Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

ARTAUD François (1767-1838)

par Gérard Bruyère.

 Antoine François Marie Artaud naît en Avignon, le 17 avril 1767, au foyer de Joseph Antoine Artaud, marchand drapier, et de Madelaine Ritay son épouse. Il est baptisé le jour même paroisse Saint-Pierre d’Avignon. Il effectue ses études au collège d’Orange, puis au collège de Vienne, en Dauphiné, où il a pour professeur de dessin l’archéologue Pierre Schneider (1733-1814). En 1787, il suit l’enseignement de la « classe de la fleur » à l’École royale de dessin de Lyon. L’année suivante, il entre comme dessinateur dans la maison de soierie de Pierre Toussaint Dechazelle (1752-1833), peintre et dessinateur cultivé, à qui l’Avignonnais doit l’essentiel de son éducation artistique. On sait, de son propre aveu, que l’inclination d’Artaud pour l’Antiquité date de ses premières années à Lyon, quand les travaux pour excaver le coteau de Sainte-Foy et faire servir les terres récupérées au comblement de la presqu’île Perrache l’ont fait témoin de trouvailles archéologiques fortuites.

 Hostile aux idées révolutionnaires, Artaud combat dans les rangs des insurgés lors du siège de Lyon par les armées de la Convention. Pendant la répression qui suit la chute de la ville, il est contraint de se cacher dans les environs de Lyon, puis en Avignon. La Réaction thermidorienne le ramène à Lyon, où il retrouve Dechazelle en compagnie de qui, dans l’impossibilité qu’ils sont de pouvoir reprendre leurs activités commerciales, il s’adonne à la peinture, Artaud œuvrant dans le genre du portrait et Dechazelle dans celui de la fleur. Sous le Directoire et le Consulat, Artaud séjourne dans la capitale à l’occasion des trois premières Expositions des produits de l’industrie ; il y retrouve les Lyonnais Pierre Révoil* et Fleury Richard*, anciens élèves de David, et fréquente en leur compagnie les ateliers et les musées. Associé à Dechazelle au sein d’une nouvelle maison de soierie, Artaud se rend en Italie, durant l’hiver 1802-1803, pour y régler certaines affaires commerciales. Négligeant sa mission, il entreprend de parcourir le pays à la manière d’un touriste et visite Florence, Rome, Naples et Pompéi. Sa vocation d’archéologue redoublant d’ardeur ne trouve à s’épancher, à son retour à Lyon, que dans la lecture et la formation d’un cabinet d’antiquités. Toutefois, en 1806, Artaud se signale à l’attention du monde savant et des autorités locales par la publication d’une belle monographie consacrée à la mosaïque des Jeux du cirque nouvellement mise au jour à Lyon. Le 26 mai 1807, il est nommé inspecteur général du Conservatoire des arts (nom donné à l’établissement qui regroupe l’école de dessin et le musée) et « antiquaire de la ville ». C’est à ce double titre qu’il crée et organise les collections archéologiques en rassemblant, dans le cloître de l’ancienne abbaye Saint-Pierre, les inscriptions antiques et autres monuments lapidaires qui subsistent de façon éparse dans la ville et les environs. Le 16 octobre 1812, la suppression du conseil d’administration du Conservatoire des arts fait d’Artaud le directeur du musée et de l’école des beaux-arts de Lyon. Le retour des Bourbons ne peut que réjouir le royaliste de cœur qu’il est resté. Sa fidélité est vite et généreusement récompensée : décoré de la Fleur de Lys et fait chevalier de la Légion d’honneur en 1814, il sera même reçu en 1823 dans l’ordre de Saint-Michel, ordre réservé aux artistes et aux savants. Depuis lors, il fait précéder son nom du titre de chevalier. En vue de mener à bien ses recherches archéologiques, en particulier l’entreprise d’un recueil général des mosaïques antiques, Artaud met à profit les longs congés de l’été pour sillonner le midi de la France. Si le mauvais gré de la municipalité fait échec à son projet de mission scientifique en Italie, projet approuvé par le gouvernement, il voyage néanmoins en Suisse (1820-1821) et en Angleterre (1822).

