Jean Brun est né en 1660 dans le diocèse d’Alès (selon Colonia), et mort à Turin le 12 juin 1719. Jésuite, il enseigne durant plus de vingt ans au collège de la Trinité à Lyon la rhétorique, la philosophie, les mathématiques et la théologie. D’après Dumas, il compose plusieurs traités de philosophie et de théologie, qui restent manuscrits. Il est ensuite recteur du collège de Chalon. En 1719, il accompagne à Turin le père Joseph de Gallifet, provincial des Jésuites, et décède quelques jours après son arrivée. Le père Tomaso Cerruti prononce à Turin son éloge en vers latins (In obitu P. Joan. Brun, S. J., pietate ac doctrina prestantis, Epicedium extemporale), huit pages traduites en vers français par le président de Fleurieu de La Tourrette*.
Alors qu’il ne figure pas dans la liste dressée par Brossette*, le Père Brun aurait fait partie des premiers académiciens peu après 1700, aussi Pernetti*. L’a-t-il considéré comme un « fondateur », sans donner de date ; Colonia le déclare « un des plus anciens membres de L’Académie littéraire de Lyon ». Il quitte l’académie en 1714 : « Du mardi 2 de janvier 1714, chez M. le P. Dugas*, […] le Père Brun a pris congé de la Compagnie, étant obligé d’aller à Châlon où il va être recteur ». Le Père Fellon*, jésuite, qui était revenu à Lyon en 1711 après son départ en 1701, est appelé pour le remplacer le 2 janvier ; Fellon ne fut pas très actif, ni assidu, aussi sera-t-il définitivement remplacé par Étienne Lombard* dès le 29 (Ac.Ms265 f°23, voir notices Fellon, E. Lombard).
Pernetti. – Colonia, Hist. litt. de la ville de Lyon. – Dumas.
Institutiones philosophicae, BML Ms 249 (Delandine Ms183), 220 folios.
Les Cent et une Propositions extraites du Livre des Réflexions morales du P. Quesnel, sur le nouveau testament, qualifiées en détail, Bruxelles, 1718.