Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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HOURS Henri (1926-2017)

par Maryannick Lavigne-Louis.

 Joseph Alexandre Henri Hours, né le 4 avril 1926 à Lyon, est le fils de Joseph Hours (Lyon 1896-1963) agrégé d’histoire, professeur au lycée du Parc, résistant, éditeur des Cahiers du Témoignage Chrétien. Une rue lui est dédiée à Sérézin-du-Rhône, où il possédait une maison. Élève du lycée du Parc, puis de l’École des Chartes, devenu archiviste paléographe en 1951 après la soutenance de sa thèse Le retour de Lyon sous l’autorité royale à la fin des guerres de Religion (1593-1597). Henri Hours est aussitôt nommé archiviste adjoint aux archives départementales du Rhône. En 1959, nommé conservateur des archives municipales par Louis Pradel, il quitte le chemin de Montauban pour les combles de l’hôtel de ville, jusqu’en 1974, date à laquelle il regroupe tous les documents au Palais Saint-Jean. Ayant atteint l’âge de la retraite, il est conservateur honoraire en 1988. Membre de longue date de la Commission diocésaine d’art sacré, il se voit proposer alors par Mgr Decourtray de s’occuper bénévolement des archives diocésaines ce qu’il fait jusqu’en 2012. Les insignes de chevalier de Saint-Grégoire le Grand lui ont été remis en 2013 par le cardinal Philippe Barbarin. « Archiviste à Lyon pendant près de 40 ans, mais surtout lyonnais archiviste dans sa ville » (François Régis Cottin*), Henri Hours s’est investi tout au long de sa vie dans de nombreuses sociétés savantes. Membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon dès 1951, il en a été président de 1966 à 1969. Membre du cercle lyonnais de numismatique. Conservateur en chef du patrimoine, il a été conseiller scientifique du comité du Pré-inventaire des monuments et richesses du Rhône (1975-2008), en a été le principal soutien et il y a assuré notamment la rédaction de l’ouvrage consacré au Cimetière de Loyasse publié en 1996. Il a été un président très actif pendant de longues années de la Société d’Étude de Lyon-Rive-Gauche, dissoute le 15 janvier 2013 et fondue avec la Société historique et archéologique de Lyon, pour devenir la Société d’histoire de Lyon. Connu pour son sérieux, il pouvait cependant faire preuve de beaucoup d’humour, et depuis 1958, sous le pseudonyme de Sorlin de Thunes, il était membre de l’Académie du Gourguillon et des Pierres plantées. Des circonstances familiales et des ennuis de santé l’ont contraint en 2014 de quitter l’appartement familial du 43 de la rue Waldeck-Rousseau pour s’expatrier à Clermont-Ferrand et s’y rapprocher de son fils Henri. Il y est décédé à l'âge de 91 ans. Il a été inhumé le 23 octobre au cimetière de Sérézin du Rhône, après une célébration, en l'église du Saint-Nom de Jésus à Lyon. De son mariage avec Geneviève Bernard (inhumée le 23 octobre 2015 à Sérézin), il a eu quatre enfants : Marie (Madame Christian Drut), maître de conférences à l’université de Metz, Henri, directeur des archives départementales du Puy-de-Dôme, Françoise, chef du service des Littératures du monde à la BNF et Bernard, professeur d’histoire moderne à l’université Jean-Moulin.


Académie

Jeune élu le 6 juin en 1961 à l’Académie, classe des Lettres au fauteuil 3, section 2, il succède à l’historien Robert Poidebard devenu émérite ; il en a exercé la présidence en 1977-1978 et il est devenu émérite à son tour en 1992. Il a fait de très nombreuses communications : Le maréchal de Villeroy, gouverneur de province (MEM 1971) ; La dîme dans la région lyonnaise au XVIe siècle (MEM 1971) ; Les émeutes et mouvements populaires dans les campagnes du Lyonnais au XVIIIe siècle (MEM 1971) ; L’urbanisation de la rive gauche du Rhône (MEM 1971) ; Les brigands en Lyonnais au XVIIIe siècle (MEM 1971) ; (avec Jean Tricou*) La famille Yemeniz (MEM 1971) ; Le modernisme et l’école de Lyon (MEM 1971) ; Comment retrouver la Renaissance à Lyon (MEM 1971) ; Les émeutes des Canuts au XVIIIe siècle (MEM 1971) ; Deux expositions d’art sacré en 1972 : Dijon, le Jura (MEM 1975) ; Notes sur la naissance de l’esprit patriote à Lyon au XVIIIe siècle (MEM 1975) ; La cour du Palais Saint-Pierre (MEM 1975) ; Le métier d’archiviste (MEM 1975) ; Le souvenir du passage à Lyon des cendres de Saint-Louis (MEM 1975) ; Allocution de présidence (MEM 1977) ; Éloges funèbres de Philibert Lavenir, Marcel Prettre, Pierre Delattre, Louis Pize, Louis Pradel (MEM 1977) ; A quoi sert l’histoire (MEM 1977) ; De l’Archevêché au Palais Saint-Jean (MEM 1977) ; L’École des Chartes (MEM 1977) ; Éloges funèbres de Jean Tricou, Claude Dalbanne (MEM 1978) ; Les Facultés catholiques de Lyon et l’Académie (MEM 1978) ; Allocution prononcée en quittant la présidence (MEM 1978) ; La réforme catholique dans le diocèse de Lyon pendant la première moitié du XVIIe siècle (MEM 1983) ; Éloge funèbre d’André Latreille (MEM 1985). Henri Hours était également membre de l’Académie de Mâcon depuis 1960.

Documents

Archives de la ville de Lyon, fonds privés, 1 II 0234 1.

Publications

Une liste de ses travaux est donnée à la fin des Mélanges d’histoire lyonnaise offerts par ses amis à Monsieur Henri Hours, Lyon : Éditions lyonnaises d’art et d’histoire, 1990. Il convient d’ajouter : Le rêve impossible : la bourgeoisie traditionnelle se confie à ses enfants (Le Journal de la jeunesse, 1890-1914), Lyon : Ed. lyonnaises d'art et d'histoire, 1993. – Participation au tome 6 du Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Lyon : Le Lyonnais-Le Beaujolais, Lyon : Beauchesne, 1994. – Le cimetière de Loyasse, Lyon, Conseil général du Rhône, Préinventaire des monuments et richesses artistiques, 1996. – Histoire du pont de Saône : neuf siècles de vie lyonnaise autour du pont du Change, Lyon : J. André, 1996. – La grâce d’une cathédrale, Lyon primatiale des Gaules (préface) sous la direction de Philippe Barbarin, Lyon : éditions de la Nuée Bleue, 2011.