Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

TRICOU Georges (1861-1949)

par Jean-Pol Donné.

 Jean Baptiste Georges Tricou est né le 18 mai 1861 à Lyon 2e, fils de Jean Marie Gaspard Tricou (Crest [Drôme] 2 mai 1833-Lyon 2e 17 mars 1867), teneur de livre, 14 rue de la Bourse, et de Marie Four (née à Lyon, 16 septembre 1837) épousée le 27 juin 1860 à Lyon 2e ; présents : Jean Claude Coquard, propriétaire, et Jacques Bretet, chapelier. Il se marie à Lyon 5e, le 20 mai 1889 avec Claudine Eugénie Stéphanie Marguerite Fellot (Lyon 5e, 26 décembre1869-20 décembre1962), fille de Louis Bernard Eugène Fellot (Rivolet [Rhône], 3 février 1838-Lyon 5e 1er décembre 1919) et de Louise Vachez (Lyon, 2 novembre 1838-1895). Dont 10 enfants : Jean Louis Tricou* (1890-1977) ; Marie Louise Eugénie (Lyon 5e 11 août 1891-Francheville, 23 décembre 1984) ; Cécile Eugénie Marguerite (Lyon 5e 20 juillet 1893-Lyon 8e 28 janvier 1970) ; Jean Gustave Irénée (Lyon 5e 30 juin 1895-Lyon 2e 22 octobre 1996) ; Joséphine Eugénie Marcelle Annonciade (Lyon 5e, 25 mars 1897-Lyon 7e 9 novembre 1988) ; Laure Henriette Yvonne (Lyon 5e 3 juillet1899-1938) ; Charles Antoine (Lyon 5e 18 octobre 1902-16 février 1904) ; Jean Marie Paul (Lyon 5e 24 juillet 1908-Tarare 19 janvier 1995) ; Noëlle Marie Cécile Françoise (Lyon 5e, 22 décembre 1912-Villeurbanne 9 mai 1996) ; épouse à Lyon 5e le 29 avril 1935 d’André Pastré* ; et Marie Stéphane Henri (Lyon 5e 27 avri1914-Lyon 7e 4 novembre1988).

 Après une scolarité à l’institution des Minimes, Georges Tricou poursuit des études supérieures à la faculté de droit avant d’embrasser une carrière notariale. Il est clerc, dans l’étude (17 quai de Bondy) de Claude Vachez (notaire de 1858 à 1888), puis de son gendre Louis Fellot (notaire de 1888 à 1904), dont il épouse la fille. Clerc principal, il reprend en 1904 l’étude de son beau-père, qu’il cèdera en 1930 à son fils Jean. Le titre de notaire honoraire lui est conféré en 1931.

 Il décède le 1er novembre 1949 à son domicile, 6 montée des Génovéfains Lyon 5e, qui fut le sien toute sa vie. Il est inhumé le 4, après un service religieux à Saint-Irénée, au cimetière de Loyasse (Hours, NL-3).

 Alors qu’il commence sa carrière professionnelle, Georges Tricou entreprend le dépouillement des minutes des notaires lyonnais, ce qui lui permet de publier en 1900 une étude très documentée sur l’histoire du notariat à Lyon, sous le titre : Les quarante Conseillers du roi, notaires en la ville de Lyon. L’année suivante, un long article sur les médailles de Fourvière montre qu’il s’intéresse aussi, comme son beau-père, à la numismatique tandis qu’en 1899 l’édition de documents sur la musique à Lyon révèle son intérêt pour la musique. Il collabore, dès sa création en 1904, à la Revue musicale de Lyon dirigée par Léon Vallas*. Il établit la liste des organistes lyonnais du xvie siècle et s’intéresse à la famille Leclair.

 Les apports de Georges Tricou à l’histoire lyonnaise se caractérisent par la rigueur dans la recherche et l’exploitation de sources diverses. Admis à la SHAL en 1897, il présente régulièrement, jusqu’à sa mort, des communications. Il passe à l’éméritat en 1923. Il consacre beaucoup de temps à la tâche ingrate de l’établissement des tables de la Bibliographie lyonnaise par le Président Baudrier* [...], ou de celles de la Revue du Lyonnais.


Académie

Un long rapport de Jean Beyssac* est lu le 17 mai 1921 par Georges Guigue* sur la candidature de Georges Tricou au fauteuil 2, section 2 Lettres, vacant par suite du passage à l’éméritat d’Humbert Jacquier* ; Beyssac insiste sur l’ampleur de ses recherches dans les minutes de notaire qui lui ont permis de publier en 1900 Les quarante Conseillers du roi... , qu’il analyse longuement, avant de citer ses travaux touchant « plus particulièrement l’histoire de l’art : la numismatique et la musique ». Ce n’est que le 7 juin qu’il est élu au fauteuil 4, section 2 Lettres, succédant ainsi à Joseph Birot*. Il prononce le 29 juin 1926 son discours de réception : Le jour et feste Saint Thomas apostre. À partir de 1927, il participe plus régulièrement aux séances. Il passe à l’éméritat en 1941. Le président Maurice Patel* lit son éloge funèbre le 8 novembre 1949.

Bibliographie

Jean Rousset*, « Notice nécrologique », BSHALL 17, 1945-1949, p. XXXVIII-XLVII.

Manuscrits

Tables de la Revue du Lyonnais (1835-1901) conservées aux ADR, fonds L. Galle, Ms 132.

Publications

La notice nécrologique par Jean Rousset* (publiée par la SHALL, recense les publications (22 numéros) et les manuscrits et notes (60 numéros) de Georges Tricou. On retiendra : Documents sur la musique à Lyon au xvie siècle d’après les notes de M. le Dr Coutagne, Lyon : Mourin-Rusa, Waltener et Cie, 1899, 48 p. – Les quarante Conseillers du roi, notaires en la ville de Lyon, Lyon : Brun, 1900, 64 p. – « Fourvière et ses médailles », BHDL, janvier-février 1901, p. 169-179, 1 pl. – « Louis Schmidt, graveur », BSHALL, 1910. – « Jetons et médailles offerts par la ville de Lyon au xviiie siècle », BSHALL, 1911. – « Jetons, médailles et insignes du conseil municipal de Lyon au xixe siècle », BSHALL, 1913. – « Le musée du vieux Lyon et deux de ses pourvoyeurs », BSHALL 8, 1918-1921, 17 p. – Le jour et feste Saint Thomas apostre, MEM 19, 1927, 57 p. – « La Chambre des notaires de Lyon au Gourguillon », BSHALL 10, 1926, p. 151-184. – Les orateurs de la Saint-Thomas de l’ordre du clergé, BHDL, janvier-mars 1928 ; publié sous le même titre, Lyon : Audin, 1929, 32 p. – « Hôpitaux de pestiféreux à Lyon », Croco, 1936, 32 p. – « La peste à Lyon : 1628 », Croco, 1936, n° 6, p. 147-150 ; 1937, n° 1, p. 19-26. – « Les Hôpitaux de Trion et de Saint-Irénée », Croco 1939. – « Louise Labé et sa famille », Bibliothèque Humanisme et Renaissance 5, 1944, p. 60-104. – « Les maisons du Port du Roy et du Palais royal à Lyon », BSHALL 17, 1945-1949, p. 22-82. – Bibliographie lyonnaise par le Président Baudrier, publiée et continuée par J. Baudrier*, tables par Georges Tricou, Genève : Droz, 1950, 230 p. revues et complétées par Jean Tricou*, augmentée des additions de Henry Joly, publié avec le concours du CNRS, Paris : De Nobele, 1965.