Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

MOLLIÈRE Humbert (1845-1898)

par Michel Dürr.

 Humbert François Jules Adrien Mollière est né le 30 mai 1845 à Lyon, 2 montée du Chemin-Neuf, fils d’Antoine Philippe Mollière* et d’Antoinette Catherine Héloïse Monier ; présents : Jules Anthelme Monier (Lyon 1817-Lyon 5e 1883), avocat, oncle maternel de l’enfant, et Léonard Deroche de Lonchamp, 54 ans, ancien conseiller à la cour royale de Lyon (démissionnaire en 1830). Le 14 novembre 1872 à Lyon 1er, demeurant avec son père 2 rue Sala, il épouse Ange Louise Pauline Isaac (Roubaix 13 janvier 1848-Lyon 7e 27 septembre 1932) – demeurant 15 rue de Constantine, fille majeure de Louis Isaac (1824-1899) fabricant de tulle, directeur de la firme Dognin et Isaac, et de Pauline Trousseau (1823-1895) –, et sœur d’Auguste Isaac*.

 Il meurt le 26 avril 1898 à son domicile, 64 rue de la République ; déclarants : Auguste Isaac et Maurice Isaac (Roubaix 1862-Écully 1930), négociants, beaux-frères du défunt. Il est inhumé à Loyasse.

 Son neveu, le chanoine Humbert Louis Gabriel Mollière (Lyon 31 août 1888-Lyon 7e 8 janvier 1952), fils de son frère Daniel Mollière (Lyon 24 février 1848-Lyon 2e 19 janvier 1890), chirurgien-major de l’Hôtel-Dieu, a écrit des livres d’histoire que l’on attribue très souvent par erreur à son oncle homonyme.

 « Interne des Hôpitaux de Lyon en 1866, il passe sa thèse à Montpellier en 1871. Médecin des Hôpitaux, il est en fonction à l’Hôtel Dieu à partir de 1875, et de 1876 à 1898, il est membre du comité de rédaction du Lyon Médical. Administrateur puis président du Dispensaire général, il a surtout été un érudit orienté vers l’histoire médicale de la période gallo-romaine (les sources thermales) et les installations médicales du Moyen-Âge. À part ses travaux médicaux sur le purpura hémorragique et le traitement des néphrites par la pilocarpine, il a surtout publié des travaux historiques sur Guy de Chauliac, Henri de Mondeville et sur les diverses épidémies de peste » (Alain Bouchet).


Académie

Le 8 décembre 1885, alors que son père Antoine Mollière préside la séance, « le docteur Humbert Mollière est introduit pour faire une lecture sur un prédécesseur lyonnais des théories microbiennes modernes [l’abbé Goiffon] », (MEM L, 1886). Le 30 novembre 1886, Teissier* fait son rapport sur la candidature des docteurs Max Simon et Humbert Mollière pour la place laissée vacante dans la section de médecine par le passage à l’éméritat du docteur Bouchacourt*. Lors de la séance du 7 décembre 1886, Humbert Mollière n’obtient pas la majorité des trois quarts des voix au bout de trois tours de scrutin, et l’élection est renvoyée à 6 mois ; il est finalement élu le 7 juin 1887. Son discours de réception prononcé lors de la séance publique du 18 juin 1888 traite de L’assistance aux blessés avant l’organisation des armées permanentes (MEM S, 1888). Communications ultérieures : 9 avril 1889, Aperçu historique sur l’ipécacuhana ; 11 juin 1889, Exposé sur la diphtérie ; 2 juillet 1889, Présentation du poème de la grande peste de 1348 par Olivier de la Haye ; 21 avril 1891, L’hypnotisme chez les anciens et les modernes ; 28 juillet 1891, Les vieilles reliures lyonnaises ; 24 novembre 1891 et 2 février 1892, La population de la Gaule (MEM 1893) ; 24 et 31 janvier 1893, Les eaux thermales dans la Gaule romaine ; 4 juillet 1893 et 23 janvier 1894, Un chirurgien chanoine de Saint-Just, Guy de Chauliac et la bataille de Brignais (1362) ; 13 novembre 1894, Chirurgie et chirurgiens français d’après le livre de Mondeville, chirurgien du roi Philippe le Bel ; 2, 16 et 23 juillet 1895, La conquête et l’établissement des Galates dans la Gaule néolithique (MEM 1896) ; 28 juillet 1896, Étude statistique de Lyon au Moyen Âge ; 24 novembre 1896, Le plus ancien médecin de Lyon ; 13 mars 1897, Topographie ancienne de Lyon : Hôtel-Dieu, Annonciade, Cimetières de la Madeleine et du Tiercelet ; « Notice sur la vie et les travaux du Dr. Desgranges » 1897 (Ac Rapports 1892-1896). Le 3 mai 1898, le président Lafon* prononce un discours à ses obsèques.

Bibliographie

David 2000 – Bouchet. – H. de Terrebasse, Le docteur Humbert Mollière. Sa vie, ses œuvres, Lyon : Soc. des Bibliophiles lyonnais, 1899, 36 p., portrait. – P. Aubert*, Le docteur Humbert Mollière, Amsterdam : s.n., 1899, 3 p. – A. Lafon*, Discours prononcé aux funérailles de M. Humbert Mollière le 28 avril 1898, Ac Rapports 1897-1901, et Lyon : Rey, 1898, 7 p.

