Jean François Jules Ward est né à Clermont (Puy-de-Dôme) en 1829 ou 1830, fils d’Edward John Ward (né en Angleterre le 5 février 1809) mécanicien, et de Marie Brunel (née à Blanzat 23 avril 1806), qu’il a épousée à Blanzat le 23 février 1829. Dans la mouvance de la nouvelle ère industrielle, le père de John Ward, John, s’était installé à Blanzat avec quatre fils : John ; William, devenu Guillaume – qui se marie à Blanzat le 27 janvier 1830 avec Catherine Jeacout (puis Jacoux), d’où un fils Benjamin Ward, né à Clermont en 1831, sergent major au Corps-des-vengeurs, mort à hôpital des Collinettes à Lyon le 6 septembre 1870, dont le nom figure sur le monument aux morts de 1870 à l’entrée du cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand – ; Stephen ; et Joseph.
John, devenu Jean, s’établit à Jujurieux en 1849 pour travailler aux usines Bonnet comme mécanicien chef. Jules apprend le métier de la mécanique, mais, très inspiré par la musique, il se découvre une vocation de compositeur. Il fait jouer au grand théâtre de Lyon un opéra bouffe Voici le Jour. Il crée plusieurs ballets : Les Néréides, Graziella, produit des mélodies profanes et de la musique religieuse pour chœur. Inventeur, il dépose un brevet en 1866 d’un appareil destiné à la production industrielle du calorique au moyen de mélanges gazeux enflammés dans un foyer clos par étincelle électrique.
Il est mort célibataire, à l’âge de 37 ans, le 19 août 1866 à Jujurieux, au domicile de son père. Témoins : son père, Jean, âgé de 57 ans, et Marie Mathieu Bollache, huissier, voisin. Il a été inhumé dans l’allée centrale du cimetière de Jujurieux.
Il est membre titulaire de l’Académie en 1863, fauteuil 4, section 4 Lettres, le 1er décembre 1863. Dès le 26 janvier 1864, il fait un rapport sur l’invention de M. Yvon. Les 1er et 15 mars, lecture : À propos de liturgie (MEM L 13 1866-1868 ; RLY 29, juillet-décembre 1864, et Lyon : impr. A. Vingtrinier, 1864. Discours de réception le 31 janvier 1865 : Aperçus généraux sur les origines de la musique, son introduction dans l’Église et ses phases diverses jusqu’au xvie siècle inclusivement, (Lyon : impr. Pinier, 1865, 23 p.). Le 30 mai 1865 il fait un rapport sur les titres de MM. d’Aligny, Bonirote, Guichard et Danguin*. Le 21 novembre, il fait « hommage de trois chants religieux ». Le 30 janvier 1866, communication : Des théâtres subventionnés de la province (MEM L 13, 1866-1868). Le 31 mai, il parle du propulseur Salmon (propulseur constitué d’un tambour avec palettes au centre du navire pour bateau sur rivière présenté par le Lyonnais Salmon à l’exposition universelle de 1867). Son éloge est prononcé par le président Potton* le 6 novembre 1866.
Henri Pansu, avec la collaboration de C. Chaveyriat, G. Caujolle et E. Pansu, Jules Ward, compositeur de musique, 1826-1866, Lyon et Jujurieux : s.n., 1986, 21 p.
Portrait de Jules Ward jouant au piano, huile sur toile, 1,160 m x 0, 910 m, peint par Auguste Perrodin, signé « A mon ami Jules Ward, Auguste Perrodin, 1857 », donné à l’Académie par le baron Maupetit de Jujurieux, en février 1901 (MEM 7, 1901).
