Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

DESGAULTIÈRE Philippe (1768-1850)

par Michel Dürr.

 Le patronyme de notre de cujus a changé plusieurs fois avant son établissement à Lyon : le 30 octobre 1768, est né à Feurs (Loire) Philippe, fils d’Henry Rebourgeon Gautier, chirurgien juré de cette ville, et d’Hilaire Marie Frain, ou Fray. Parrain : Philippe Rebourgeon Gautier grand père de l’enfant, aussi chirurgien juré de cette ville ; marraine : Marguerite Pontay, veuve d’Antoine Frain, chirurgien juré à Montbrison. Le 24 messidor an III [12 juillet 1795], mariage à Chavanay (Loire) de Philippe Burgensis Rebourgeon Gaultier, médecin de l’armée des Alpes demeurant à Vienne, fils légitime d’Henry Burgensis Rebourgeon Gaultière, médecin résident à Condrieu, et d’Hilaire Fray, avec Benoîte Grubis née le 27 septembre 1768, demeurant à Verlieu, commune de Chavanay (Loire), fille légitime de Charles Grubis, marchand drapier, et de défunte Madelaine Brochier (Condrieu, 1737-1773) ; témoins, Henry Burgensis Rebourgeon Gaultière père du futur, Charles Grubis père de la future, 60 ans, et Pierre et Michel Grubis frères de la future demeurant à Verlieu. Le de cujus signe « Ph. Gaultière ». À la naissance de son fils Henry, né le 28 thermidor an V [14 août 1797] à Chavanay, il est désigné comme « Philippe Burgensis Reburgeon Degaultière », ancien médecin de l’armée des Alpes et signe « Ph. Desgaultière ». Il en est de même, à une lettre près, le 15 novembre 1826, au mariage à Lyon du même Henry Burgensis Reburgeon Degaultière : il y est désigné sous le nom de « Philippe Burgensis Reburgeon Degaultière », mais signe « P. Desgaultières ». Enfin, Philippe Desgaultières, médecin et propriétaire, décède le 1er décembre 1850 à Chavanay (Loire), déclarant Henry Desgaultières, médecin [au lycée de Lyon, décédé à Lyon le 5 janvier 1872], 11 rue du Plat.

 Un deuxième fils, Charles Hilaire Prosper Burgensis Rebourgeon Desgaultières (Lyon 1er novembre 1800-1871), a été médecin de Charles X ; un troisième fils Pierre Philippe Albin Desgaultières est né à Lyon le 17 février 1812.

 « Docteur en médecine à Montpellier en 1787, il fut médecin militaire dans l’armée des Alpes au Mont-Cenis en 1792 et 1793. De retour à Lyon en 1797, il fut nommé médecin de l’Hôtel-Dieu de 1804 à 1814, à la suite de Parat*, également chargé de l’enseignement de la médecine clinique. Administrateur du Dispensaire général et du Bureau de bienfaisance [de 1824 à 1829] » (Alain Bouchet).


Académie

Le 24 messidor an 8, le préfet Verninac nomme membre ordinaire de l’Athénée de Lyon, Desgaultières, docteur médecin, de la société libre de médecine de Lyon. Il est nommé le 16 décembre 1817 président de l’Académie pour le 1er semestre 1818. Membre en 1818 avec Raymond*, Mollet* et Gavinet * de la commission chargée de « reconnaître les alcools qui, après avoir été préparés comme vernis et introduits sans acquitter les droits d’octroi, peuvent ensuite être rendus à la consommation comme boisson ». Membre en 1822 avec Guerre*, Cochet*, Parat*, Delaprade*, Guillemet*, Artaud*, Mollet*, Dumas*, Gilibert* et Balbis* de la commission relative à la création et à l’administration de La Martinière.

Bibliographie

Dumas. – David 2000. – Bouchet.

Manuscrits

Conservés à l’Académie : Rapport sur les travaux de la Société d’agriculture de la Marne, 26 août 1818, Ac.Ms123 f°294. – Rapport sur le mémoire du Dr Sachesi de Turin, « Essai sur le pouls organique », Ac.Ms258 f°267.

Autres manuscrits signalés par Dumas, non retrouvés : Réflexions sur le séjour dans les montagnes. – Diverses observations lues à la Société médicale de Lyon, sur des objets relatifs à l’art de guérir. – Recueil d’observations cliniques sur les maladies qui ont régné à Lyon depuis le 1er janvier 1817 jusqu’à la fin de l’année 1825, précédé d’un discours sur l’état actuel de la science médicale. – De l’influence du système nerveux sur toutes les fonctions de la vie, soit dans leur état physiologique et normal, soit dans leur état pathologique.

Publications

Thèse inaugurale sur l’air vital (ou gaz oxygène) considéré comme l’agent principal de la combustion et de la respiration des animaux, Montpellier, 1787.Mémoire sur la constitution médicale observée parmi les militaires malades de l’armée des Alpes pendant l’année 1793, Paris, 1er vol. du Journal militaire. – Essai sur la topographie médicale du Mont-Cenis, et sur le caractère et le traitement des maladies observées, sur cette haute région, pendant l’hiver de 1794, 59 p. Paris, 2e vol. du Journal militaire. – Avec Pététin, Delpon et Petit, Tableau de l’épidémie qui a régné à Lyon durant l’hiver 1806 et qui y règne encore actuellement, s.l., s.d., 12 p.Discours sur les dangers de l’esprit de système dans l’étude et l’exercice de la médecine, séance publique le 3 septembre 1806, ouverture du cours de médecine clinique, hospice général des malades, en présence du conseil général d’administration des hôpitaux de Lyon, Lyon : Reimann, 1806, IV, 35 p. – Compte rendu des observations faites à l’Hôtel-Dieu de Lyon par MM. les médecins de cet hôpital sur les maladies régnantes depuis le 1er juillet 1811 jusqu’au 1er juillet 1812, séance publique, 16 mars 1813, en présence du Conseil général d’administr. des hôpitaux, Lyon : Cutty, 1813, 84 p. – Compte rendu des observations faites à l’Hôtel-Dieu de Lyon par MM. les médecins de cet hôpital sur les maladies régnantes depuis le 1er juillet 1812 jusqu’au 1er juillet 1813, séance publique, 5 octobre 1814, en présence du Conseil général d’administr. des hôpitaux, Lyon : Cutty, 1814, 77 p. – Compte rendu des travaux de l’Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, pendant le 1er semestre de l’année 1818, Lyon : veuve Cutty, 1818. – « Trois observations sur une induration du col de l’utérus, sur une phlegmasie chronique du cerveau et sur la délitescence d’une érésypèle à la jambe », Bibliothèque médicale. – « Considérations physiologiques et pathologiques sur les crises », Journ. compl. dict. sci. méd. 7, Paris, 1830.