Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

BLANC DE SAINT-BONNET Antoine (1815-1880)

par Jacques Hochmann, Maryannick Lavigne-Louis.

 Antoine Joseph Élisée Adolphe Blanc de Saint-Bonnet est né à Lyon le 28 janvier 1815. Son père, Joseph Marie Blanc Saint-Bonnet, né à Savigny le 24 novembre 1784, homme de lettres, est avocat à la cour royale de Lyon en 1810 et secrétaire du comte d’Albon lorsque ce dernier devient maire de Lyon en 1813 ; entre 1827 et 1831, Joseph est maire de Chevinay, où il décède le 28 décembre 1841 – il est le fils d’Antoine Blanc, « rude chasseur » (Bietrix de Visan*), propriétaire à Saint-Bonnet-le-Froid (commune de Chevinay), et de Marie Ribollet. La mère d’Antoine, Benoîte Élisabeth Mestrallet, née le 3 messidor an III [21 juin 1795], décédée le 15 novembre 1865, est la fille de Joseph Anne Mestrallet (Lyon, 1755-1813), fabricant de dorures, d’une famille originaire de la Maurienne, et d’Élisabeth Tardy, enjoliveuse en soierie. Les époux Blanc Saint-Bonnet se sont mariés à Lyon le 16 février 1814 et demeurent alors Grande rue Sainte-Catherine (act. rue Sainte-Catherine). Les témoins de l’acte de naissance d’Antoine sont Louis Flachéron*, architecte de la ville de Lyon, et Fleury Rouher, rentier, commandant de bataillon de la garde nationale, demeurant montée du Pont-de-Pierre (aujourd’hui démolie).

 L’abbaye de Savigny possédait depuis des temps immémoriaux au hameau de Saint-Bonnet-le-Froid, traversé par l’antique voie d’Aquitaine (à la limite de Chevinay et de Courzieu), une chapelle de pèlerinage dédiée à saint Bonnet, ainsi qu’une auberge, ou logis, qui accueillait pèlerins et voyageurs. À la fin du xvie siècle, le hameau est déjà habité par une famille Blanc d’hostes et marchands, et au xviie siècle, le grand cellérier de Savigny accuse les Blanc de vouloir usurper les possessions de l’abbaye. Mais, en 1735, à l’occasion de son mariage avec Marie Billioud, Jacques, qui fait du commerce de blé avec le roi de Prusse, reçoit donation des biens de son père Jean. Il y fait faire d’importants agrandissements. La famille Blanc est alors pleinement propriétaire, sans que l’on connaisse les circonstances de la transaction.

 Héritier du domaine, pendant de longues années Antoine Blanc de Saint-Bonnet travaille de ses mains à la transformation de l’auberge en authentique château construit en 1400, et à la restauration de la chapelle ; la cloche, saisie le 26 pluviôse an II par les commissaires républicains de « Ville-Affranchie » [nom donné à Lyon par la Convention le 12 octobre 1793, après le siège de la ville] est restituée grâce à son oncle Joseph Mestrallet lors d’une cérémonie organisée par Antoine Blanc de Saint-Bonnet en 1844, et bénie par l’abbé Noirot*, en présence du poète Victor de Laprade* qui lut à l’Académie des vers sur cette cérémonie (Le Rhône, n° 1089 du 4 juillet 1844, « Chronique locale »). À partir de 1866 et jusqu’à son décès, il cherche vainement à se défaire de ce domaine qui est devenu un fardeau.