 La connaissance des antiquités lyonnaises constitue un axe essentiel des intérêts scientifiques d’Artaud. Sans relâche, il accumule les observations de terrain qui aboutiront à l’ouvrage posthume intitulé Lyon souterrain. Il est naturellement appelé en 1819 à siéger au sein de la commission pour la statistique monumentale du département du Rhône. Il dirige des fouilles : statue équestre dans la Saône (1809) ; amphithéâtre des Trois Gaules, qu’il identifie à tort comme une naumachie ; théâtres romains de Fourvière. Il rend compte régulièrement de ses découvertes, notamment par ses communications à la classe d’histoire et de littérature ancienne de l’Institut de France qui l’a admis parmi ses membres correspondants dès 1811. Un arrêté préfectoral du 22 mars 1823 le nomme inspecteur conservateur des monuments du département du Rhône. La même année, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres lui décerne l’une des trois médailles d’or couronnant les meilleurs mémoires sur les Antiquités nationales.

 Malgré cette reconnaissance publique de ses mérites scientifiques, Artaud doit faire face à l’opposition des milieux libéraux et négociants qui l’accusent d’avoir sacrifié aux collections archéologiques le conservatoire industriel de la soierie lyonnaise qu’aurait dû être à leurs yeux le musée. Si une ordonnance royale, datée du 1er décembre 1824, conforte l’archéologue dans ses fonctions de directeur du musée et de l’école royale des beaux-arts de Lyon, le mettant ainsi à l’abri des tentatives de la municipalité pour restreindre ses attributions, l’avènement de la monarchie de Juillet donne à ses adversaires l’occasion de le pousser à se retirer. Ayant refusé de prêter serment au nouveau régime, Artaud est contraint de démissionner de ses fonctions, et prend le titre de conservateur honoraire du musée de Lyon.

 Par sa nomination en qualité d’exécuteur testamentaire d’Esprit Calvet, en 1832, il est amené à participer directement à l’administration du musée Calvet d’Avignon, dont il était le directeur à titre honorifique pour avoir présidé à sa première installation, deux décennies auparavant. Aussi, à la fin de 1832, quitte-t-il définitivement Lyon pour Avignon, avant de se fixer, dès l’année suivante, à Orange, où il achète et fait agrandir une petite maison située près de l’arc de triomphe.

 En 1834, la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques, présidée par le jeune Arcisse de Caumont (1801-1873), le nomme aux fonctions bénévoles d’inspecteur divisionnaire des départements de Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Drôme, Rhône, Isère, Hautes-Alpes, Basses-Alpes. L’année 1835 voit la vente à la ville de Lyon de son cabinet d’antiquités, après quatre mois d’âpres négociations, ainsi que son élection à l’Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres comme académicien libre. Cette distinction, qui marque le couronnement de sa carrière scientifique, consacre le spécialiste de la mosaïque et de la céramique antique, en même temps que le savant qui correspond avec l’Europe entière et qui fut l’un des premiers soutiens de Jean-François Champollion (1790-1832).

 Outre l’académie de Lyon et l’Institut de France, Artaud était membre titulaire ou associé de nombreuses sociétés françaises ou étrangères : académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon (1807) ; Athénée de Vaucluse (1808) ; société des sciences et des arts de Grenoble (1808) ; société d’agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon (1808) ; académie du Gard (1812) ; société des sciences et belles-lettres de Montpellier (1813) ; Societas Antiquariorum Scotae, à Édimbourg (1814) ; Koninkiyke Akademie van BeeldendeKunsten, à Anvers (1817) ; société des antiquaires de Londres (1819) ; société royale des antiquaires de France (1822).

 Le 27 mars 1838, Artaud s’éteint à Orange où il est inhumé. Demeuré célibataire sa vie durant et sans postérité, il lègue sa bibliothèque et ses papiers à l’académie de Lyon.


Académie

Lors de la séance du 21 mars 1809 Artaud, qui a fait hommage à l’Académie de sa Notice des antiquités et des tableaux du musée de Lyon, est proposé comme membre titulaire, et il est inscrit au nombre des candidats. Élu le 24 juillet 1810, il prend place parmi les membres ordinaires titulaires dans la section des sciences. Dès le 21 août de la même année, il donne lecture en séance privée de son discours de réception, qualifié par les procès-verbaux de « dissertation sçavante sur le temple d’Auguste, de Lyon ». Une semaine plus tard, le 28 août 1810, il le prononce en séance publique. Jusqu’à son départ de Lyon en 1832, Artaud fait régulièrement des communications à l’Académie où elles sont conservées. Le 9 janvier 1816, il est désigné pour exercer les fonctions de président durant le premier semestre de 1816.

