Jean Marie Gavinet naît à Lyon le 6 décembre 1708, fils de Jean Gavinet (1667-1745), apothicaire rue Thomassin, puis rue Mercière, et de sa première épouse Marie Arnaud (ca 1674-13 décembre 1714). Il est le demi-frère d’Antoine Nicolas Gavinet*. Parrain lors du baptême à Saint-Nizier : Pierre Brunet de Saint-Gervais, directeur des aides de l’élection de Lyon ; marraine : Marie Besset, femme de Fleury Montagne, marchand.
Jean Marie meurt de la phtisie pulmonaire le 20 novembre 1756, et il est inhumé en grande procession le 22 dans un des tombeaux de l’église d’Ainay. Il avait épousé Louise Genevey, fille de Claude Genevey, marchand drapier, et de Jeanne Lambert. Gavinet fils est apothicaire à Lyon, après avoir étudié la chimie « sous le célèbre [Étienne-François] Geoffroy » (1672-1731). Il exerce rue Mercière, à la même adresse que son père de 1736 à 1741, puis rue Saint-Dominique de 1743 à 1754.
« Gavinet le fils » est proposé pour être académicien ordinaire à la Société royale des Beaux-Arts le 5 août 1737 ; le 2 septembre, il fait son remerciement de réception (Ac.Ms263 f°69), et lit le même jour un mémoire « Sur les différents fourneaux qui sont nécessaires pour toutes les opérations de chimie » [ms signalé par Delandine].
Delandine. – Dict. des sciences médicales, 1821. – Jean-Marie et Antoine-Nicolas Gavinet, chimistes et bibliophiles : deux grands amateurs lyonnais du xviiie siècle, Clavreuil, 2004, 32 p.
Mémoire sur le mécanisme des opérations des sublimés de mercure (6 mai 1742, Ac.Ms257 f°103). – Dissertation sur l’analyse du sucre de lait (22 juillet 1744, Ac.Ms257 f°82 ; voir Mém. de Trévoux, février 1745, p. 205-206). – Dissertation sur le soufre anodin de l’antimoine (16 janvier 1745, Ac.Ms257 f°151). – De la vipère et de son usage (27 avril 1746, Ac.Ms257 f°202 ; voir Mém. de Trévoux, décembre 1746, p. 2799-2800). – Sur le soufre minéral (22 mai 1747, Ms214 f°148 ; voir Mém. de Trévoux, décembre 1747, p. 2644-2645). – Dissertation sur l’origine du sel de nitre (26 juillet1748, Ac.Ms257 f°135). – Observations de l’éclipse de soleil du 28 juillet 1748 faites à l’observatoire de Toulouse, par Sapte et Gavinet (Ac.Ms205 f°111). – Mémoire sur les vertus et usages du nitre (26 mars 1749, Ac.Ms257 f°143). – Mémoire sur l’opium du Caire et sur celui que l’on peut faire en France (1750, Ac.Ms257 f°72) [Assemblées publiques de la Société royale de Lyon, décembre 1750 et 28 avril 1751, Mercure de France, février 1753, p. 95-97 et juin 1753, p. 86]. – Du tartre émétique (9 septembre 1751, Ac.Ms257 f°119). – Mémoire sur une nouvelle machine pour servir à filtrer les liqueurs, avec fig. folio 36 (22 mars1752, Ac.Ms182 f°36). – Remède contre l’épilepsie (23 novembre 1753, Ac.Ms257 f°176). – Sur la danse de Saint Guy et de Saint Weit (1754, Ac.Ms 262 f°97). – Remède végétal propre à guérir la morsure de la vipère (s. d., Ac.Ms262 f°293). – Delandine signale encore : Des régules d’antimoine ; Explication des effets de l’encre sympathique.
On n’en connaît aucune. Contrairement à ce qu’indique le catalogue de la BM de Lyon, la brochure de 3 pages intitulée Remede contre la colique nefretique. Eprouvé par Monsieur de Basville, intendant de Languedoc (« Les remèdes ci-dessus ou les drogues se trouvent chez le Sr Gavinet, maître apothicaire, à l’entrée de la rue Mercière au bout du monde ») doit être l’œuvre de Gavinet père.