Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

GRIVEAUD Martial (1892-1946)

par Philippe Paillard.

 Joseph Lazare Martial Griveaud est né le 9 juillet 1892 au Creusot (Saône-et-Loire), 11 rue de Strasbourg, fils de Jean Édouard Griveau (1859-1904), dessinateur, et de Marie Treuillet. Ses études au petit séminaire d’Autun sont interrompues par la guerre ; blessé, il est fait prisonnier. Après la guerre, il entre à l’École des chartes (1919), en sort au bout de deux ans comme les démobilisés pouvaient le faire (thèse : Essai sur le collège du Plessis, de l’Université de Paris, 1348-1797, non publiée). Nommé archiviste du département de la Haute-Saône (1922), il y reste jusqu’à 1932, avec le contrôle des Archives du Territoire de Belfort. Par arrêté du 8 janvier 1932, il prend la direction des Archives départementales de la Moselle, rénove le dépôt, et le 18 octobre 1939 il est nommé chef du service des Antiquité et objets d’art du département. Il doit évacuer les archives avec la défaite de 1940. Arrivé à Lyon le 18 août, il se voit confier les Archives de l’Ain pendant quelques mois, puis celles du Rhône, mais il hésite à s’y installer. Le poste de Nancy lui ayant été refusé par les Allemands en 1943, il reste à Lyon et enseigne à l’université (faculté des lettres), ainsi qu’aux facultés catholiques. Il meurt brutalement le 19 février 1946 à Bragny-sur-Saône, où il est inhumé (carré 2, tombe 21).

 Membre de plusieurs sociétés, notamment de la Société de l’École des chartes, de la Société de l’histoire de Paris et de l’île de France (1924).

 Il avait épousé Jeanne Henriette Lacour (1904-1992).


Académie

Sur un rapport de candidature examiné par Jean Tricou*, il est élu le 8 décembre 1942 au fauteuil 4, section 2 Lettres, succédant à Georges Tricou*, devenu émérite. On n’a pas de trace d’un discours de réception. Son éloge funèbre est prononcé à l’Académie le 12 mars 1946 par le président Henri Morel-Journel*.

Bibliographie

P. Marot, « Notice nécrologique », Bibl. École des chartes 106, 1946, p. 438-439. – Y. Lanhers, DBF.

Publications

Vesoul, ses vieilles rues, ses vieilles maisons. Promenades à travers la ville, Besançon : éd. Sequania, 1929, 131 p. – Le retour triomphal de Louis XV à Paris après la maladie et le siège de Fribourg-en-Brisgau (novembre 1744). Le passage en Alsace, en Franche-Comté et en Champagne, Vesoul : Bon, 1930, 27 p. – Le quartier du Transmarchement à Vesoul. Origine de cette dénomination, Gray et Besançon, Paris : 27 rue d’Alsace, 1931, 10 p. – « Notice descriptive et critique d’une matrice de sceau du xve siècle de l’abbaye de Saint-Symphorien de Metz appartenant à la Société d’agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône », Bull. Soc. Agric. L., Sc., Arts Haute-Saône, 1931, p. 85-96. – Un évêque constitutionnel, chef de brigands, ou J-B Flavigny. Le pillage de Rupt-sur-Saône et l’incendie de son château, 30 août-1er septembre 1792, Vesoul : impr. Bon, 1931, 39 p. – « Matrice de sceau du xve s. de l’abbaye Saint Symphorien au Musée de Metz », Cahiers lorrains, 1932, p. 113-119. – « Conflit sur les confins du comté de Bourgogne et de la Haute-Alsace, entre Charles le Téméraire et Jean Stoër, abbé de Luce, au sujet des mines d’argent de Planchey-les-Mines (1741-1742) », Annales du Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements, Toulouse, 1933. – « Un physicien oublié du xviiie s., l’abbé Pierre Sigorgne de Rembercourt-aux-Pots (1719-1809) », Annales de l’Est, 1935, p. 77-107.