 Après une enfance « de petit sauvage », passée au milieu des bois à grimper aux arbres et à jouer avec les bergers, Antoine entreprend des études au collège de Bourg-en-Bresse sur les conseils d’Ampère*, ami de ses parents. Il s’y lie d’amitié avec Charles Jarrin (1813-1900), un des historiens de la Bresse et du Bugey. Élève médiocre et rebelle, Antoine Blanc de Saint-Bonnet vient poursuivre sa formation au collège royal de Lyon. Il y fait une connaissance qui marquera sa vie, celle de l’abbé Noirot* son professeur de philosophie. Au début, selon Bouchacourt*, « il avait apporté à ses leçons, plus que de la défiance, du mauvais vouloir, un parti pris d’opposition ». Il devient rapidement, grâce aux efforts et à la compréhension du « Socrate chrétien », un disciple convaincu, suivant son maître dans de longues promenades le long de la Saône. Il fait volontairement une deuxième année et se destine à l’étude de la logique, de la métaphysique et des sciences morales, dans la ligne de l’abbé Noirot qui, toute sa vie, restera son ami. Il doit néanmoins se plier aux exigences familiales. Ses parents déménagent à Paris de 1836 à 1839, pour qu’il se prépare au notariat. Il suit donc des études de droit, mais semble surtout s’intéresser à la littérature, fréquente le Lyonnais Ballanche*, catholique mystique et royaliste (dont il s’éloignera par la suite, ne pouvant le suivre dans sa croyance en la réincarnation des âmes) ainsi que le républicain laïque bressan Edgar Quinet. La dominante catholique de sa pensée le conduit, à son retour à Lyon, à publier, en 1841, De l’unité spirituelle ou de la société et de son but au-delà du temps, un livre qui, malgré sa longueur et un style pesant, obtient un vif succès et est rapidement réédité. Il vaudra à son auteur, le 26 avril 1845, à trente ans, d’être décoré de la Légion d’honneur (LH/250/74). Désormais ses ouvrages sont signés Antoine Blanc-St-Bonnet ou simplement B. St-Bonnet. Contrairement à ce qui a été écrit, ce n’est pas lui qui a ajouté la particule. L’usage s’en est répandu dans la seconde moitié du xixe siècle — lors de son élection à l’Académie de Lyon en novembre 1845, il est appelé Blanc de Saint-Bonnet — et surtout au xxe siècle. Délibérément, il choisit de dissocier Adolphe, dans l’environnement familial, où il se montre hypocondriaque et quelque peu timoré, et Antoine, l’homme de lettres aux convictions bien arrêtées. Comme il l’écrit à l’abbé Noirot, en juin 1841 : « Il faudra maintenant que je me figure qu’Antoine Blanc Saint-Bonnet est un autre que moi et que j’apprenne à ne pas me réveiller quand j’entendrai prononcer ce nom. »

