Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

BERNE Pierre-Antoine (1830-1900)

par Alain Brémond.

 Pierre-Antoine (c’est ainsi qu’il signe ses livres), dit encore Pierre-Antonin (à son mariage), est né à Lyon le 14 juillet 1830, avec le seul prénom de Pierre, fils d’Étienne Berne, fabricant de chapeaux 1 rue de Savoie, et de Jeanne Mazuyer. Il a épousé à Vienne (Isère) le 2 mars 1859 Adèle Marie Victorine Faugier (Vienne 22 juillet 1837-Chassagny 20 juin 1918). Il leur naîtra un fils, Étienne Joseph Antoine (1863-1948), qui sera directeur des forces motrices du Rhône.

 Pierre-Antoine s’oriente vers la profession de médecin à la fin de ses études secondaires. Reçu interne des hôpitaux au concours de 1849, il soutient sa thèse à Paris le 27 mai 1854. Il passe les années 1857 et 1858 à l’Hôtel-Dieu, puis est nommé chirurgien-major de la Charité, poste qu’il occupera jusqu’en 1865. À la faculté, il est d’abord professeur-suppléant à l’école préparatoire de médecine de Lyon le 23 mai 1863, et assure le cours de pathologie chirurgicale de 1864 à 1872. Le 23 mai 1873, il est titularisé professeur de pathologie externe, à l’école préparatoire, puis le 14 août 1877 à la faculté de médecine et ce jusqu’en 1894. Il a été aussi responsable des cours aux sages-femmes pendant 9 ans (1857-1865). Berne fut membre de nombreuses sociétés savantes : Société de médecine de Lyon, membre fondateur, en 1861, de la Société des sciences médicales de Lyon, membre correspondant de la Société de médecine de Chambéry et de l’académie des sciences et belles-lettres de Toulouse. En 1873, il devient membre associé de l’Académie de médecine de Paris. En 1886 il est aussi membre de la Société de géographie de Lyon. Il fut récompensé comme lauréat de la société de médecine de Lyon en 1857 et de l’Académie des sciences de Toulouse en 1864. Enfin il fut fait chevalier de la Légion d’honneur le 18 septembre 1872 en raison de sa participation au service des ambulances à l’Hôtel-Dieu pendant la guerre de 1870. Il est mort à Chassagny, au château de la Forestière, le 9 décembre 1900. Ses publications sont diverses. Les thèses inspirées portent pour la moitié d’entre elles sur l’orthopédie et la traumatologie. Son traité de chirurgie sembla avoir été apprécié par ses confrères.


Académie

Élu à l’Académie de Lyon en 1869 au fauteuil 6, section 3 Sciences, il succède à Ariste Potton*, et devient émérite en 1897. Il prononce son discours de réception le 23 décembre 1873 : Quelques pensées sur la vie et sur l’hygiène de l’enfance (Lyon : Assoc. typogr., 1874, et MEM S 20).

Correspondant de l’Académie de médecine.

Bibliographie

Henri Beaune*, Allocution prononcée aux funérailles de M. le docteur Berne à Chassagny le 12 décembre 1900, Lyon : Rey, 1900, et Ac. Rapports 1902, II, p. 277-282. – Pascaline Davin, La chirurgie à Lyon : évolution au cours des siècles : l’âge d’or du xixe siècle, thèse de médecine (inédit), 2009. – La médecine à Lyon des origines à nos jours, sous la direction d’Alain Bouchet*, 1987. – Jean-Baptiste Raingeval, Les chirurgiens-majors de l’Hôpital de la Charité de Lyon au xixe siècle, thèse de médecine, 2006.

Publications

Du système cutané, au point de vue de ses fonctions. De la mort aiguë par la peau, et de la pathogénie chez l’homme, thèse de médecine Paris n° 113, Paris : Rignoux, 1854, 86 p. – Avec Xavier Delore*, Influence des découvertes physiologiques et chimiques récentes sur la pathologie et la thérapeutique des organes digestifs, Paris : Masson, 1857, 183 p. – De l’importance des scarifications de l’œil dans les cas de nébulosités vasculaires de la cornée transparente, Gazette médic. Lyon et Lyon : Vingtrinier, 1858, 19 p. – Du redressement brusque ou immédiat dans les maladies de la hanche avec déviation, Paris : Baillière, 1860, 63 p. – Avec Xavier Delore, Influence de la physiologie moderne sur la médecine pratique, Paris : Masson, 1864, ouvrage couronné par l’académie de Toulouse, 460 p. – Études sur l’appareil à tractions continues de M. Chassagny, Lyon : Vingtrinier, 1865, 69 p. – De la nature de la fièvre puerpérale, Lyon : Vingtrinier, 1866, 71 p. – Un mot de réponse à la dernière brochure du Dr Chassagny, Paris : V. Masson et fils, 1867, 8 p. – Quelques pensées sur la vie et l’hygiène de l’enfance, Lyon : Assoc. typogr., 1874, 36 p. – Leçons de pathologie chirurgicale générale, Paris : G. Masson, 1883, 2 vol. – Observation de prolapsus utérin complet pendant la grossesse, Lyon : Assoc. typogr, 1891, 28 p.