Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

THOMÉ Mathieu (1710-1780)

par Denis Reynaud.

 Mathieu (ou Matthieu) Thomé est né le 3 décembre 1710 à Lyon, et baptisé le 4 décembre, paroisse Saint-Nizier, fils de Jean Thomé (1671-1731), marchand banquier et bourgeois de Lyon, et de Marie Ferrouillat. Parrain : Mathieu Ferrouillat, bourgeois de Lyon ; marraine : Marie Duval, fille de Jean Baptiste Duval, bourgeois. Une branche de la famille Thomé, originaire de Romans, s’était établie à Lyon au xviie siècle. Le 12 avril 1736, paroisse Saint-Pierre-le-Vieux, Mathieu épouse Marguerite Élisabeth Charezieu (Saint-Pierre-le-Vieux 1716-Brignais 4 septembre 1786), fille de Louis Charezieu, avocat en parlement, secrétaire de l’archevêque de Lyon, banquier expéditionnaire en cour de Rome de la chambre diocésaine de Lyon, et d’Élisabeth Vray. Ils auront deux fils, Claude Philippe François Marie (baptisé le 3 mars 1737, paroisse Ste-Croix) – avocat, commissaire général et ordonnateur à Sainte-Lucie, commissaire aux rentes nobles en Beaujolais, peut-être auteur d’Observations aux États-Généraux sur les inconvénients des droits féodaux, 1789 –, et Louis (baptisé le 3 janvier 1738, lieutenant-colonel du régiment de l’Ile de France et chevalier de Saint-Louis), et deux filles.

 Bachelier en droit le 19 février 1736, Mathieu Thomé est reçu avocat au parlement de Dombes le 21 novembre 1736, puis trésorier provincial de l’extraordinaire des guerres, procureur du roi en la maîtrise des Eaux-et-Forêts du Lyonnais et commissaire receveur des deniers aux saisies réelles de la ville de Lyon. Le 19 mars 1748, il achète une « campagne nommée Brignais », où il plante des mûriers et où, « malgré l’obstination des laboureurs », il établit l’usage du semoir, qu’il fait adopter dans tout le canton » (Béguillet, Traité des subsistances, 1780, I, p. 60).

 Il meurt à Brignais le 11 novembre 1780.


Académie

Élu à la Société royale le 28 novembre 1755, dans la classe des arts. Remerciement le 5 décembre 1755 (Ac.Ms263 f°1). Il communique des observations sur l’agriculture, par exemple sur La culture du blé et l’usage du semoir, le 22 avril 1756. Le 13 janvier 1761, ayant changé de résidence, il est nommé associé.

Membre de la société d’agriculture de Lyon.

Bibliographie

Pernetti. – Péricaud.

Manuscrits.

Observations sur les vers à soie, juillet 1761 (Ac.Ms226 f°135). – Observations sur les vers à soie (Ac.Ms352 f°34v).

Publications

Mémoire sur la pratique du semoir, Lyon : Aimé Delaroche, 1760, 71 p. (voir J. encycl., avr. 1761, p. 88-97). – Second Mémoire sur la pratique du semoir de Genève, Lyon : Delaroche, 1762, 80 p. – Mémoire sur la culture du mûrier blanc, Lyon : Delaroche, 1763, 87 p. (approbation de Poivre* du 30 avril 1763). – Mémoire sur la manière d’élever les vers à soie et sur la culture du mûrier blanc, Amsterdam et Paris, Vallat-la-Chapelle, 1767. – Mémoire sur la culture du mûrier blanc, seconde partie, Amsterdam et Lyon, Delaroche, 1770 (composé de Thomé, Mémoire sur la manière d’élever les vers à soie, p. 1-164, et de Rigaud de l’Isle, Mémoire ou Manuel sur l’éducation des vers à soie, p. 165-375) ; approbation du 9 février 1767). Mémoire sur la culture du mûrier blanc, Lyon, Delaroche, 1771, 360 p. (voir J. encycl., août 1771, p. 50-61). – « Moyen pour conserver le vin », Nouveau Mercure de France, 1776, IV, 75.