Né le 20 juillet 1717 à Lyon, baptisé paroisse de Sainte-Croix, le 21 juillet 1717, fils de Charles Basset (1647-1733) – avocat en parlement, receveur général des étapes en la généralité de Lyon, échevin en 1710 et 1711 (déclaration d’anoblissement par ses fonctions le 24 décembre 1711) – et de Jeanne Périgny, fille d’un bourgeois de Lyon, Hubert Périgny, et de Claudine Rolin. Parrain : Jean Baptiste Bay*, écuyer, seigneur de Curis, conseiller du roi en la cour des monnaies, puis subdélégué de l’intendant en la sénéchaussée de Lyon (qui avait épousé Jacqueline Basset, cousine germaine de l’enfant) ; marraine : Jeanne Périgny, épouse de Charbon, bourgeois. Cette famille est souvent dite Basset de Châteaubourg du nom d’une terre achetée par Louis Basset, frère de Charles, brigadier des armées du roi en 1719.
Il épouse à Lyon, paroisse d’Ainay, le 17 janvier 1741, Marie Louise Claret de La Tourette (née en 1723), fille de Jacques Annibal Claret de La Tourette* et d’Agathe Gauthier de Pusignan (décès 1756) dont la mère est une Barcos, avec contrat passé devant Me Gayet le 7 janvier 1741.
Parent des trois académiciens Claret de la Tourette, il l’est aussi des deux Dugas*, de Dominique de Ponsaintpierre*, de Jean Baptiste Bay de Curis*, et c’est le père de Camille Basset de Châteaubourg*. Il est en effet le père de cinq enfants : Marie-Louise Françoise, née en 1743, épouse d’Anne Nicolas Hannibal Mermier de Lissieu ; Laurent Basset de Châteaubourg, né en 1747, seigneur de la Pape, conseiller du roi en la cour des monnaies, lieutenant général en la maréchaussée de Lyon, président de l’assemblée de la noblesse en 1789, guillotiné à Lyon le 15 décembre 1793, qui eut, de Marie Catherine Victoire Boulard de Gatellier, Anne Léonard Camille Basset de Châteaubourg (1781-1852), baron de l’Empire, conseiller d’État et préfet ; Jean Olympe, né en 1748, officier d’artillerie au régiment de Brie, émigré en 1792, radié de la liste en 1800, à la demande du président de l’Athénée, le préfet Verninac ; et l’éphémère académicien Camille Basset de Châteaubourg*.
Jean Baptiste fait ses études au collège de la Trinité, étudie le droit, achète une charge de conseiller du roi en la cour des monnaies, sénéchaussée et présidial de Lyon dont il devient président. Selon Bollioud-Mermet, « son assiduité au palais, son goût et ses talents pour la magistrature, son empressement à se rendre digne de la place qu’il occupe, lui donnent, malgré sa grande jeunesse, une situation qui est ordinairement le prix d’un long exercice. La culture des Belles Lettres lui fournit de nouveaux moyens de faire valoir ses heureuses dispositions d’éloquence. Le ton de dignité, la précision et la justesse d’expression, qu’il emploie lorsqu’il prononce dans les audiences, prouvent que la maturité de jugement et l’art de la parole sont en lui plus des dons de la nature que des fruits d’un long travail. Une conduite pleine de prestance, des traités d’une sagesse prématurée le caractérisent. La sensibilité de son âme, l’urbanité de ses mœurs le rendent utiles à la société ».
Pernetti écrit qu’il ne lui a manqué que des années pour être célèbre. Basset est mort en effet le 25 juillet 1752, à l’âge de 35 ans, et inhumé « en grande procession » le 26, paroisse Saint-Nizier. Témoins : Jacques Annibal Gaspard Claret de La Tourette de Fleurieux, Marc Antoine Louis Claret de La Tourette*, conseiller, et Charles Pierre d’Éveux Fleurieu (Charles Pierre Claret de Fleurieu*).
Basset possédait une remarquable bibliothèque. Mais ses deux fils Laurent et Camille, pourtant plus tard eux aussi bibliophiles, mineurs lors de la succession, ne peuvent la conserver ; son beau-père, Claret de la Tourette, organise une vente, d’abord à domicile, puis aux enchères, qui comprend 2 409 livres, selon le Catalogue des livres de feu M. Basset, Président en la Cour des Monnaies (12 mai 1753), Lyon : Duplain, 1753.
Élu à l’Académie de Lyon le 18 janvier 1746, sur proposition de son cousin Pierre Dugas*, alors directeur, à la place de Guillaume Rey, qui quitte Lyon pour Saint-Chamond. Installé le 8 mars, il a le temps pendant sa courte vie de lire quelques interventions : Dissertation sur la nature et les propriétés de l’imagination (6 décembre 1746, repris à l’assemblée du 11 avril 1747) ; Sur la nuit (12 décembre 1747) ; Sur le droit et l’usage des plaisirs (10 décembre 1748, repris à l’assemblée publique du 30 novembre 1751) ; Sur la force et les avantages de l’exemple (18 novembre 1749) ; Sur les baisers (9 décembre 1749) ; Sur la mémoire (15 décembre 1750), « discours, compliments, harangues prononcés à l’occasion du palais et autres ouvrages relatifs aux services académiques et aux fonctions de la magistrature, des nouveaux statuts et règlements dressés pour la police des séances académiques et arrêtés par une délibération de la compagnie pour être exécutés selon leur forme et teneur ».
Dumas. – Pernetti. – Ac.Ms271 Bollioud-Mermet p. 145.