Hugues François Gabriel Canat est né le 20 septembre 1860, 7 rue de Jarente à Lyon 2e arrt, fils de Pierre Paul Émile Canat (1824-1901), avocat, et de Camille Eugénie Rater (1837-1898), sans profession ; présents : Joseph Jasmin, employé et Jean François Carlat, employé. Il est autorisé à porter le nom de Canat de Chizy par jugement du Tribunal de Lyon en date du 26 avril 1928. Il est le petit neveu d’Étienne Marcel Canat (1811-1891), archéologue, fondateur de la Société d’histoire et d’archéologie de Chalon et membre correspondant de l’Institut.
Il épouse, le 25 février 1889 à Meximieux (Ain), Marie Antoinette Isabelle Vincent de Saint-Bonnet (château de Pollet à Saint-Maurice-de-Gourdans 1866-1956), fille de Gustave Vincent de Saint-Bonnet (1823-1897) et d’Alphonsine Élisabeth Meaudre de Sugny (1835-1874). Il décède à Lyon le 5 mai 1938.
Entré à l’École polytechnique en 1879, il en sort le 1er novembre 1881 élève ingénieur dans le corps des Ponts et Chaussées, ingénieur de 3e classe le 1er juillet 1884. En résidence à Lons-le-Saunier le 1er juillet 1884, il est chargé de la construction et du contrôle des travaux du chemin de fer d’intérêt local de Lons-le-Saunier à Champagnole et de Lons-le-Saunier à Saint-Laurent. En résidence à Grenoble le 1er juillet 1890, il est chargé du service ordinaire de l’arrondissement Sud du département de l’Isère et du Service hydraulique des bassins du Drac, de la Romanche, de la Bonne, de la Fure, de la Morge et du Guiers, du contrôle des 104 kilomètres de tramways de l’Isère et du contrôle de l’exploitation des 130 kilomètres de chemin de fer PLM. Le 1er avril 1895, il est affecté à Lyon, chargé du service ordinaire et hydraulique de l’arrondissement Nord du département du Rhône, du service spécial de la Saône du contrôle des tramways de Lyon et de divers chemins de fer d’intérêt local, de la construction et du contrôle des chemins de fer du Beaujolais, de la ligne d’Amplepuis à Saint-Vincent-de-Reins, de la construction d’un pont sur la Saône à Frans, de la construction d’un barrage réservoir sur la Turdine pour l’alimentation en eau de la ville de Tarare. Mis en congé à compter du 1er octobre 1902 par décision ministérielle du 20 août, il est autorisé à entrer au service de la Compagnie PLM, en qualité d’ingénieur en chef attaché au service de la construction. Là, il travaille sur les lignes de chemin de fer de Lons-le-Saunier à Champagnoles et à Saint-Laurent ; de Villefranche à Tarare et à Monsols ; d’Amplepuis à Saint-Vincent-de-Reins ; d’Orange à Buis-les-Baronnies ; de Chamonix à la frontière suisse ; d’Anduze à Saint-Jean-du-Gard ; de Moutiers à Bourg-Saint-Maurice ; de Riom à Châtel-Guyon et Vichy ; de La-Ferté-Hauterive à Gannat ; du Puy à Nieigles-Prades et de Nice à Coni. Il construit des ouvrages d’art : pont sur la Saône à Frans ; barrage de la Turdine, à Tarare ; pont sur l’étang de Caronte, à Martigues ; viaduc des Eaux-Salées à Sausset ; viaduc de la Recoumène, au Monastier ; pont sur l’Allier à Abrest.
Administrateur de l’Hôpital Saint Joseph de Lyon, il habite à Lyon, 7 quai de l’Occident [act. quai Joffre]. Il est propriétaire du château des Furets à Granieu (Isère).
Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le 23 janvier 1901 et promu officier le 30 décembre 1918, en qualité de chef de bataillon du génie territorial, président de la commission de contrôle postal de Lyon (LH/19800035/0276/37029).
Il se porte candidat le 5 mars 1907. Sur le rapport de Magnus de Sparre*, lu le 21 mai 1907, Canat de Chizy est élu le 4 juin 1907 au fauteuil 1, section 2 Sciences. Le 10 décembre 1907, il présente une étude sur les divers axes de traversée des Alpes. Il prononce lors de la séance publique du 24 mars 1908, son discours de réception intitulé Du rôle actuel et futur de l’électricité dans l’exploitation des chemins de fer. Il préside l’Académie en 1910 et lit en séance, le 15 février, l’éloge funèbre d’André Devaux* ; le 22 février, le discours qu’il a prononcé la veille aux funérailles de Vachez* ; le 7 juin 1910, éloge d’Étienne Félix Berlioux*. Le 8 juin 1920, Canat de Chizy qui dirigeait à Lyon pendant la guerre le service qui inspectait les correspondances, parle de La recherche des écritures secrètes. Le 23 mai 1922, il fait le rapport sur la candidature de Pierre Pascalon. Le 2 mai 1922, il traite des grands ponts métalliques ; le 12 mai 1925, de l’utilisation industrielle des marées (la houille bleue) ; le 23 avril 1929, de la ligne de chemin de fer de Nice à Coni.
Membre émérite en 1936.
« Sur quelques phénomènes morbides constatés pendant le travail dans l’air comprimé », MEM 1913, 13. – « Du rôle actuel et futur de l’électricité dans l’exploitation des chemins de fer » (discours de réception, mars 1908), MEM 1910, 10. – « CR des travaux de l’Académie pendant l’année 1910 », MEM 1911, 11. – « Éloge funèbre de Monseigneur Devaux », 1912, Ac Rapports 1909-1912. – « Éloge funèbre d’Antoine Vachez », 1912, Ac Rapports 1909-1912. – « Éloge funèbre de M. Berlioux », 1912, Ac Rapports 1909-1912. – Allocution prononcée en quittant la présidence de l’Académie, 1912, Ac Rapports 1909-1912. – « Les longs tunnels alpins », rapport au Congr. Internat. Chemins de fer, 1910. – « La ligne de Miramas à l’Estaque », Ann. Ponts et Chaus., mai-juin 1913. – « Travaux d’assainissement et de consolidation de la ligne de Lons-le-Saunier à Champagnole », Ann. Ponts et Chaus. – « Construction du pont de Frans », Ann. Ponts et Chaus. – « Le pont de Caronte », Ann. Ponts et Chaus. – « Expériences sur l’élasticité des maçonneries faites au viaduc de Recoumène », Ann. Ponts et Chaus. – « Notice sommaire sur le canal de Jonage », Bull. Soc. Géogr. Lyon, 1930. – « Le chemin de fer de Nice à Coni », Bull. Soc. Géogr. Lyon, 1929. – « Projets d’aménagement du port de Marseille », Bull. Soc. Géogr. Lyon, 1936. – Les transports en commun dans Lyon et sa banlieue de 1852 à nos jours, Mâcon : Protat frères, 1937.