Étienne Clément est né à Lyon, 40 rue de la Reine (act. rue Franklin), le 4 février 1843, fils de Pierre Clément, 29 ans, boulanger, et d’Émilie Vernay. Présents à la déclaration : Antoine Péchoux, rentier, et Jean Mathieu Avit, épicier. Le 12 juin 1880 au Bois-d’Oingt (Rhône), alors qu’il demeure à Lyon 53 rue Saint Joseph, il épouse Jeanne Léonie Poitrasson Brunet (décédée le 5 novembre 1905, Lyon 2e), sans profession, demeurant au Bois-d’Oingt, où elle est née le 18 mars 1853, fille de Hugues Poitrasson Brunet, propriétaire rentier, et de Louise Magny décédée au Bois-d’Oingt le 23 juillet 1854.
Il décède le 18 novembre 1907, en son domicile 37 rue de la Charité, Lyon 2e. Après une cérémonie à Sainte-Croix de Lyon, il est inhumé au Bois-d’Oingt le 21 novembre. Le président Garraud* y prononce son éloge funèbre : « Interne de Lyon en 1863, Étienne Clément passe sa thèse à Paris en 1868. Nommé médecin des hôpitaux de Lyon en 1872, il entre en fonction à l’Hôtel-Dieu l’année suivante et de 1874 à 1898, il est membre du comité de rédaction du Lyon-Médical. A la fin de sa carrière, il est nommé en 1896 médecin chef de l’hôpital Saint-Joseph inauguré deux ans auparavant. Lors de la création de la faculté de Médecine en 1877, il est nommé agrégé, responsable de l’enseignement de la séméiologie médicale, puis de la médecine légale. Il écrit de nombreux mémoires médicaux, mais il s’intéressa également à d’autres sujets, comme l’utilisation des forces motrices du Rhône [Lyon médical, 1880], et, à l’Académie, il présente une communication sur “Le rétablissement des étangs dans la Dombes” et “La journée de travail au point de vue scientifique” » (Alain Bouchet).
Membre de la société des sciences médicales qu’il présida, de la société nationale de médecine (vice-président) de Lyon (vice-président), correspondant de la société de médecine légale de France, membre de la société de médecine publique et d’hygiène professionnelle. (Paris), de la société d’agriculture de Lyon, de la société d’économie politique de Lyon.
Chevalier de la Légion d’honneur (LH/549/11) par décret du 7 mai 1895. Officier d’Académie. Chevalier de Saint Grégoire le Grand,
Le 20 février 1906, le docteur Clément se porte candidat. Sur rapport le 29 mai 1906 de Horand*, il est élu le 5 juin 1906 au fauteuil 5, section 3 Sciences, précédemment occupé par le chirurgien Jean Pierre Marduel*. Son discours de réception, le 14 mai 1907, traite De la grêle et des moyens de défense. Autres communications : De la journée de travail, au point de vue scientifique (26 juin 1906) ; Le paludisme à propos d’un mémoire publié par le docteur Passerat de Bourg (15 janvier 1907), intervention dans la polémique sur les dangers du rétablissement des étangs en Dombes. Sa mort survenue soudainement l’empêche de lire en personne une poésie patriotique que son fils éditera plus tard, Le Blasphème, lue à la séance du 26 novembre 1907.
David 2000 (Alain Bouchet). – Jean René Garraud*, Discours prononcé aux funérailles de M. le Dr Clément le 21 novembre 1907, Ac Rapports 1905-1906. – Hugues Clément (son fils) : Notice sur Étienne Clément, 1843-1907, Souvenirs groupés, Lyon : Pasquet, 1908, 109 p. – Titre et travaux scientifiques du Docteur Clément, Lyon, 1889, 92 p. – Lannois, 1933.
Une plaquette rectangulaire à son effigie, éditée en 1908 à l’initiative de son fils Hugues, a été gravée par Pierre Aubert. Une longue inscription rappelle au revers sa carrière, ses décorations et son appartenance à de nombreuses sociétés savantes (Lannois 1933). Un exemplaire de cette plaquette est conservé dans le médaillier de l’Académie (Donné et David).
Des accidents hémorragiques de la phtisie pulmonaire (thèse méd. 5 août 1868, Paris : A. Parent, 58 p. – Note sur les myélites d’après les travaux français modernes, Lyon : Riotor, 1874, 80 p., extr. Lyon médical. – Des tremblements consécutifs aux maladies aigües, Lyon : Georg, 1877, 32 p., extr. Lyon médical. – Traitement de la variole par les bains froids, Lyon : Georg, 1877, 40 p. – Avec Paul Cazeneuve, Quelques considérations critiques sur les taches de sang en médecine légale, Lyon : Riotor, 1879, 16 p., extr. Lyon Médical. – Note sur la valeur de la phlyctène gazeuse en médecine légale, Lyon : Assoc. Typogr. 1880, 7 p. – Conférences pratiques de médecine légale, Paris : Baillière, 1880, XI+ 219 p. – De la médication purgative, Paris : Masson, 1883, 160 p. – Cardiopathie de la ménopause (lu à la Société de médecine de Lyon), Paris : Masson, 1884, 26 p. – De la largeur des rues sous le rapport de la lumière et de l’insolation, Paris : Masson, 1885, 29 p. – De l’antipyrine dans le rhumatisme articulaire aigu avec complications diverses, Lyon : Ass. Typo. 1886, 12 p. – De la lumière, de son rôle hygiénique, de son utilisation dans les villes, Lyon : Assoc. Typogr., 1886, 16 p. – Moyens de pourvoir les bâtiments de lumière et de chaleur solaire, Congr. Internat. Hygiène Démogr., Vienne, 1887, 44 p. – Lyon : ethnographie, démographie, sol, topographie, climatologie, Lyon : Georg, 1889, 175 p. – De la valeur clinique de l’antipyrine dans les maladies fébriles, Lyon : Assoc. Typogr., 1886, 23 p. – Des eaux de la ville de Lyon, Lyon : Mougin-Rusand, 1890, 31 p. – La nouvelle rue Grolée, Lyon : Mougin-Rusand, 1891, 36 p. – De la déclaration obligatoire des maladies épidémiques par les médecins, Lyon : Assoc. Typogr., 1894, 23 p. – L’acide formique et la force musculaire, Paris : Vigot frères 1905, 139 p. – « De la journée de travail au point de vue scientifique », MEM 9, 1907. - « Sur le rétablissement des étangs dans la Dombes », MEM 9, 1907, et Lyon : Rey, 1907, 16 p. – « De la grêle et des moyens de défense » (discours de réception), MEM 10, 1910. – Défense contre la grêle au moyen de paragrêles électriques : défense du Beaujolais, Lyon : Rey, 1901, 36 p. – [attribution douteuse] Le blasphème : poésie sur le drapeau tricolore, Lyon : Pasquet, 1907, 7 p.