Artaud s’est employé plus particulièrement dans la réforme du jeton de l’Académie. Depuis la séance du 17 novembre 1812, au cours de laquelle est formée une commission ad hoc, jusqu’aux premières épreuves en bronze livrées par le médailleur Jacques Jean Barre (1793-1855) en juillet 1828, le rôle d’Artaud fut prépondérant. Mieux encore, le 24 août 1830, il annonce à ses confrères que, « peiné depuis longtemps de voir la grande médaille de l’Académie d’une exécution aussi imparfaite qu’elle l’est, il en a fait fabriquer une autre sur ses dessins, laquelle présente l’Autel d’Auguste avec beaucoup plus d’exactitude et de soin ». La médaille dont Artaud fait hommage à la compagnie a été gravée par Barre, à qui avait été confiée l’exécution du jeton.

Le 13 novembre 1832, le secrétaire communique une lettre d’Artaud dans laquelle celui-ci, pour des raisons de résidence, fait part de sa décision de se démettre de sa place de membre titulaire, et demande à figurer sur la liste des associés-correspondants. Le 20 novembre suivant, sur la proposition du secrétaire, l’Académie arrête qu’Artaud est inscrit sur la liste des titulaires émérites et que sa place de membre ordinaire est déclarée vacante.

Après sa mort, le 8 janvier 1839, l’Académie décide d’écrire au préfet en vue de solliciter l’autorisation d’accepter le legs Artaud. Le 7 mai suivant, le secrétaire prononce l’éloge qui est repris en séance publique le 15 du même mois. L’ordonnance royale qui met l’Académie en possession du legs Artaud est signée le 7 novembre 1839. Le 25 janvier 1841, le Dr Comarmond*, bibliothécaire de la bibliothèque du Palais des arts, qui avait été chargé un an plus tôt du soin de rapporter d’Orange les livres et les manuscrits d’Artaud, donne lecture à l’Académie d’un rapport à ce sujet. La bibliothèque est riche de 595 titres, dont 27 manuscrits, parmi lesquels 15 sont des œuvres d’Artaud. Il y a là notamment deux ouvrages : un inédit, le traité de la Céramie, illustré de planches gravées, et le Lyon souterrain, qui seul connaîtra la publication.

Bibliographie

Dumas, Éloge historique d’Antoine François Marie Artaud, Lyon : impr. de Barret, 1840. – Morin-Pons, p. 26-28 et pl. II. – Henri Lavagne, « Un précurseur : François Artaud », Les Dossiers Archéologie : mosaïques, décors de sol 15, 1976, p. 112-113. – Gérard Bruyère, Essai de bibliographie descriptive de François Artaud (1767-1838), archéologue, directeur du musée et de l’école des beaux-arts de Lyon ; suivi de l’inventaire de sa correspondance et d’une chronologie : une source pour l’archéologie et l’histoire de l’art à Lyon et dans le Midi de la France, Mémoire de Maîtrise d’histoire de l’art, université Lyon-2, 1986, inédit. – G. Bruyère, Catalogue sommaire de l’œuvre peinte et dessinée de François Artaud (1767-1838), mémoire du Diplôme d’études approfondies de langue, littérature et civilisation françaises, univ. Lumière Lyon 2, 1987, inédit. – G. Bruyère, « Essai de bibliographie descriptive de François Artaud (1767-1838) », position de mémoire de Maîtrise d’histoire de l’art, Trav. Inst. Hist. Art Lyon 10, 1986, p. 60-77. – G. Bruyère, « François Artaud (Avignon, 1767-Orange, 1838) », dans Les Muses de Messidor, Catalogue d’exposition, Lyon, musée des Beaux-arts, 1989, p. [56]-59, p. 148, fig. – G. Bruyère et H. Lavagne, « François Artaud et la création du premier musée d’Orange », dans L’Anticomanie : la collection d’antiquités aux xviiie et xixe siècles, Actes colloque Montpellier 1987, Paris : Éd. École Hautes Études Sci. Soc., 1992, p. [145]-154. – G. Bruyère, « François Artaud (Avignon, 1767-Orange, 1838) », dans Mosaïque, trésor de la latinité des origines à nos jours, dir. H. Lavagne, É. de Balanda et A. Uribe Echeverria, [Paris] : Ars latina, 2000. – G. Bruyère, « François Artaud versus Benjamin Antinovo ou La vocation de l’archéologue », dans La terre et l’écrit, Actes colloque Montbrison 1997, Montbrison : La Diana, 2000, p. 33-53. – G. Bruyère, « François Artaud (1767-1838), directeur du musée et de l’école des Beaux-Arts de Lyon : un discours archéologique sur la valeur », Bull. Soc. Hist. Archéol. Litt. Lyon 37, (2010-2011), 2013, p. 293-321.

