Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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LAFAYE de MICHEAUX Robert (1903-1984)

par Denis Reynaud.

 Léon Marie Robert Lafaye de Micheaux est né à Lyon 6e, 33 avenue de Noailles (act. avenue Maréchal-Foch), le 4 février 1903, fils de Marie Henri Jean Lafaye de Micheaux, négociant en soies (Lyon 1er 1866-Saint-Loup-Cammas [Haute-Garonne] 1940), et de Marie Octavie Henriette Audras (Moscou 1872-Lyon 6e 1938), qui appartenait à une vieille famille lyonnaise ayant compté parmi ses membres « un échevin du xviie siècle » (un Laurent Audra fut en effet échevin, mais en 1770 ; voir la notice de Joseph Audra*). Présents à la déclaration : Antoine Audras, le grand-père, négociant, et Léon Audras, oncle, employé de commerce. Cette famille Lafaye s’est installée à Lyon avec Charles Flavien Lafaye de Michaux (Flaviac [Ardèche] 1822-Lyon 1896), juge au tribunal de commerce de Lyon, qui avait épousé en 1855 à Lyon Jane Davallon, fille d’Adolphe (1801-1882), professeur de pharmacie et de médecine, et de Gabrielle de Montgolfier (1816-1899), petite fille de l’inventeur de l’aérostat Joseph de Montgolfier. Sa famille obtiendra un jugement du tribunal civil de Lyon en date du 8 décembre 1906, rectifiant le nom de Michaux en Micheaux. Robert épouse à Lyon 5e, le 17 novembre 1931, Aimée Henriette Suzanne Favier de Lachomette (Lyon-Vaise 1912-Paris 1984), fille de Prosper Favier de Lachomette (Lyon Vaise, 1882-1941), industriel, maire de Bas-en-Basset (Haute-Loire), dont il a trois enfants : Hubert, Hedwige et Agnès. Il meurt à Francheville le 21 février 1984. Il est inhumé au cimetière de Loyasse (Hours, 433).

 Il poursuit des études secondaires à l’École Ozanam puis au lycée Ampère, et obtient une licence ès lettres à la faculté des lettres de Lyon. Après des stages en Angleterre et en Italie, il travaille successivement à la Générale Soies (une maison de négoce créée par son père), à la Société auxiliaire d’éclairage et de force, et à la Compagnie du Bourbonnais (une des sociétés à l’origine d’EDF et GDF, présidée par son beau-père Prosper Favier de Lachomette), puis, après sa démobilisation en juillet 1940, à l’Inspection des Forges. Le 1er janvier 1945, il est nommé conservateur du musée lyonnais des Arts décoratifs et du musée historique des Tissus, à la suite d’Henri d’Hennezel*. Il procède à la réorganisation du musée des Tissus, dont les collections sont transférées en 1950 du troisième étage du Palais du Commerce à l’Hôtel de Villeroy, rue de la Charité. Le musée des Arts décoratifs, réouvert en 1947, s’enrichit lui aussi considérablement sous sa direction. Il a été président du CIETA (Centre international d’étude des textiles anciens), de sa fondation en 1954 à 1977.


Académie

Proposé par ses amis Jean Tricou* et Louis Charrat*, il est élu en 1967 au fauteuil 4, section 4 Lettres. Le 11 juin 1968, il prononce son discours de réception Le Musée dans le monde d’aujourd’hui (perdu). On conserve le résumé d’une communication du 10 novembre 1970 : L’argenterie française du xviiie siècle d’après les collections du Musée des Arts décoratifs de Lyon (résumée dans MEM 1975). En novembre 1982, il demande l’éméritat. Membre de la Société historique et archéologique de Lyon en 1952.

Bibliographie

Rapport par R. Proton de la Chapelle*, 1967 (archives de l’Académie). – Éloge nécrologique par H. Morel-Journel* (MEM 1985, photo).

Publications

Outre plusieurs articles dans le Bulletin des musées et monuments lyonnais, la Revue du Louvre et La Revue française, signés Robert de Micheaux, il a publié : A Century of French Fabrics, 1850-1950, F. Lewis publishers, 1964, 16 p. – Exposition d’art marial : Lyon, crypte de la basilique de Fourvière, 20 juin-31 juillet 1954, [Catalogue Robert de Micheaux, préface du cardinal Gerlier*], [Lyon] : Audin, 1954. – Le Musée des Arts Décoratifs de Lyon : les arts décoratifs ; un cadre historique pour un musée vivant, s.l., 1958 ; rééd. – Chintz anciens. Les cotonnades imprimées d’Asie, de Tamezo Osumi, préf. et trad. de R. de Micheaux, Fribourg-Tokyo : Office du Livre, 1963, 193 p. – Le Meuble Louis XV, trad. du livre de F.J.B. Watson, directeur de la Wallace Collection, Paris : Beaux-Arts, 1963, 164 p.