Compositions : O Salutaris !, Lyon : impr. Naegelin, [1852]. – La Blanche Fée ! Ballade extraite d’une chronique manuscrite de 1422, paroles de F. Sublet, musique de Jules Ward, Paris : E. Girod, [1855]. – L’Espérance ! Romance, paroles de F. Sublet, musique de Jules Ward, Paris : E. Girod, [1855]. – Rose des bois ! Mélodie, paroles de Charles Beuque, musique de Jules Ward, Paris : E. Girod, [1857]. – Aimons ! Aimons ! Romance, paroles de Mathurin Ganne, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – La Fée aux muguettes ! Ballade, paroles de M. Charles Benque, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – L’Espagne ! Sérénade, paroles de F. Sublet, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – Lisette et Colin ! Villanelle, paroles de Félix Sublet, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – Anémone ! Rêverie, paroles de M. Charles Beuque, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – Moi j’aime le bon Dieu ! Chanson, paroles de Mathurin Ganne, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – La Paix ! Ode, poésie d’Émile Ganne, musique de Jules Ward, Paris : imp. de L. Parent, [1859]. – Les Pâquerettes ! Mélodie, paroles de Charles Beuque, musique de Jules Ward, Paris : Girod, [1859]. – Quand tu m’aimais ! Romance, paroles de Mathurin Ganne, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – Rappelle-toi ! Mélodie, paroles d’Alfred de Musset, musique de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne, [1859]. – Te souvient-il ? Romance, paroles de Mathurin Ganne, musique de Jules Ward, Paris : Lebègre-Duquesne, [1859]. – Voici le jour, opéra bouffe en un acte, représenté pour la première fois, au grand théâtre de Lyon, paroles de Jules Servières, musique de Jules Ward, morceaux détachés avec acct de piano, Paris : Flaxland, [1859]. – Les Filles de Morven. Valse caprice pour le piano par Jules Ward. Op. 10, Paris : E. Girod, [1860]. – Angelette ! Mélopée. Pierre de Ronsard, musique de Jules Ward, Paris : G. Flaxland, [1863]. – Foi ! Espérance ! Charité ! Stances, poésie de F. Sublet, musique de Jules Ward, Paris : Flaxland, [1863]. – Mercy vous dis ! Mélopée. Pierre de Ronsard, musique de Jules Ward, Paris : G. Flaxland, [1863]. – Les Néréides, ballet féerie en 2 actes et 4 tableaux. Valse des Bacchantes composée et arrangée pour piano par Jules Ward, Paris : G. Flaxland, [1864]. – Noël ! Solo et chœur, paroles de Georges de Coutance, musique avec accompagnement d’orgue ou harmonium de Jules Ward, Lyon : A. Rey, [1867]. – Mignonne. Mélopée. Pierre de Ronsard, musique de Jules Ward, Paris : G.-Flaxland, [1863]. – Chants religieux : recueil de 35 chœurs à 3 voix égales avec accompagnement d’orgue ou harmonium à l’usage des maisons religieuses, séminaires, maisons d’éducation, etc.... paroles tirées des anciens cantiques diocésains autorisés, des poésies religieuses de M. Georges de Coutances, et de M. Amédée Maupetit, Lyon : Adrien Rey, [1882], 107 p. – Le Mois de Marie ! Chœur et strophes, poésie d’Amédée Maupetit, musique de Jules Ward, Paris : O. Bornemann, [1899]. – Monstra te isse Matrem ! Chœur et strophes. Poésie de G. de Coutance, musique de Jules Ward, Paris : O. Bornemann, [1899]. – Prière à l’ange gardien ! Mélopée à cinq voix égales, paroles arrangées d’après le recueil de Belley, Jules Ward, Paris : O. Bornemann, [1899].
Écrits, outre ses communications à l’Académie : Traité d’harmonie théorique et pratique à l’usage des pianistes, organistes, sociétés chorales, fanfares, etc. comprenant : l’étude des intervalles, des accords consonants et dissonants, de leurs enchaînements, des notes réelles et de passage, des retards, des altérations d’accord, Lyon : imp. H. Storck, [1863], 56 p. – La goulte de rosée, sonnet, paroles de Jules Ward, Paris : Lebigre-Duquesne frères, s.d.