François Peuch est né le 25 octobre 1841 à Neuville-sur-Saône (Rhône), fils de Vincent Peuch, maréchal-ferrant, et de Marie Gayet. Témoins à la déclaration : Antoine Roubier, charron, et Marius Meyrel, épicier.
Devant les succès scolaires de son fils, son père décide de l’envoyer suivre à Lyon l’enseignement de l’école de la Martinière, dont il devient un des meilleurs élèves et où il devient répétiteur de chimie. Il aurait pu faire carrière dans l’industrie chimique lyonnaise, mais, attiré par la médecine vétérinaire qu’il avait vu pratiquer sur les chevaux dans le cadre des activités paternelles, il entre, après concours, le 16 octobre 1858, à l’école vétérinaire de Lyon d’où il sort diplômé en juillet 1862 après avoir été en tête de sa promotion pendant ses quatre années d’étude. Il s’installe d’abord comme praticien rural dans son pays d’origine où il exercera jusqu’en 1865. Le 14 janvier 1865, il est nommé au concours, à l’école vétérinaire de Lyon, chef de service de physique, chimie, pharmacie, police sanitaire et hygiène, poste qu’il occupera jusqu’au 1er août 1866. À cette date, il devient par mutation chef de service de clinique, fonction plus conforme à ses goûts et ses aptitudes. Le 10 décembre 1878, il est nommé professeur de pathologie des maladies contagieuses, police sanitaire, inspection des viandes de boucherie, jurisprudence et médecine légale à l’école vétérinaire de Toulouse. Il quitte Lyon avec regret, mais y reviendra en 1890 pour y terminer sa carrière, en remplacement du professeur Viollet, comme professeur de pathologie chirurgicale. Arrivé à l’âge de la retraite, en 1905, il se retire dans sa propriété de Frontenas en Haute-Azergues, où il préside le Conseil de fabrique et s’éteint le 6 février 1924.
La contribution scientifique et pédagogique de François Peuch est importante et a été concrétisée par plusieurs ouvrages de chirurgie ou de médecine, qu’il a rédigés seul ou avec la collaboration de collègues comme Henry Toussaint.
Chevalier de la Légion d’honneur (LH/2131/62) par décret du 31 juillet 1889, officier du mérite agricole en 1895, officier de l’Instruction publique en 1902.
Médaille d’or de collaborateur à l’exposition universelle de 1900
Il se porte candidat à la section des sciences naturelles par lettre reçue le 1er mars 1910. Sur le rapport d’Aubert* lu le 24 mai 1910, il est élu le 7 juin au fauteuil 2, section 2 Sciences. Il prononce son discours de réception lors de la séance solennelle du 28 mars 1911 : Essai historique sur la variolisation, la vaccination jennerienne et l’origine de la vaccine. Autres interventions : 11 février 1913, Étude sur Claude Bourgelat ; 10 mars 1914, Notice sur Philippe Thomas, vétérinaire militaire, paléontologiste, géologue célèbre par la découverte des gisements de phosphates de Gafsa ; 20 avril 1915, Notice biographique sur Félix Lecoq* ; 29 février 1916, Les septicémies et les travaux de Pasteur ; 9 mai 1916, La prophylaxie de la rage ; 14 novembre 1916, La rage et ses causes ; 30 janvier 1917, Les origines du cheval domestique, de la ferrure et des conséquences de cette invention ; 15 mai 1917, Aperçu historique sur le rôle de l’école vétérinaire de Lyon dans la prophylaxie de la morve ; 27 novembre 1917, La fièvre charbonneuse ; 25 mars 1919, Pasteur et Jules Guérin : vaccin, variole et choléra des poules ; 5 avril 1921, Les maladies des vers à soie et des moutons et les recherches de Pasteur. Le 3 mai 1921, Peuch devient émérite. Le 12 février 1924, le Dr Audry* fait l’éloge des professeurs Peuch et Lesbre*, directeur de l’École vétérinaire, et lit le discours qu’il a prononcé sur la tombe de François Peuch.
Membre correspondant de l’Académie de Médecine, de l’Académie Nationale d’Agri-culture, de la Société centrale vétérinaire de Paris, membre de la société de médecine de Toulouse, membre résidant de la Société d’agriculture de Haute-Garonne.
À Lyon, il est membre de la Société d’agriculture, de la Société de médecine et de la Société des sciences médicales. Président de la Société des sciences vétérinaires.
Nécrologie, La semaine vétérinaire. Rev. des travaux français et étrangers, 1924, p. 71 (s’y trouve un éloge prononcé sur sa tombe par François Xavier Lesbre).
Avec Marius Antoine Horand*, Du chloral. Étude chimique et expérimentale. Recherche de ses antidotes, Paris : G. Masson, 1872 (lauréat de la Société de Médecine de Lyon en 1871). – Avec Henry Toussaint, Précis de chirurgie vétérinaire comprenant l’anatomie chirurgicale et la médecine opératoire, 2 vol., Paris : Asselin, 1876-1877. – De la garantie dans la vente d’animaux de boucherie, Paris : Asselin, 1881. – Précis de police sanitaire vétérinaire ou exposé des mesures sanitaires applicables aux animaux en France et en Algérie, Paris : Asselin et Cie, 1884. – Traité des maladies de l’espèce bovine de Cruzel, 3e éd., Paris : Asselin et Houzeau, 1892. – Avec François Xavier Lesbre, Précis du pied du cheval et de sa ferrure avec appendice sur la ferrure du mulet, de l’âne et du bœuf, Asselin et Houzeau, 1896. – « Sur les écoles de maréchalerie », Bull. Soc. Sci. Vét., Lyon 4, 1901, p. 129-136. – Essai historique sur la variolisation, la vaccination jennerienne et l’origine de la vaccine, discours de réception à l’Acad. Lyon 28 mars 1911, Lyon : impr. A. Rey, 1911. – Notice biographique sur Felix Lecoq, lue à l’Académie… de Lyon le 20 avril 1915, Lyon : impr. A. Rey 15 p. – Notice biographique sur Philippe Thomas vétérinaire militaire, Lyon : Impr. A. Rey, s.d., 20 p.