Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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GLATIGNY Gabriel de (1648-1725) [père]

par Michel Dürr.

 Gabriel de Glatigny, IIe du nom, écuyer, conseiller du roi et son premier avocat en la cour des monnaies, puis avocat général en la dite cour, échevin de Lyon pour 1696-1697, est né et ondoyé le 23 juin 1648, baptisé à St-Nizier le 30 mai 1649 ; il est le fils de Gabriel Deglatigny Ier du nom, marchand bourgeois de Lyon, fils d’un bourgeois de Bayonne, et d’Anne Garbuzat. Parrain : Jacquin Cathalan, marchand de Bayonne, représenté par Louis Cathalan son fils ; marraine : Anne Pestalosse, grand’mère du susdit Gabriel. Il épouse le 12 juillet 1688 Marie Anne Chervin-Rivière (morte le 26 décembre 1732 à 67 ans, inhumée dans le caveau des Du Soleil à Saint-Pierre-le-Vieux), veuve Dalbepierre, fille d’Étienne Chervin-Rivière, bourgeois de Lyon, avocat du roi, juge-receveur des tailles d’après Morel de Voleines et de feue Charlotte Guyot. Il en a cinq enfants, nés et baptisés à Ste-Croix : 1. Marie Anne de Glatigny, baptisée le 14 octobre 1689. 2. Gabriel de Glatigny*, IIIe du nom, baptisé le 10 octobre 1690. 3. Barthélemy de Glatigny, baptisé le 3 mai 1692, jésuite, recteur, mort à Besançon, le 22 mai 1729 [professeur de rhétorique du collège de la Trinité, voir Nouvelles littéraires, 21 août 1717, p. 122-123]. 4. Marcelin de Glatigny, baptisé le 15 avril 1695, chanoine et baron de l’église collégiale de St Just. 5. Mathieu de Glatigny*, né et baptisé le 12 mai 1697. Gabriel de Glatigny, IIe du nom, est mort le 1er septembre 1725 et a été inhumé à Ste-Croix le lendemain.

 D’après Pernetti, « Gabriel de Glatigny entra chez les jésuites et y passa peu de temps. Il fut reçu avocat du roi en les sénéchaussée et siège présidial de Lyon en 1678. Lorsque ce tribunal fut uni à la cour des monnaies en 1705, sa charge d’avocat du roi n’en fit plus qu’une avec celle d’avocat général. Lorsqu’il résigna cette charge à M. de Glatigny* son fils en 1717, M. Daguesseau chancelier de France, voulut lui donner un témoignage authentique de son estime et lui permit d’exercer cette charge pendant 5 ans quoique son fils en fut pourvu. »

 Comme échevin, il bénéficia de la distribution de jetons en argent (non retrouvés) et en cuivre, datés de 1697, à ses armes (D’or au chevron accompagné de trois roses de gueules ; au chef du même). Ses armes figurent aussi, avec celles des trois autres échevins, au revers des jetons offerts la même année au Prévôt, Louis Dugas, ainsi qu’au revers du jeton au type choisi par la ville (Louis XIV à cheval) pour cette distribution (Jean Tricou*, Les jetons consulaires de la ville de Lyon, nos 92, 93 et 97, p. 47 et pl. IV ; Henry Morin-Pons*, p. 69-70, pl. IX).


Académie

Gabriel de Glatigny père rejoint l’Académie des sciences et belles-lettres en 1704, lorsque l’intendant Trudaine* lui donne un second souffle. Il y fait le 11 juin 1714 une dissertation sur L’apologue et les fables, le 22 juin 1715 un Discours sur le laconisme, dont Brossette* donne un aperçu dans le registre des séances, ainsi que le président Dugas dans une lettre du 23 juin 1715 à Saint Fonds (notons que le sujet sera repris par son fils Gabriel* en 1733). Il est sous-directeur le 4 janvier 1718 (Nouvelles littéraires, 12 mars 1718, p. 166), et le 20 décembre fait un discours sur L’Honneur. Dumas mentionne de lui un manuscrit : « Discours sur la probité, mercuriale prononcée à l’ouverture des audiences, en 1714 » [attribué à Glatigny III dans sa notice].

Bibliographie

Pernetti. – Bollioud. – Dumas.