Né et baptisé à Lyon, paroisse d’Ainay, le 20 octobre 1679, il est le fils de Laurent Rouvière – lui-même fils d’Eustache Rouvière, seigneur de Maleval, échevin de Lyon en 1631 – et de Catherine de Ponsainpierre, fille de Dominique de Ponsainpierre (vers 1610-1695, échevin en 1661 et 1662) et de Marguerite Laure (1623-1692), et sœur de Barthélemy de Ponsainpierre (Lyon, 1653-1731) : ainsi, Lambert Rouvière est le cousin germain de Dominique de Ponsainpierre* (1685-1755), fils de Barthélemy. Parrain : Lambert de Ponsainpierre, chanoine de la collégiale de Saint-Paul ; marraine : Marguerite Rouvière, qui l’a tenu pour [Jeanne] Rouvière (tante de l’enfant), femme de Jean Pierre Croupet (Jean Croppet, seigneur d’Irigny et de Verneaux). Lambert Rouvière, chevalier, conseiller du roi, trésorier de France en la généralité de Lyon, épouse en 1712 Andrée Durand, fille de Mathieu Durand et d’Anne Royet, propriétaires de la Grange Dei (ancienne maison forte acquise en 1650 par Mathieu Durand, qui deviendra en 1738 le château de La Bussière) à Oullins.
Il meurt le 14 juillet 1756 et est inhumé le lendemain au cimetière d’Ainay. Le mois suivant ses deux filles – Jeanne-Marie (Ainay 10 septembre 1713-Oullins 13 avril 1783), qui avait épousé à Ainay le 28 juillet 1738 Paul Gayot Mascranny, seigneur de la Bussière (Ainay 1692-Tarare 1750), et Françoise (née à Ainay le 29 mars 1719), épouse le 31 août 1740 de Jean François Louis Quinson (1714-1784), seigneur de Glareins, procureur général en la cour des monnaies – mettent en vente sa bibliothèque, un fonds de 398 ouvrages de théologie, d’histoire ecclésiastique et de littérature.
Unanimement reçu au nombre des académiciens le 4 mars 1715 (Ac.Ms265 f°9), il avait tant de modestie que, lorsque l’établissement de l’Académie fut publiquement autorisé par lettres patentes du roi, il cessa d’en faire partie. Il prononça auparavant cinq discours (perdus) sur : Les lettres de Pline, en forme de maximes (26 mars 1715) ; L’excellence de la vue considérée physiquement (19 août 1715) ; L’année sabbatique ou Jubilé des Juifs (23 août 1717) ; La distinction de l’âme et du corps (25 avril 1718 ; résumé de Brossette) ; Le style de Tacite (16 mai 1719 ; voir Nouvelles littéraires, t. 10, p. 262). Très versé dans la science des médailles, il donna à la compagnie la devise qu’elle a conservée : Athenaeum lugdunense restitutum, entourant l’Autel des Gaules tel qu’il figure sur les monnaies frappées à Lyon sous Auguste, Tibère, Claude et Néron (voir Sozzi*, Recherches historiques sur la devise de l’Académie de Lyon). La mort de Rouvière, académicien honoraire, est annoncée lors de la séance du 3 août 1756. Dugas le présente comme un cartésien rigide (lettre du 24 janvier 1718).
Correspondance Dugas et Saint Fonds. – Pernetti. – B. Garaud-Bacconnier, Cent ans de librairie au siècle des Lumières : les Duplain, thèse, univers. Lyon-2, 2007.