à Montceau-les-Mines. Inhumé le 30 octobre à Corbelin après une cérémonie à Ainay.

 Chevalier de la Légion d’honneur en 1898 (LH/817/23) au titre du ministère de la justice. Remise par son beau-père, Lucien Ducurtyl. Alors qu’il habitait 93 rue de l’Hôtel-de-Ville, il avait épousé à Lyon 2e, le 11 mars 1882, Jeanne Claire Eugénie Ducurtyl (Lyon 2e, 18 mai 1855-26 juin 1890), fille de Jean Marie Lucien Ducurtyl (Vienne 1808-1903), conseiller honoraire à la cour d’appel de Lyon, et d’Adélaïde Eugénie Bonet (Lyon 1820-1899). D’où Georges Paul Victor Dubreuil, Lyon 1886-Le Meillard, Somme 1975, lieutenant-colonel.


Académie

Sur rapport de Vachez*, élu le 7 juin 1898 au fauteuil 5, section 3 lettres. Il prononce son discours de réception le 26 février 1901, intitulé Le Procès intentpar le traitant de la recherche des faux nobles contre les avocats et les médecins de Lyon, MEM 6, 1901, et Lyon : Rey, 62 p. Communications : 21 mars et 2 mai 1913, Me Prost de Royer, 3e bâtonnier de l’Ordre, MEM 13, 1913 et Paris : Baillière, Lyon : Rey, 27 p. – Me Antoine Guillin de Pougelon, cinquième bâtonnier de l’Ordre, MEM 14, 1914 et Paris : Baillière, Lyon : Rey. Président quelques semaines, il eut à traiter en 1907 des démêlés de la Ville et de l’Académie relatifs à la bibliothèque, mais se crut obligé de démissionner après avoir rédigé un mémoire à ce propos (Rapport sur les droits de l’Académie vis-à-vis de Lyon et de l’État, Brignais : impr. de l’école professionnelle, 1907).

Auguste Isaac a prononcé son éloge à ses funérailles (Ac Rapports 1912-1914, photo).

Bibliographie

Bull. soc. litt. Lyon, 1908. – M. Jacquet, DBF. – Jouve, DBR.

Publications

Discours d’adieu à M. le président Fourcade, 1895. – Discours au banquet offert au bâtonnier sortant, Me de Villeneuve, 1896. – Le repos hebdomadaire, conférence faite au théâtre de la Scala, 1897. – Pour la fermeture des magasins fêtes et dimanche à midi, Lyon : impr. nouv., 1897.Une fête au barreau de Lyon. Banquet offert à Me Dubreuil, ancien bâtonnier, à l’occasion de sa nomination dans l’ordre de la Légion d’honneur, 15 novembre 1898. Discours de MM. Morin, Rougier, Dubreuil et Ducurtyl, Lyon : Mougin-Rusand, 1898, 24 p. – Étude historique et critique sur les Farcinistes ou Farinistes, Lyon : Rey, 1908, 362 p. – Les anciens bâtonniers de l’ordre des avocats à Lyon. Périodes comprises entre 1766 et 1846, Lyon : Rey, 1914, VI + 406 p.