Jean Perrachon est né le 20 juillet 1920 à Lyon 6e, fils de Louis Perrachon, chef d’entreprise, et de Louise Thérèse Botton.
Il commence ses études à l’École Ozanam puis au lycée Ampère. Une longue maladie l’empêche de les terminer. Après un stage à la Société Keller Dorian Graveurs que dirige son père, il est appelé aux chantiers de jeunesse de Cormatin. Au début de 1943, il est envoyé à la base sous-marine de Lorient dans le cadre du STO (Service du travail obligatoire). Il s’en évade au bout de trois mois et rejoint alors le maquis du Jura pendant six mois, puis revient à Lyon où il est incorporé aux Équipes Nationales qui aident la population lyonnaise lors des alertes et des bombardements. Il est responsable des secours dans le 7e arr. et y fait la connaissance d’Yvon Chotard, venu de Paris voir l’organisation mise en place à Lyon.
Il épouse le 5 avril 1945 à Lyon 8e, Anne-Marie Thérèse La Batie, née en 1921, fille d’Alexis Calixte La Batie (Belley 12 juin 1879-Montromant, Rhône 11 août 1953), commandant, ancien maire de Montromandt), et de Jeanne Hulleu (Béthune [Pas-de-Calais] 11 janvier 1890-25 avril 1965). D’où quatre enfants.
Il revient alors dans l’entreprise Keller-Dorian Graveurs à laquelle, après avoir développé l’exportation, il donne une large extension. Lorsqu’est créée la Société des papiers Keller-Dorian, il en prend la présidence en 1968, et en 1971 celle de Keller-Dorian Graveurs jusqu’en 1977 où il est nommé président d’honneur.
En 1954, Yvon Chotard organise à Lyon le congrès national de la Jeune Chambre Économique française qu’il avait créée en 1952. Il retrouve Jean Perrachon qui accepte de fonder la Jeune Chambre Économique de Lyon qu’il préside pendant deux ans (1957-1958), avant d’assurer pendant les deux ans suivants la présidence nationale.
Perrachon met son dynamisme au service de nombreux organismes : Président de l’Association industrielle, commerciale et agricole (AICA) de 1962 à 1969, puis président d’honneur, président du Comité régional de productivité de Lyon (CRPL) en 1960, président du Comité national de Productivité en 1965, président de l’Institut de contrôle de gestion de Lyon de 1960 à 1967, président de l’Association France-Grande-Bretagne, président de la Société d’économie politique et d’économie sociale de Lyon de 1975 à 1978, conseiller du commerce extérieur de la France de 1961 à 1982, conseiller de la Banque de France à Lyon de 1969 à 1982, consul honoraire du Danemark à Lyon (1968 à 1983), président des amis du Musée de la civilisation gallo-romaine de 1979 à 1996, administrateur des facultés catholiques en 1968, administrateur de la fondation Rambaud, administrateur du Comité commun d’activités sanitaires et sociales.
Chevalier de la légion d’honneur.
Il meurt à Lyon le 16 juin 2001.
Sur le rapport d’Hugues Morel-Journel*, il est élu en 1979 au fauteuil 8, section 3 Lettres, et prononce son discours de réception le 18 mars 1980 : L’homme, l’entreprise et la vie (MEM 32, 1981). Son éloge funèbre est prononcé par Paul Malapert* (MEM 1, 2001).