Iconographie (sélection)

François Artaud, Autoportrait de jeunesse, peinture, musées Gadagne, Inv. 246). – Jean-Marie Jacomin, Portrait de François Artaud, peinture, 1812 (décorations postérieures), musée Calvet, Avignon. – Michel Genod*, François Artaud au milieu de sa collection d’antiquités, peinture, vers 1819, monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse, Inv. 989-40. – Eugène Devéria, Portrait de François Artaud, peinture, vers 1840, A. M. Avignon. – François Artaud, Autoportrait à l’âge de trente ans, dessin, 1801, musée des Beaux-arts, Lyon, Inv. A 233). – Fleury Richard*, François Artaud copiant une inscription dans le temple de Diane à Nîmes, dessin, 1828, musée des Beaux-arts Lyon, Inv. H 825. – Buste de François Artaud par Clémence de Sermézy*, 1813, plâtre, Ac. Lyon ; musée Beaux-arts. Lyon ; musée Calvet (Avignon). – Buste de François Artaud par Joseph Fabisch*, 1856, marbre, musée Beaux-arts (Lyon, Inv. A 2891).

Manuscrits

Grenoble, AD Isère : Rapport sur un colosse de Turin expliqué par M. de San Quintino (papiers de la famille Champollion-Figeac, 185 J 17, f°80‑86).

Lyon, Académie :

Communications : Souvenirs de l’Isle Barbe (Ac.Ms12). − Mémoire sur les nouvelles recherches d’une statue équestre vers l’ancien confluent du Rhône et de la Saône, ordonnées par Mr. Fay de Sathonay, maire de la ville de Lyon, le 1er octobre 1809 (Ac.Ms118, f°74-83). − Sur la statue équestre de Louis XIV (Ac.Ms139 f°105-110). − Notes sur les aqueducs de Lyon (Ac.Ms139 f°132-139). − Sur un sigillum antique trouvé hors la porte de Trion (Ac.Ms139 f°140-141). − Sur les restes d’un théâtre antique à Lyon (Ac.Ms139, f°167-175). − Sur une inscription taurobolique découverte à St-Just (Ac.Ms139 f°176-182). − Inscription relative à Vesta [CIL XIII, 1676] (Ac.Ms139 f°217-222). − [Notice sur des vestiges antiques trouvés dans les fondations de la maison Martin, rue Sainte-Colombe, à Lyon] (Ac.Ms139 f°305-306). − [Notice sur une plaque de bronze historiée récemment découverte] (Ac.Ms139 f°307-309). − [Notice sur la découverte d’ossements de mammouth dans une carrière située sur la commune de Saint-Didier-au-Mont-d’Or] (Ac.Ms139 f°314-315). − Sur une poignée d’épée du Bas-Empire (Ac.Ms159 f°322-326). − [Rapport sur les Lezioni archeologiche, intorno ad alcunimonumenti del Regio Museo Eqiziano di Turino, par Julio Cordeo di San Quintino, directeur du Musée de Turin] (Ac.Ms159 f°409-411). − Historique de la fayence des 15e et 16e siè[cles] (Ac.Ms159 f°427-428). − Sur une pierre incise trouvée à Lyon en 1811 hors la porte de Trion (Ac.Ms 285 f°14-15). − Sur les restes d’un théâtre antique de la ville de Lyon (Ac.Ms 285 f°131-137). − Inscription taurobolique de Lyon découverte en janvier 1821 [CIL XIII, 1752] (Ac.Ms 285 f°138-144). − Excursion archéologique à Narbonne : lettre de Fadius (Ac.Ms288, f°1-12). − Antiquités de Die : Luc, Lucus Augusti (Ms288 f°13-25, incomplet). − Excursion archéologique à Narbonne : lettre de Fadius (Ac.Ms288 f°26-33).

Manuscrits d’ouvrages inédits : Mémoire sur les vestiges dun amphithéâtre naumachique de Lyon, dernière version (Ac.Ms13, 27 f°). − De la céramie et principalement des vases sigillés des anciens avec les procédés pour les imiter et les rendre applicables à nos usages (Ac.Ms100 et 100 bis, 106 f° et 59 f°).

