Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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CARRIER Antonin (1861-1953)

par Dominique Saint-Pierre.

 Joseph Antoine, dit Antonin, Carrier est né à Nantua (Ain) le 18 avril 1861, fils de Jean Hippolyte Carrier (Le Grand-Abergement 20 janvier 1821-Nantua 18 octobre 1886), avoué, et de Marie Joséphine Anaïs Picquet (Oyonnax 1836-Nantua 25 février 1874). Témoins : Aimé Sonthonnax, notaire, et Léopold Monnet, commis-fabricant. Élève du collège de Nantua, bachelier ès-lettres en 1878, licencié en droit à Lyon en juillet 1883, avocat en 1884, juge suppléant près le tribunal de Saint-Marcellin le 27 octobre 1886, substitut du procureur de la République à Trévoux le 27 octobre 1888.

 Il épouse à Limas le 3 mars 1890 Clotilde Savigny (Limas le 28 décembre 1868-1957), fille de Jean Michel Savigny (Beligny 12 décembre 1825-29 novembre 1903) – tonnelier et négociant en vins et en agrumes, président du tribunal de commerce de Villefranche – et de Jeanne Françoise Couturier (Villefranche-sur-Saône, 5 mars 1836-10 avril 1902), et belle-sœur du docteur Abel Besançon Lyon, 1855-1943), futur maire de Villefranche (1908-1913, 1919-1925).

 Substitut à Grenoble le 30 décembre 1890, à Saint-Étienne le 10 octobre 1893, procureur à Montbrison le 18 avril 1896, substitut du procureur général à Lyon le 30 décembre 1899, conseiller à la cour de Lyon le 15 mai 1905, président de chambre à Lyon le 22 mai 1911, premier président de la cour d’appel de Chambéry en 1921, puis de la cour de Lyon jusqu’à sa retraite avec jouissance au 27 mai 1931.

 Il a peu écrit. Amateur d’art et musicien de talent, il a appartenu au conseil d’administration des musées de Lyon et à la commission du conservatoire de musique.

 Chevalier de la Légion d’honneur le 15 janvier 1920, officier le 31 juillet 1925, commandeur le 31 décembre 1930 (19800035/154/19653).

 En 1910, il résidait 13 rue Laurencin. Il est mort à Lyon le 20 septembre 1955 et inhumé à Villefranche le 22 septembre. Il habitait alors 13 quai Claude Bernard.


Académie

Élu le 4 juin 1929 au fauteuil 3, section 3 Lettres, succédant au bâtonnier Jacquier*, sur un rapport du bâtonnier Garraud* du 28 mai. On ne trouve aucun discours, ni aucune communication de sa part. L’explication se trouve dans l’éloge prononcé par Garraud le 8 novembre 1955 : « L’Académie…reprenait ainsi une tradition aussi ancienne que l’Académie elle-même : celle de réserver dans ses rangs une place de choix à l’un des très hauts magistrats dont s’honore notre cité ».

Membre de la Société des arts et des sciences du Beaujolais.

Publications

Cour d’appel de Lyon. Procès-verbal de l’audience solennelle de rentrée du 16 octobre 1900, Exécution par les Officiers lyonnais des arrêts du Parlement contre le cardinal de Bouillon, Lyon : Waltener, 1900, 33 p. – Distribution solennelle des prix : Conservatoire national de musique, Lyon : s.n. 1916, 24 p. – Aubade. Poésie de Gabriel Vicaire, Paris : Enoch frères et Costallat, [1886], 3 p. – André Hallays, Une amie lyonnaise de Madame de Sévigné : Madame de Coulanges (préface d’Antonin Carrier), Lyon : Rey, 1927, 31 p. – Un grand donateur lyonnais : Amédée Gonin (1847-1927), Lyon : Rey, 1928, 28 p.