Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

AUDRY Jean (1858-1950)

par Louis David.

 Jean Baptiste Arthur est né à Lyon 5e, 22 quai de La Baleine, le 12 mai 1858, de Barthélémi Audry (1826-Saint-Nizier-de-Fornas [Loire] 30 août 1890), négociant en velours, et de Marie Jeanne Zoé Noémi Baleyguier (1835-1926), dont le père était notaire et maire de Saint-Bonnet-le-Château (Loire) ; témoins : François Marie Legay, employé, et François Goujon, employé de commerce.

 Il a deux frères. L’un, Paul Jean Louis (Lyon 16 août 1855-Lyon 21 mars 1917), lieutenant-colonel, chevalier de la Légion d’honneur, marié à Charlotte Eugénie Gabrielle Pravaz (Lyon 22 janvier 1863-Lyon 7e 7 décembre 1951), a deux enfants, Hippolyte François, et Marie Pauline mariée à Henri Marie Auguste Carrier (1875-1930) ; l’autre, Charles (22 février 1865-16 octobre 1934), sera médecin, professeur de dermatologie à la faculté de Toulouse, considéré comme le fondateur de « l’école toulousaine » de dermatologie et de syphiligraphie et président du club toulousain de rugby à 15.

 Le 30 juin 1887 à Lyon 4e, alors qu’il demeure 54 rue de la République avant d’habiter 6 rue Président-Carnot, Jean épouse Marie Cécile Ancel (Lyon 1er 13 janvier 1864-Lyon 6e 4 mars 1946), fille de Joseph Alfred Ancel (1831-1916), ingénieur, administrateur délégué de la Compagnie du gaz à Lyon, et de Marguerite Devienne (1838-1914). Ils ont deux fils : Alfred et Paul.

 Jean Audry est reçu interne des Hôpitaux en 1879. Le 30 juillet 1883, il soutient sa thèse à Lyon sur une maladie rare (l’hydro-pneumo-péricarde) et devient chef de clinique auprès de Raphaël Lépine ; puis il est nommé médecin des Hôpitaux le 6 avril 1886 et, après un court séjour à l’hôpital de la Croix-Rousse, devient chef du service de pédiatrie à l’hôpital de la Charité du 13 mai 1889 au 12 mai 1907. À partir de 1907, il se consacre à la clientèle privée, toujours en pédiatrie ; pendant la guerre 14-18, il est médecin-chef à l’hôpital auxiliaire n° 101 du 14e C. A., installé à l’école vétérinaire à Lyon.

 Entré au comité de rédaction du Lyon Médical dès 1890, il y restera jusqu’à sa mort, jouant un rôle considérable auprès de son journal. Sa passion pour l’histoire de la médecine au Moyen Âge et à la Renaissance se développa largement dès qu’il dut quitter ses fonctions hospitalières, et occupa jusqu’à la fin sa très longue retraite. Il préside à plusieurs reprises l’association des Médecins du Rhône.

 Chevalier de la Légion d’honneur au titre du ministère de la Guerre, par décret du 23 février 1921 (LH/19800035/0212/27848).

 Il est mort à Lyon 6e le 7 avril 1950 à son domicile 6 rue Duquesne, et a été inhumé le 10 à Loyasse.


Académie

Audry est élu au fauteuil 5, section 3 Sciences, le 1er juin 1920, sur un rapport de François Leclerc* du 25 mai 1920 (manuscrit, 5 p.). Son discours de réception, prononcé le 21 juin 1921, porte sur Le mesmérisme et le somnambulisme à Lyon avant la Révolution (MEM 1924). Il sera président en 1924 et émérite en 1942. On peut relever dans ses interventions : un discours en l’honneur du professeur Perroncito (Ac. Rapports 1924-1926), des éloges funèbres des professeurs Alexandre Lacassagne* et François Peuch* (Ac. Rapports 1924-1926), du docteur François Leclerc* (ibidem), et du professeur Maurice Lannois* (MEM 1945).

Son éloge funèbre a été prononcé par Maurice Patel* le 18 avril 1950.

Bibliographie

B. Lyonnet, « Le docteur Jean Audry », Lyon Médical 19, 1950, p.293-297.

Publications

Étude sur l’hydropneumopéricarde, thèse méd. (n° 171), Lyon : impr. de Waltener, 1883, 97 p. – Atrophie musculaire progressive, à type Aran-Duchenne, accompagnée de symptômes rares et terminée rapidement par la suppression des muscles respirateurs, Lyon : Ass. typogr., 1887 (extr. du Lyon médical). – Un cas d’obstruction intestinale mortelle par calcul biliaire, Lyon : Ass. typogr., 1887 (extr. du Lyon médical). – Le pouls lent et l’urémie convulsive, Lyon : impr. de Vitte et Perrussel, 1888 (extr. de La Province médicale). – Note sur une épidémie de tournioles développées par contagion dans une école, Lyon : Ass. typogr., 1888 (extr. du Lyon médical). – Fureur maniaque chez un épileptique de 11 ans, mémoire lu à la Société des sciences médicales de Lyon, Lyon : Ass. typogr., 1888 (extr. du Lyon médical). – Étude sur les blépharoptoses pédonculaires et protubérantielles, isolées ou combinées avec des paralysies partielles du moteur oculaire commun, Lyon : Ass. typogr., 1888 (extr. du Lyon médical). – Cancer de la glande pituitaire observé chez un enfant, Lyon : Ass. typogr., 1888 (extr. du Lyon médical). – Amblyopie par hématomes symétriques des fosses occipitales, Lyon : Ass. typogr., 1888 (extr. du Lyon médical). – La Folie du roi Charles VI, d’après les chroniqueurs du temps, Lyon : Ass. typogr., 1888 (extr. du Lyon médical). – Avec Ch. Audry, Angiome profond de la totalité du membre supérieur gauche, examen de la pièce, 1892 (extr. des Arch. Provinc. Chirurgie).L’athétose double et les chorées chroniques de l’enfance, Paris : Baillière et fils, 1892, XI+411 p., 2 photos, 1 pl. – Le mesmérisme et le somnambulisme à Lyon avant la Révolution, Lyon : Rey, 1922, 47 p. – Éloge de M. le professeur Lacassagne, Lyon : Rey, 1924, 4 p., portr. – Maître Gérard de Combes, Lyon : Ass. typogr., 1925, 14 p. – Avec M. Lannois, Angelo Cato, archevêque de Vienne, astrologue et médecin, Lyon : Ass. typogr., 1935, (extr. du Lyon médical 24 et 25, paginé 749-786, 1 pl.). – Jacques Dalechamps : lecteur en chirurgie et médecin de l’Hôtel-Dieu 1513-1588, Lyon : Ass. typogr., 16 p, portr. (extr. du Lyon médical). – En grande majorité, ses études historiques sont publiées dans le Lyon Médical ; il faut en feuilleter la collection pour avoir un aperçu des sujets traités car aucune bibliographie complète d’Audry n’a été établie. Citons, à la suite de Lyonnet : « Médecins à Lyon au Moyen-Âge », 1927. – « Clément Marot et la peste », 1928. – « La lithiase du duc Philippe de Savoie », 1937. – Rabelais et les médecins de Lyon », 1937. – « À propos de Gonsalve de Tolède », 1937. – « Nicole Prévost : le dispensorium ad aromatorios et la cyrurgie de Maistre Guillaume de Salicet », 1937. – « La folie et l’astigmatisme de Greco », 1942. – « L’autopsie du dauphin François, fils de François 1er », 1942.