Manuscrits ayant servi pour l’impression et autres manuscrits d’ouvrages imprimés : Lyon souterrain ou Observations archéologiques et géologiques faites dans cette ville, depuis 1794 jusqu’en 1836 (Ac.Ms104). − Histoire abrégée de la peinture en mosaïque. Mosaïque de Lyon [et du Midi de la France] (Ac.Ms106). − [Sur un tumulus situé à Jalionas dans le département de l’Isère], Moniteur du 24 décembre 1818 (Ac.Ms357).

Brouillons et notes diverses : Histoire de la fabrique de Lyon, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours ; précédée de quelques recherches sur l’origine et le commerce des étoffes de soie chés [sic] les anciens (Ac.Ms18) ; [Ébauches d’études, brouillons, notes, croquis, extraits de lectures, correspondance], 12 vol. et une liasse de mss (Ac.Ms101).

Nombreux, enfin, sont les ouvrages de la bibliothèque d’Artaud, léguée à l’académie de Lyon, qui comportent des annotations de sa main.

- Lyon, ADR : Sur les restes d’un théâtre antique de la ville de Lyon, ms inédit (4 T, ancien T383).

Lyon, AML : Musée lapidaire de Lyon, copie sans les planches, ms inédit (78 Wp 10).

Lyon, BML : Inscription taurobolique découverte et expliquée par F(ranç)ois Artaud, ms publié (Fonds général, Ms 1563, pièce 1). − Sur les restes d’un théâtre antique de la ville de Lyon, ms inédit ; suivi de L’Inscription taurobolique découverte à St. Just, ms publié (ibid., pièce 2). − Naumachie de Lyon, ms inédit (ibid., pièce 3). − Mémoire sur les vestiges dun amphithéâtre découverts à Lyon en 1820, ms inédit (ibid., pièce 4). − Mémoire sur les vestiges dun amphithéâtre découverts à Lyon en 1820, ms inédit (ibid., pièce 5). − Discours sur les médailles d’Auguste et de Tibère au revers de l’autel de Lyon […], ms publié (ibid., pièce 6). − Musée lapidaire de Lyon, copie sans les planches, ms inédit (Fonds général, Ms 2382, n° 1). − [Recueil factice des dessins préparatoires et de la documentation graphique rassemblée par Artaud pour ses publications sur la mosaïque antique] (Fonds général, Ms 7411, 122 pièces). − Topographie. Voyage à Die dans le pays des anciens Voconces, ms publié (Fonds Coste, Ms 1102, pièce 36) Lyon, Musée des Beaux-Arts : Musée lapidaire de Lyon, ms illustré des 61 pl. gravées en taille douce ; Ibid., copie sans les planches, ms inédit (Inv. X 702). − Trois portraits peints : Autoportrait de jeunesse (Inv. 2340), Le Cardinal de Bérulle (Inv. H 2284) d’après Philippe de Champaigne (Inv. H 2284) et Figure d’étude d’après Philippe-Auguste Hennequin (Inv. 703). − Trois miniatures (Inv. 2414-2416). − Un Autoportrait dessiné à l’âge de trente ans (Inv. A 233).

Lyon, Musées Gadagne : dossier de manuscrits, plans gravés, dessins, notes et correspondance autour de l’élaboration du Plan de Lyon antique (1832) et du Lyon antique restauré (Lyon, 1850), avec Antoine Chenavard*, ainsi que des fouilles de l’amphithéâtre de Lugdunum (Inv. 666 b, c ; 667 a, e, j).

Paris, Archives de l’Institut, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres : Lettre de Sextus Fadius, gravée sur un monument découvert à Narbonne. − Sur une poignée d’épée du Bas-Empire (Concours des Antiquités de la France, Rhône, 3 H 88, Ms 349). − Sur la citerne de l’Antiquaille connue sous le nom de Conserve de vin, mars 1810, ms publié. − Sur un amphithéâtre naumachique, découvert dans le jardin des plantes de la ville de Lyon, lu à l’académie de la même ville le 22 juin 1819, ms inédit. − Sur un tumulus gaulois découvert dans le Dauphiné [en 1819], ms publié. − Sur une inscription taurobolique découverte à St. Just [en 1821], ms publié (Papiers Mongez, K 15).

