Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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BRESSON Louis (1817-1893)

par Jean Burdy.

 Louis Maurice Antoine est né à la Croix-Rousse le 2 mai 1817, fils de Philippe Victor Bresson, entrepreneur de bâtiments, et de Jeanne Marie Laurent, demeurant quartier Saint-Clair, déclaré en présence de Basile Louis Maurice Beddat, négociant à Lyon, et Anthelme Doncieux, fabricant à la Croix-Rousse.

 Élève d’Antoine Chenavard* à l’école des beaux-arts de Lyon, sérieux et travailleur, il est récompensé par le premier prix de perspective et une médaille de progrès et bonne conduite en 1834, une 3e mention au concours d’architecture et le prix de concours mensuels en 1838, la mention d’architecture et le premier prix de concours mensuels en 1838, la mention d’architecture et le premier prix de concours mensuels en 1839 et le prix d’architecture sur un Arc de Triomphe en 1840. Il est élève également de Lebas à l’école des beaux-arts de Paris. De retour à Lyon, à 26 ans, il entre au cabinet de Chenavard, et collabore avec Bossan (église Saint-Georges, église de Bessenay). Il s’intéresse aux procédés de construction des églises médiévales, et s’efforce d’en appliquer l’esprit dans ses réalisations. On lui doit une vingtaine d’églises et chapelles, dont Saint-Charles de Serin, romane, et la chapelle du couvent des Dominicains, gothique, admirées de tous les connaisseurs ; autant de collèges, couvents et maisons diverses, la reconstruction ou la restauration de dix-huit châteaux dans le Rhône, la Loire, la Saône-et-Loire et l’Isère, et dix maisons particulières à Lyon. On en trouve la liste détaillée dans les références bibliographiques citées. À ses débuts à Lyon, un de ses loisirs a été de relever et de dessiner les vestiges de l’aqueduc romain du Gier. Malheureusement ce travail, resté à l’état de manuscrit, a disparu après son utilisation par Germain de Montauzan* pour sa thèse en 1908.

 Membre du jury des concours de l’école des beaux-arts de Lyon de 1861 à 1880 et de la commission des musées de la ville de Lyon. Admis à la Société académique d’architecture de Lyon en 1850, il en est le secrétaire en 1855, le vice-président en 1871, et le président en 1877-1878. Membre de la Société centrale des architectes français, de la Société linnéenne, de la Société des bibliophiles lyonnais, il est l’un des fondateurs et président de la Société de topographie historique où il a dirigé la publication du grand plan scénographique de Lyon du xvie siècle.

 Membre de la Société des numismates de France, de la Société des bibliophiles, il avait réuni avec passion de belles collections de monnaies grecques et de livres précieux. Louis Bresson est l’architecte des tombeaux de Desgeorge (Hours 51) et de son ami le sculpteur Guillaume Bonnet* qui a souvent travaillé avec lui et qui a exécuté son buste en marbre (Hours 536).

 Louis Bresson est mort le 27 avril 1893. Il partage le tombeau des familles Bresson et Bourbon dans l’ancien cimetière de la Croix-Rousse (Bertin, p. 97).

 Il avait épousé le 18 décembre 1844 Léonie Champailler, née à Pélussin (Loire) le 21 mars 1825, fille de Camille Champailler et de Jeanne Montaland. D’où Marie Camille Victorine Bresson (Lyon Croix-Rousse 15 octobre 1845-Lyon 2e 9 avril 1891), épouse à Lyon 2e le 7 décembre 1864 d’Antoine François dit Tony Bourbon (1834-1911), architecte.


Académie

Guillaume Bonnet* présente Louis Bresson le 28 novembre 1871. Il est élu le 5 décembre au fauteuil 6, section 4 Lettres-arts. Il remercie le 12 décembre et prononce son discours de réception le 16 juillet 1878, titré : L’architecture religieuse du ive au xiiie siècle. Son activité académique se limite à quelques rapports sur les prix et à la présentation de la candidature de Gaspard André*. Son successeur Casimir Échernier* lui rend hommage le 19 juin 1894 dans son discours de réception titré : L’architecture lyonnaise aux quatre derniers siècles.

Bibliographie

Charvet, 1899, p. 53-56, avec une photo par Armbruster. – Notice, Bull. Assoc. Provinciale Architectes Français, 15 mai 1893. – Clair Durafor [Cl. Tisseur], « Louis-Maurice-Antoine Bresson », Revue du siècle 72, mai 1893, p. 332‑325. – A. Vachez, « Discours prononcé aux funérailles de Louis Maurice Antoine Bresson, architecte, le 30 avril 1893 », MEM Rapports 1892-1896, p. 123-131. – Charles Franchet, « Louis Maurice Antoine Bresson, architecte, 1817-1893 », RLY 22, 1896, p. 5-20, portrait par Convert, catalogue des œuvres. – Audin et Vial. – Corneloup DHL. – Base Mérimée.

Manuscrits

Plans, coupes et élévations de l’aqueduc romain du Gier (transmis à son gendre et successeur Tony Bourbon, ils ont disparu depuis longtemps). – Rapport sur la candidature de Gaspard André* présenté le 28 mai 1889.

Publications

Compte rendu des travaux de la Société académique d’architecture de Lyon en 1855 et 1856, Lyon : Perrin, 1857. – « Rapport sur le prix Dupasquier 1874 », MEM L 16, p. 309-312. – « L’architecture religieuse du ive au xiiie siècle, discours de réception prononcé le 16 juillet 1878 », MEM L 18, p. 209-223. – Rapport sur le prix Dupasquier 1882 », MEM L 22, 1884, p. 135-139. – « Rapport sur le prix Dupasquier 1886 », MEM L 24, 1887, p. 289-292. – Rapport sur le prix Christin et de Ruolz, « Étude historique sur les sculpteurs lyonnais et leurs œuvres depuis l’année 1500 jusqu’à nos jours », MEM L 24, 1887, p. 391-395. – « Discours prononcé au nom de la Société d’architecture aux funérailles de M. Bossan, le 28 juillet 1888, Ann. Soc. Acad. Arch. Lyon 9, 1887-1888, p. 33-34.