Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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PERRIN-FAYOLLE Jacques (1920-1990)

par Maryannick Lavigne-Louis.

 Né le 28 août 1920 à Lyon 6e, Jacques Joseph Marie Perrin-Fayolle est l’aîné des six enfants de Louis Anthelme Perrin (Saint-Cyr-au-Mont-d’Or 18 décembre 1887-Lyon 1969) et de Gabrielle Gladie Fayolle (Lyon 1er 20 juin 1896-13 septembre 1976), mariés à Genay (Rhône) le 8 septembre 1919. Louis Anthelme Perrin, architecte associé à Naquin de Lippens, dont l’agence était située 20 place Carnot, a été décoré de la croix de guerre et de la Légion d’honneur ; Gladie Fayolle est la petite-fille de l’architecte Jean Marie Fayolle (Caluire-et-Cuire 20 octobre 1792-Genay 10 décembre1883), et la belle-sœur de Jean Dufourt*. Un des jeunes frères de Jacques, Max, est professeur de médecine.

 Jacques fait sa scolarité à l’école Ozanam, puis au lycée Ampère, avant d’entamer ses études à l’école d’architecture, où il est l’élève de Pierre Bourdeix et de Tony Garnier* ; à l’automne 1946, il intègre à Paris l’atelier d’Emmanuel Pontremoli (Nice 1865-Paris 1956), grand prix de Rome en 1890, puis d’André Leconte (1894-1966) architecte urbaniste, premier grand prix de Rome en 1927. Il est récompensé de plusieurs prix et en 1948 il effectue au titre du ministère des Relations culturelles un voyage d’études aux États-Unis, suivi de divers autres séjours en Italie, Grèce, et Turquie. Premier grand prix de Rome le 10 juillet 1950 pour un projet d’université méditerranéenne, il est pensionnaire à la Villa Médicis du 1er février 1951 au 1er juin 1954, et travaille en relation avec l’école française d’Athènes. Revenu à Lyon il reprend l’atelier de son père et de Naquin de Lippens, comme architecte et urbaniste ; il est l’auteur de très nombreuses réalisations, essentiellement des constructions publiques. En 1956, il est nommé architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, et devient membre du Conseil général des Bâtiments de France. Il a été architecte conseil du ministère de la Santé publique, membre de la Commission des opérations hospitalières expérimentales, membre de la Commission nationale d’Équipement sanitaire, architecte conseil des Ponts et Chaussées ; membre du comité de rédaction de la revue Architecture de 1964 à 1975; professeur chef d’atelier d’architecture à l’École régionale de Lyon de 1965 à 1968 ; membre de la Compagnie des architectes en chef ; vice-président du conseil régional de l’Ordre des architectes de Lyon entre 1974 et 1984; urbaniste conseil de la Principauté de Monaco à partir de 1960, chargé du plan d’urbanisme du front de mer de Monte-Carlo en 1966. Il s’est marié en 1949 avec Guillemette Brun qui lui a donné quatre filles. Jacques Perrin-Fayolle est décédé le 14 mars 1990 au Centre Hospitalier Lyon-Sud, dans le service de son frère.


Académie

Jacques Perrin-Fayolle est élu le 16 décembre 1969 au fauteuil 6, section 4 Sciences, précédemment occupé par l’architecte Pierre Verrier*. Il prononce son discours de réception le 12 mai 1970 : Où en est l’architecture ? (MEM 1975), suivie de deux communications : L’Académie de France à Rome jusqu’à la Révolution, le 9 mars 1971 (MEM 1975) et La villa Médicis de la Révolution à nos jours le 13 mars 1973 (MEM 1975). Gabriel Mortamet* prononce son éloge funèbre (MEM 1991).

Il a été en outre reçu le 17 novembre 1970 membre titulaire de l’Académie d’architecture, au fauteuil de Jean Viraut (1887-1970) ; membre de la Société académique d’architecture de Lyon, de l’Union Internationale des Architectes, de l’Union Franco-Britannique des Architectes (UFBA).

Bibliographie

Collectif, Jacques Perrin-Fayolle, Paris : Studios Decrès, 1980. – Marie-Laure Crosnier Leconte, Dict. des élèves architectes de l’École des beaux-arts (1800-1968), INHA, 2014.

Travaux d’architecture

Aérogare de Lyon-Bron, 1954. – Campus de la Doua avec Jean Prouvé, Villeurbanne, 1957-1969. – Cité universitaire de Lyon-Saint-Irénée, 1957-1965. – Caisse Régionale d’Assurance Maladie de Rhône-Alpes, Lyon, 35 rue Maurice-Flandin, 1959. – Laboratoires Mérieux, Marcy l’Étoile, 1960. – Usine, Barcelone, 1960. – Quartier résidentiel, Hippone-la-Royale, Algérie, 1960. – Plan directeur du quartier du Tonkin, Villeurbanne, 1960. – Plan-masse du quartier Mercière-Saint-Antoine, Lyon, 1960. – Immeubles 1-3 avenue de Grande-Bretagne, avec Félix Brachet, Lyon, 1961. – Lycée Saint-Exupéry, Lyon, 1964. – École Centrale de Lyon, Écully, 1965. – Cité scolaire, Saint-Rambert, Lyon, 1965. – Centre balnéaire municipal de Lagnieu, Ain, 1965. – Bibliothèque municipale de la Part-Dieu, avec Charles Delfante, 1966-1972. – Hôtel Sofitel, Lyon, 1969. – Hôpital cardiologique Louis-Pradel, avec Jean-Louis Frappat, Bron, 1970. – Usine à Mâcon, 1970. – Halles Paul-Bocuse, Lyon, 1971. – CESI, Écully, 1972. – ENTPE, Vaulx-en-Velin, 1975. – Maison de l’Orient Méditerranéen (univ. Lyon-2), Lyon, 1975. – Collège Lamartine, Crémieu, 1975. – Hôpital Nord de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez, 1975-1982. – Centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône, Gleizé, 1976-1979. – Hôpital de Sète, Hérault, 1976-1979. – Nombreuses études d’urbanisme et ouvrages de génie civil, ponts et autoroutes pour les Ponts et Chaussées de la Seine (Paris), du Rhône (Lyon) et du Vaucluse (Avignon), entre 1955 et 1979. – Villa de Jean Pouilloux* à Tupin-et-Semons (Rhône).