Artus (ou Arthus) Timoléon de Barcos est né à Paris en 1679 ou 1682, fils de Camille de Barcos (Paris 1646-1729) – conseiller du roi, contrôleur de la compagnie des gendarmes de sa majesté, intendant des maisons du maréchal duc de Villeroy*, secrétaire (1669), puis premier secrétaire (1689) du duc, seigneur de Pusignan en 1710, et auteur de chansons publiées par du Bouffet – et de Marie Louise Phelippe. Il est le frère de Nicolas de Barcos du Planty, maréchal de camp (1680-Crémone 1735) ; et de Marie Louise de Barcos (5 septembre 1675-Yerres [Essonne] 5 juillet 1757), dame de Pusignan, qui a épousé à Lyon Saint-Nizier le 25 septembre 1696, Pierre Gaultier de Montdorge (1662-Ainay 1735), écuyer, seigneur d’Arbent (Ain), Uffelle, Bona, Chatonne, Emondaux, receveur général, échevin de Lyon ; ils ont une fille, Agathe Gaultier (Saint-Pierre et Saint-Saturnin 1705-Ainay 1756) –, dame de Pusignan car dotée de cette seigneurie, qui a épousé l’académicien Jacques Annibal Claret Fleurieu de La Tourette* –, et un fils, Antoine Gautier de Mondorge* (1701-1768), maître de la chambre aux deniers du roi, librettiste et dramaturge. Seul Fisquet dit que Barcos est le neveu du janséniste Martin de Barcos, abbé de Saint-Cyran (Bayonne 1600-Saint-Michel-en-Brenne [Indre] 1678). Barcos est mort à Paris en 1764, non le 19 mai (comme l’écrivent Bollioud et Bréghot), puisque cette mort est annoncée à l’Académie le 8 mars 1764 par Pernetti, mais sans doute le 25 ou le 26 février, « âgé de 85 ans » (La Porte), ou « de 82 ans » (Fisquet).
Docteur en Sorbonne (1708), Barcos a été vicaire général de l’évêque de Bayonne, professeur de philosophie au collège de Plessis, abbé commendataire de l’abbaye Saint-Jacques de Béziers (31 octobre 1705), grand vicaire de l’archevêque de Lyon, François-Paul de Neufville*. C’est à ce dernier titre que, le 5 décembre 1715, en l’église des Carmélites de Lyon, il prononce l’oraison funèbre de Louis XIV. Il devient chanoine de l’Église de Paris le 1er décembre 1728, et prieur de Sainte-Radegonde et de Magny.
Il est reçu à l’Académie de Lyon le 8 juin 1715, et lit des pièces de poésie (Saint Fonds et Dugas, t. I, p. 31 : « il fit un discours fort poli. J’exagère peu sur son compte, car il a beaucoup de talent pour composer et prononce avec beaucoup de grâce »). Le manuscrit de son remerciement est signalé par Bollioud. Il est déclaré associé vétéran en 1729 (note dans Ac.Ms270 f°86 où il est prénommé Arthus).
DBF. – Bollioud, Ac.Ms271. – La Porte, La France littéraire, 1769. – Bréghot, Catalogue. – Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), Montpellier, 2e partie, 1864, p. 274. – Saint Fonds et Dugas, t. I, p. 27, 28, 31 (Barcos est cité dans une épître en vers de Dugas) et t. II, p. 253-254.
Oraison funèbre de très-haut, très-excellent et très-puissant prince Louis XIV, roy de France et de Navarre, prononcée en l’église des Carmélites de Lyon, le 5 décembre, Paris : Laurent d’Houry, 1716. – Sermon de vêture et profession religieuse, Paris, 1730.