 Se situant dans une union de la raison et de la foi, il développe entre rationalisme et traditionalisme, en disant se fonder sur une étude empirique de l’histoire, une théorie selon laquelle « la religion est la santé de la raison, la raison est la force de la religion ». Il voit dans le catholicisme la religion par excellence, dont la grandeur est de faire l’union de toutes les vérités sans en favoriser aucune aux dépens des autres. On reconnaît là les thèses universalistes soutenues par l’abbé Noirot. L’originalité de son premier livre est d’apporter les éléments d’une sociologie et d’une économie politique d’inspiration catholique. S’élevant tant contre les théories de Hobbes que contre le Contrat social de Rousseau, Blanc de Saint-Bonnet affirme, dans la ligne du vicomte Louis de Bonald, que la société n’est pas une création des hommes. Voulue par Dieu, elle est le lieu d’accomplissement de la Providence où se relient l’ordre moral et l’ordre économique. Un peuple vertueux, un peuple qui travaille ne peut être un peuple pauvre. Derrière le capital, produit de l’épargne et donc de la modération vertueuse de la jouissance, derrière le travail, derrière le talent, il y a un agent, l’Esprit saint qui, réalisant le projet divin, fait passer les sociétés de l’esclavage à la concurrence, de la concurrence à l’association et à la solidarité, selon une ascendance qui mène de la force à la justice et de la justice à la charité. Le pouvoir spirituel s’impose alors au pouvoir temporel pour rétablir l’Unité spirituelle perdue. Contrairement à Arthur de Gobineau qui considère, au même moment, l’évolution sociale comme inéluctablement dominée par le métissage et la dégénérescence, Blanc de Saint-Bonnet, au moins à ses débuts, et, semble-t-il, dans la filiation des idées libérales de l’abbé Noirot, l’envisage comme une régénération progressive. Des économistes chrétiens, comme René de la Tour du Pin, et dans une certaine mesure des militants d’Action française autour de Charles Maurras, se souviendront de ces leçons. Le livre paraît au moment de la mort de son père, à qui est dédiée ainsi qu’à sa mère la deuxième édition, parue quatre ans plus tard. Antoine Blanc de Saint-Bonnet se consacre alors à l’écriture et à l’entretien de son domaine forestier, où il mène une vie assez solitaire, visité par quelques amis, surtout quelques condisciples de la classe de l’abbé Noirot, comme Heinrich* et Bouillier*, également académiciens, ainsi que par l’abbé lui-même. Le Père Pierre-Julien Eymard (1811-1868), fondateur de la Congrégation du Saint-Sacrement, fait un séjour d’un mois à Saint-Bonnet en octobre 1863. Sa mère étant atteinte d’une paralysie de la glotte, Antoine doit s’occuper quotidiennement d’elle pendant plus de vingt ans, supporter son humeur difficile et la nourrir. Cette expérience douloureuse lui inspirera, en 1848, un de ses livres les plus connus (encore édité aujourd’hui) : De la douleur. À la manière de Musset, Blanc de Saint-Bonnet vante « l’ivresse des larmes, la douceur de la douleur ». Il fait l’apologie du pouvoir éducatif de la douleur, renforçateur contre l’amollissement de l’homme, sa perte de volonté, l’affadissement de son amour et voit dans cet « écuyer de la mort » un moyen de perfectionnement, un « marteau [par lequel] le fer rougi devient acier ». Mais il y découvre aussi une valeur d’expiation, de sanctification, de purification de l’âme et, reprenant la théorie de la réversibilité prêchée par Joseph de Maistre, un tribut payé par les innocents aux coupables pour les racheter : « Vous portez fixé sur vos épaules par le nœud de la réversibilité un manteau de douleur qui renferme l’avenir de toutes les âmes ». Cette identification christique le conduit, comme Joseph de Maistre, à vanter dans le sacrifice un acte d’humilité opposé à l’orgueil et le chemin d’une « réparation » qui délivre l’homme déchu du péché originel. Le livre s’inscrit dans le débat contemporain qui accompagne la naissance de l’anesthésie. Faut-il considérer la maîtrise de la douleur comme un progrès médical ou supporter la douleur car elle est un don de Dieu ? Reçu avec faveur par Barbey d’Aurevilly et Baudelaire, il suscitera plus tard la ferveur de Léon Bloy et marquera Bernanos. Il a probablement eu aussi une influence sur les discours de Philippe Pétain proclamant la souffrance rédemptrice en punition des fautes commises par la nation et de l’abandon des valeurs d’effort. Blanc de Saint-Bonnet a alors bénéficié d’une reconnaissance tardive dans les cercles de la Révolution Nationale, qui se prolonge aujourd’hui sur Internet (cf. les sites des « catholiques anti-libéraux » et autres « royalistes sociaux » avocats d’un corporatisme placé dans la filiation revendiquée de Blanc de Saint-Bonnet et présenté comme une troisième voie entre libéralisme et collectivisme).