Publications

Ouvrages : Description d’une mosaïque repré-sentant des Jeux du cirque, découverte à Lyon le 18 février 1806, Lyon : impr. Ballanche, 1806, pl. gravée en taille douce et coloriée ; deux éd. sans ill. sont parues la même année ; une rééd. sans ill. paraît en 1817. – Discours sur un projet de recherches des monumens antiques dans la ville de Lyon, lu à la séance générale de la Soc. Amis Commerce et Arts du 29 janvier 1808, Lyon : impr. Ballanche, 1808. – Discours sur les médailles d’Auguste et de Tibère, au revers de l’Autel de Lyon, lu en séance publique à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de cette ville, suivi d’un Mémoire sur les recherches d’une statue équestre, faites dans le mois de novembre 1809, vers l’emplacement de l’ancien temple d’Auguste, Lyon : impr. Lambert-Gentot, 1818 ; 2e éd. revue augmentée, 1820. – Mosaïques de Lyon et des départemens méridionaux de la France, [Paris] : impr. Firmin Didot, [1818-1835], [60] p. de pl. gravées ou lithographiées. – Ancienne statue équestre de Louis XIV à Lyon œuvre de Martin Desjardins, 1640-1694], Lyon : impr. J. M. Barret, 1826. – Nouvelle statue équestre de Louis XIV à Lyon [œuvre de François Frédéric Lemot, 1772-1827], Lyon : impr. J.M. Barret, 1826. – Plan de Lyon antique pour servir de guide à l’ouvrage intitulé Lyon souterrain, restauré par M. Chenavard*, architecte du dép[artemen]t, professeur d’archi-tecture à l’école royale des Beaux-Arts, d’après les recherches et les documents de M. le chevalier Artaud, corresp[ondan]t de l’institut, anc[ien] directeur du musée et conservateur des monumens antiques de la ville de Lyon et du département, 1832. – Histoire abrégée de la peinture en mosaïque, suivi de la Description des mosaïques de Lyon, et du Midi de la France, ainsi que d’un Aperçu relatif au déplacement de ces pavés, Lyon : impr. G. Rossary, 1835. Texte d’accompagnement des Mosaïques de Lyon et des départemens méridionaux de la France (cf. supra). – L’Arc d’Orange, [publ. par J. Bastet], Orange : impr. Raphel aîné, 1840. – Lyon souterrain, ou Observations archéologiques et géologiques faites dans cette ville depuis 1794 jusqu’en 1836, Lyon : impr. Nigon, 1846 (Coll. Bibliophiles lyonnais publiée par J.B. Monfalcon, 1re série, VII). – Lyon antique restauré, d’après les recherches et documents de F. M. Artaud, ancien directeur du musée et conservateur des monuments antiques de la ville de Lyon par A. M. Chenavard architecte professeur à l’école des Beaux-Arts, Lyon : impr. L. Boitel, 1850.

Articles : « Mémoire sur un poignard de bronze antique, trouvé dans le rocher de Crussol, département de l’Ardèche », Mag. Encycl. ou Journ. Sci. Lett. Arts 3, 1811, p. 119-129. – « Mémoire sur quelques découvertes d’antiquités faites à Lyon pendant l’été de 1811 », Mag. Encycl. 6, 1811, p. [337]-354, et « Voyage à Die, dans le pays des anciens Voconces », Ann. Encycl. 1er, 1818, p. [175]-297 [i.e. 197]. – « Voyage à Luc », Ann. Encycl. 2, 1818, p. 193-198. – « Lettre à M. Millin sur trois inscriptions des navigateurs du Rhône et de la Saône, trouvées dans les arènes de Nismes, et sur quelques autres antiquités de la même ville », Ann. Encycl. 3, 1818, p. 258-272. – « Inscription taurobolique découverte à Lyon en janvier 1821 », Mém. Dissert. Antiqu. Nation. Etrang. 5, 1823, p. 87-96. – « Lettres de Sextus Fadius, gravée sur un monument découvert à Narbonne », Mém. Dissert. Antiqu. Nation. Etrang. 7, 1826, p. 244-256. – « Nouvelle découverte d’antiquités à Lyon », Bull. Univ. Sci. Indus. 9, section 7, 1829, p. 75-81. – « Notice sur Pierre-Toussaint Dechazelle, publ. par P[aul] S[aint]-O[live] », RLY 29, 1864, p. 167-177, 252‑276.