Les Peillon, laboureurs à Grigny au début du xviie siècle, se sont enrichis dans le commerce du fer à Givors, avant de venir à Lyon comme négociants en métaux au milieu du xviiie siècle. Léon Gilbert Peillon naît le 8 mai 1908, 7 chemin du Fort-Saint-Irénée à Lyon 5e. Témoins : son grand-père Paul Louis François Alfred Peillon, 66 ans, rentier, demeurant 30 rue Sainte-Hélène, et son oncle Jacques Rivérieulx de Varax, 38 ans, rentier, 13 rue Sainte-Hélène. Léon est le fils de François Marie Maurice Peillon, 34 ans, propriétaire, administrateur de la caisse d’épargne, et de Suzanne Marie Léonie Riboud, 22 ans. Maurice Peillon, est né le 14 mai 1874 à Civrieux-d’Azergues dans le château de son grand-père Amédée Monterrad (Lyon 1805-1875), négociant, régent de la banque de France. Il est décédé à Lyon (2e) le 4 novembre 1966. Il avait épousé le 17 juillet 1906 à Lyon (2e) Suzanne Riboud, née le 2 avril 1886, 27 quai Tilsitt à Lyon, fille de feu Jules Marie Léon (1854-1904), avocat, et de Marie Uranie Zoé Julienne Garcin.
Après des études à l’institution Notre-Dame-des-Minimes, Léon Peillon est admis en juillet 1927 simultanément à l’école nationale des mines de Saint-Étienne (au 5e rang) et à l’École polytechnique (au 127e rang). Sorti en 1929 dans le Génie maritime, il travaille à Brest, puis dans la fonderie d’Indret, près de Nantes, et enfin à Paris dans les services des ministères de l’armement et de la production industrielle. Il a le grade d’ingénieur en chef lorsqu’il démissionne. En 1943, revenu à Lyon, il est embauché comme ingénieur principal de la SIGMA (Société industrielle générale de mécanique appliquée) à Vénissieux, où il gravit tous les échelons supérieurs : directeur en 1947, directeur général adjoint en 1963, puis président directeur général en 1970. Il a le souci de la formation professionnelle : en 1944, il enseigne à l’École centrale de Lyon, a été quelques années plus tard président de l’ECAM (École catholique des arts et métiers), administrateur de la SEPR (1968), soutient le lycée Maurice-La Mache, et au sein du Syndicat de la métallurgie du Rhône il crée une association pour la formation et la promotion. Entré en 1962 à la chambre de commerce et d’industrie de Lyon, il en est trésorier en 1964, président en 1968, puis président de la chambre régionale de commerce et d’industrie de Rhône et Loire en 1971. Enfin, en avril 1974, il est le premier président non parisien élu à l’assemblée des chambres de commerces et d’industrie françaises, responsabilité qu’il assume jusqu’en février 1977. En outre, de 1972 à 1974, il préside l’A.D.I.R.A. (association pour le développement de l’informatique en Rhône-Alpes), et le 15 juin 1972 il entre au conseil d’administration de la Compagnie nationale du Rhône. Il est président du Conseil économique et social de Rhône-Alpes. Chevalier de la Légion d’honneur le 29 juin 1950, il est promu officier le 12 juillet 1972. Officier de l’ordre national du Mérite le 16 décembre 1968, il est fait commandeur le 15 décembre 1976, au titre du ministère du commerce et de l’artisanat.
De son mariage le 17 septembre 1934 à Ouroux (Rhône) avec Jacqueline Anne Marie Berloty (Lyon, 5 août 1914-21 janvier 2000), fille de Félix Berloty, clerc de notaire, sont nés trois filles et trois garçons. La famille demeurait 3 quai Maréchal-Joffre à Lyon 2e, et séjournait dans le domaine de Pressavin à Saint-Christophe-la-Montagne (Rhône) que Léon Peillon avait hérité de son grand-père maternel Léon Riboud.
Léon Peillon est décédé à Lyon le 18 novembre 2001, à l’âge de 93 ans. « Plutôt froid et réservé, mais calme et tolérant, énergique au travail, sachant faire confiance à ses collaborateurs, il s’impose aussi par ses qualités intellectuelles : assimilation rapide des problèmes, rigueur dans la pensée et l’action, jointe à un profond humanisme » (Michel Laferrère*).
Élu le 2 décembre 1980 au fauteuil 7, section 1 Sciences, il prononce son discours de réception le 2 février 1982 : Lyon, Capitale de Rhône-Alpes ? Le poids du passé (MEM 1983). Le 27 février 1990, il fait une communication : Navigation et cartographie à la fin du Moyen-Age et à la Renaissance (MEM 1991). Correspondant en 1990, il redevient titulaire au fauteuil 4, section 1 Sciences, le 9 novembre 1999. Son éloge funèbre a été prononcé le 26 mars 2002 par M. Laferrère.
M. Laferrère, « Léon Peillon (1908-2001) », MEM 2002, et Acta geographica, Paris, n° 1503, p. 77-78.
Avec René Périères : Les moyens de recherche scientifique et technique dans la région Rhône-Alpes : recherche universitaire, Chambre de commerce et d’industrie Rhône-Loire et Alpes, Lyon, 1969. – Préface au livre de Jean Bissuel : L’achat rationnel et sa négociation, Paris, Compagnie des dirigeants d’approvisionnement et acheteurs de France, 1973. – Les groupements d’intérêt économique : avis adopté par le Conseil économique et social au cours de sa séance du 26 octobre 1976 ; annexe à l’avis ; scrutin ; déclarations des groupes ; annexes au rapport, Paris, Conseil économique et social, 1976, 101, 14, 26, 46 p. – L’avenir des industries françaises et la nouvelle répartition internationale de la production industrielle : avis adopté au cours de la séance du 15 novembre 1978 du Conseil économique et social, Paris, Conseil économique et social, 1978. – Les conséquences pour l’avenir des industries françaises de l’industrialisation progressive de nouveaux pays et de la nouvelle répartition internationale de la production industrielle, Paris, Conseil économique et social, 1978, 209 p., tabl. Annexes. – La vie de Benoît Coste d’après ses « Souvenirs de 60 ans » et autres documents (dactylographié), Lyon 1987. – Mémoires d’Adrien Berloty, 1851-1905 (dactylographié), Lyon, 1993. – Du prieuré d’Ajoux au Mont Saint-Rigaud, 1996.