 Antoine Blanc de Saint-Bonnet accueille d’abord avec sympathie les journées de février 1848. Prenant parti contre une monarchie bourgeoise usurpatrice qu’il déteste, il se découvre brièvement républicain, déclare curieusement que la « république est la forme naturelle de la religion chrétienne », pour se présenter (sans succès) aux élections de la Constituante, aux côtés de Frédéric Ozanam, Victor de Laprade et l’abbé Noirot. Les révoltes populaires de juin 1848 auront tôt fait de tarir son enthousiasme et de renforcer sa haine du socialisme. Il écrit alors La Restauration française (publiée en 1851) où il développe surtout un appel à la frugalité contre le luxe « microbe du capital », au retour à la terre contre l’industrialisation, une attaque contre le libéralisme qui engendre inéluctablement le socialisme et la barbarie. La bourgeoisie doit redevenir catholique, l’aristocratie et le clergé retrouver la place dont la Révolution les a destitués. Le peuple de France a sombré dans le commerce malhonnête et la production de marchandises frelatées qu’auraient écartées les corporations du Moyen Âge. Depuis la Renaissance (honnie), il a mis l’argent au-dessus de tout. Ayant renouvelé la chute d’Adam, il doit se « restaurer ». Avec une prolixité et un style prophétique souvent lourd et obscur, Blanc de Saint-Bonnet continue à accumuler des ouvrages de la même veine contre-révolutionnaire, anti-démocratique et anti-progressiste, faisant l’éloge de l’autorité, niant les droits de l’homme au nom du droit divin et l’égalité qualifiée de « loi des brutes ». En 1861, son ouvrage L’infaillibilité lui vaut l’intérêt du pape Pie IX, qui prépare le concile du Vatican où sera promulgué le dogme de l’infaillibilité papale. Contre le gallicanisme, erreur de l’aristocratie, contre le libéralisme, erreur des classes moyennes et contre le socialisme, erreur des classes inférieures, Blanc de Saint-Bonnet, tout en affirmant s’appuyer sur l’alliance de la raison individuelle et de la révélation divine, y poursuit une attaque plus spécifique contre le protestantisme et le libre examen. Il met le pouvoir d’interprétation de l’Église, conservatoire de la parole vivante du Christ, au-dessus de tout commentaire de la parole écrite. Se revendiquant explicitement ultramontain, il place le pouvoir spirituel au-dessus de tout pouvoir temporel qui ne tire que de Dieu sa légitimité. Il n’y a de loi que transmise par une hiérarchie qui plonge ses racines dans la tradition, catholique romaine et confirme la suprématie du pouvoir du pape sur celui des évêques. Dans la conclusion de ce livre intitulée Politique réelle, éditée précédemment de manière séparée, il s’élève contre le mythe du bon sauvage de Jean-Jacques Rousseau, dans lequel il voit l’origine des excès de la Révolution ainsi que l’inspiration d’un socialisme utopique destructeur. Selon l’enseignement de l’Église et selon l’expérience et la raison, l’homme, né libre, a choisi le mal. La société n’est pas ce qui le maintient dans les fers et le pervertit. Elle est ce qui le sauve et le répare quand elle reste dirigée par les principes spirituels et soumise à une autorité hiérarchique qui remonte jusqu’au pape et, par-delà, jusqu’à Dieu. Incidemment, Blanc de Saint-Bonnet, « catholique intégral » (Bietriz de Visan) sinon intégriste, défend le pouvoir temporel du pape sur ses états, qui sont à la veille de disparaître. En 1873, au moment de la « Restauration manquée », fidèle à ses idées, il prend vigoureusement parti pour le comte de Chambord et publie La légitimité, un livre qui n’a pas un succès immédiat et ne trouvera son public qu’au début du xxe siècle.

 Antoine s’est marié le 1er avril 1850 avec Marguerite Laurence Chanuet, née à Mogneneins (Ain) le 25 novembre 1829, fille de Claude Michel Chanuet et de Camille Crozet, propriétaires à Lantignié. Il perd sa femme le 19 janvier 1870, décédée à leur domicile 21 rue Sala, puis ses deux filles : Michelle Anne Élisabeth, le 3 avril 1877, au moment où elle allait prendre le voile, à l’âge de 23 ans, et Marie Camille Louise Élisabeth, le 21 février 1880 à Lyon. Cette dernière, épouse du vicomte de Calonne, un publiciste et littérateur légitimiste, allait le rendre grand-père lorsqu’elle mourut, elle aussi à l’âge de 23 ans.

