Né à Lyon, paroisse de Sainte-Croix, le 10 septembre 1695, fils de Jean Baptiste Aulas – originaire du Mâconnais, seigneur de Moleise (commune de Charly, Rhône) depuis 1720 par acquisition à la famille Huvet, et procureur ès cours de Lyon – et de Marie Bachoud ; parrain Pierre Bouillet, bourgeois ; marraine Marguerite Bachoud. Seigneur de Moleise en 1742, écuyer, conseiller du roi, avocat général à la cour des monnaies, sénéchaussée et siège présidial de Lyon, Pierre Aulas a vendu son office de conseiller à la cour des monnaies le 12 avril 1759. Il est mort à Charly le 28 octobre 1760 et a été inhumé le 29 dans le cimetière de l’église de cette cité, en présence de Benoit Thibaudet, de Jean Pierre Philippe, habitants de Millery, et de Jacques Comte, domestique dudit Aulas. Par son mariage le 15 janvier 1730 avec Jeanne Bertaud de la Vaure, il est le beau-frère de Pierre Bertaud de la Vaure*.
Membre de l’Académie des sciences et belles-lettres en 1727, directeur [président] en 1739 et 1751. Pernetti a listé ses interventions : 22 mars 1729, Conclusions au sujet de la quadrature du cercle dans une gageure entre les Sr Mathulon et Nicole. – 7 juin 1729, Sur la prévention. – 18 avril 1730, De la préférence des ouvrages de génie sur ceux de l’érudition. – 12 juin 1731 (repris à l’assemblée publique du 22 avril 1732), Que le Génie ne peut rien sans l’Art et que la lecture est nécessaire pour perfectionner le Génie. – 29 juillet 1732, Traduction de la 2e Philippique. – 12 janvier 1734, Sur les causes de la médiocrité des ouvrages d’esprit. – 15 mai 1736, Sur l’unité et la simplicité dans les ouvrages de l’esprit. – 28 janvier et 15 avril 1738, Sur les causes physiques et les effets du sommeil. – 26 août 1738, Sur les devoirs généraux de la vie civile. – 22 novembre 1740, Sur la nécessité où est le magistrat d’être le premier observateur des lois et de donner dans sa personne l’exemple des vertus qu’il veut faire pratiquer aux autres, discours qu’il a prononcé la veille à la rentrée du palais. – 1er août 1741, Sur les causes du sommeil. – 22 janvier 1743, Sur les ornements ambitieux dans le discours. – 12 juin 1742 (repris à l’assemblée publique du 23 avril 1743), Sur la manière de dire les choses avec esprit. – 18 juin 1743, Réfutation du système qui donne aux nègres une autre origine que celle d’Adam. – 9 juin 1744, Sur la modestie dans le discours. – 25 mai 1745, repris à l’assemblée publique du 11 avril 1747, Sur l’usage des sentences dans les ouvrages de l’esprit. – 6 décembre 1746, Examen du mot de Cicéron : Cedant arma togae. – 29 avril 1749, Sur le pathétique. – 21 avril 1750, Sur ces mots d’Horace : denique, sit quod vis simplex, etc. – 4 décembre 1753, Sur les images dans la poésie.
Pernetti. - Dumas. – Bréghot. – Tricou, Armorial. – Louis Vignon, Annales d’un village de France Charly-Vernaison en Lyonnais, vol. III, Saint-Just-La-Pendue : Chirat, 1984, 546 p. – François-Régis Cottin*, « Les Bertaud, leur hôtel, et le nouveau gouvernement », in Mélanges d’histoire lyonnaise offerts par ses amis à Monsieur Henri Hours, ELAH, 1990.