 Il meurt au château de Saint-Bonnet à 65 ans, le 8 juin 1880, la même année que son maître et ami, l’abbé Noirot. Il est inhumé au cimetière de Loyasse, dans le caveau Mestrallet (Hours 381). Le domaine de Saint-Bonnet a été légué par sa sœur Zénaïde (1823-1897) aux facultés catholiques, qui l’ont ensuite revendu à des particuliers ; de 1917 à 2016, il a appartenu à la famille de Jean-François Grange-Chavanis*.


Académie

Au début de l’année 1845, Antoine Blanc de Saint-Bonnet fait à l’Académie l’hommage de son livre De l’Unité spirituelle. Le 25 novembre de la même année, Victor de Laprade présente en séance publique un rapport louangeur sur ce livre (MEM L 1). Le 2 décembre 1845, il est élu membre titulaire. Il est alors domicilié 11 rue Sala à Lyon. À partir de 1847, il occupera le fauteuil 7, section 3 Lettres. Il prononce le 23 janvier 1853 une conférence : De l’affaiblissement de la raison par suite de l’enseignement depuis le 18e siècle. Il y condamne en termes polémiques, dans l’esprit des rédacteurs de la loi Falloux (1850), la fausse éducation des Écoles, et déplore la folie entrant comme une peste dans l’esprit des élèves pour y implanter le scepticisme et le panthéisme et y développer le culte orgueilleux du Moi.

Bibliographie

Antoine Bouchacourt*, « Discours prononcé aux funérailles d’Antoine Blanc de Saint-Bonnet le 12 juin 1880 », MEM L, 1878-1880. Joseph Buche*, « Blanc de Saint-Bonnet, philosophe de la douleur », Soc. Hist. Litt. Archéol. Lyon, conférence du 2 mars 1904, Trévoux : impr. Jules Jeannin 1904. – Joseph Buche, L’école mystique de Lyon 1776-1847. Paris : F. Alcan, 1935. – Vincent Bietrix*, « Discours de réception, 13 juin 1939 », MEM 23 – M. de la Bigne de Villeneuve, Un grand sociologue méconnu, Blanc de Saint-Bonnet, Paris : Beauchesne, 1949. – G. Maton, Blanc de Saint-Bonnet, philosophe de l’unité spirituelle, Lyon : Vitte, 1961. – DHL.

Iconographie

Buste en marbre de Joseph Fabisch (coll. part., copie en plâtre Acad.). – Portrait sur fond de paysage à l’italienne par Jean Louis Lacuria (1808-1868), également portraitiste d’Ozanam (localisation inconnue). – Blanc de Saint-Bonnet a prêté ses traits au saint Jude de la Cène de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892), chapelle de l’hôpital de l’Antiquaille (1845). – Portrait en 1847 par Janmot pour la fresque de l’Antiquaille, huile sur carton, musées Gadagne (inv. G 40.437).

Publications

De l’unité spirituelle ou de la société et de son but au-delà du temps, (1841), rééd. Paris : Langlois et Leclercq, 1845 et Paris : Pitois, 1846, 3 vol. – La Douleur (1849), rééd. Grenoble : Jerôme Million, 2008. – La Restauration française (1851), rééd. Paris : Laroche, 1872. – L’Affaiblissement de la Raison (1853), rééd. Paris : Hervé, 1854 – Politique réelle (1858), rééd. Paris : Stéphane Rey, 1955. – L’Infaillibilité, Paris : Dentu et Gaume, 1861. – La Raison. Philosophie fondamentale, Paris : Balitout, 1866. – La Légitimité, Tournai : Casterman, 1873. – La Loi électorale et les Deux chambres, Tournai : Casterman, 1875. – Le xviiie siècle, Tournai : Casterman, 1878. – Le Socialisme et la société (1880), rééd. Lyon : Presses Académiques, 1954. – L’Amour et la Chute, Lyon : Vitte, 1898, éd. posthume par Zénaïde Blanc de Saint-Bonnet, sœur de l’auteur.