Publications

Des thromboses et des embolies osseuses : études d’anatomie et de physiologie pathologique, thèse, Montpellier, 1871. – De l’embolie des artères mésentériques, Lyon : Vingtrinier, 1871, 23 p. – Étude sur le vomissement dans les maladies chroniques du cerveau (paralysie générale et tumeurs), Lyon : Vingtrinier, 1874, 16 p. – Recherches cliniques sur la nosographie du purpurea haemorrhagica et des affections pétéchiales, extrait du Lyon Médical, Lyon : Vingtrinier, 1874, 32 p. – Études cliniques sur la physiologie pathologique de l’ictère grave, Paris : Delahaye, 1875, 24 p. – Rapport sur le traitement de la fièvre typhoïde par la méthode de Brand, lu à la société médicale de Lyon, Lyon : Riotor, 1876, extrait du Lyon médical, 24 p. – Anévrysme de l’aorte pectorale traité par la galvanopuncture (mono-puncture positive) : mort par déchirure du sac ; étude du mode de formation des caillots, Lyon : Giraud, 1882, 15 p., pl. – Sur un cas de phtisie consécutive à une hémoptysie, communication à la société médicale de Lyon, Lyon : Giraud, 1882, 14 p. – De l’élévation de la température centrale dans la chlorose, extrait du Lyon Médical, Lyon : Giraud , 1882, 7 p. – De la septicémie sans plaie extérieure, communication à la Société nationale de médecine, Lyon : Assoc. typogr., 1883, 24 p. – Fièvre typhoïde avec bronchopneumonie traitée par les bains froids, Lyon, 7 p. – Cinq années de traitement de la fièvre typhoïde dans un service hospitalier : eau froide et antipyrine, Lyon : Georg, 1883, 19 p. – De la mort subite pendant la crise hystérique, Lyon : Georg, 1884, 24 p. – Avec Jules Fochier, Note sur un cas de pneumonie double traitée avec succès par la pilocarpine, Lyon : Plan, 1885, 14 p., tableau. – Un cas d’ataxie locomotrice avec début par des troubles tropiques, Lyon, 1887, 9 p. – Nouvelles recherches sur les applications externes de pilocarpine dans le traitement des néphrites, Lyon : Cote, 1885, 22 p., pl. – Étude clinique sur un cas de compression du grand sympathique abdominal ayant déterminé des accès d’angine de poitrine, Lyon, 1887, 7 p. – Dispensaire général de Lyon. Traitement à domicile des malades indigents. Rapport sur le service médical pendant l’année 1896, Lyon : Mougin-Rusand, 1897, 36 p. – Un précurseur lyonnais des théories microbiennes : J.-B. Goiffon et la nature animée de la peste ; lu à l’Académie […] de Lyon le 8 décembre 1885, Bâle, 1886, Lyon : Georg, 152 p. – De l’assistance aux blessés avant l’organisation des armées permanentes : discours de réception à l’Académie de Lyon, prononcé dans la séance publique du 19 juin 1888, Lyon : Georg, 1888, 59 p. 1 pl. – La chirurgie et les chirurgiens français au commencement du xvie siècle, Lyon, 14 p. – La crémation des morts, Lyon, 1876, 5 p. – Encore un mot sur la crémation des morts, Lyon, 1876, 5 p. – Souvenirs de voyage : L’Hôpital général ou Allgemeines Krankenhaus de Vienne, les hôpitaux de Berlin, les obituaires ou maisons mortuaires de Munich, Lyon : Assoc. typogr., 1882, 22 p. – Un mot d’historique sur l’ipéca : le maréchal de Villars et la poudre d’Helvetius, Lyon : Georg,1889, 14 p. – Recherches sur l’évaluation de la population des Gaules et de Lugdunum et la durée de la vie chez les habitants de cette ville, du ier au ive siècle, Lyon : Côte, 1892, 102 p. Avec F. Garrigou, Mémoire sur le mode de captage et l’aménagement des sources thermales de la Gaule romaine, Lyon : Côte, 1893, 57 p. – Guy de Chauliac et la bataille de Brignais, Lyon : Côte, 1894, 69 p. – Introduction à l’étude des Gaulois, Proto-Celtes, Celtes et Galates : étude critique des plus récentes découvertes de l’archéologie, de la linguistique et de l’anthropologie, Lyon : Côte, 1896, 86 p. – Le plus ancien médecin de Lugdunum (129-177) : Identité du martyr de Saint-Alexandre et de l’Abascantus de Galien, Lyon : Auguste Brun, 1898 [extr. Comptes rendus de la Soc. hist., arch. et litt. Lyon, p. 96 à 103]. – Un Lyonnais digne de mémoire : Joannon de Saint-Laurent, Lyon : Mougin-Rusand, 1899, 48 p. – Un coin du vieux Lugdunum romain : fouilles inédites, Lyon : Mougin-Rusand, 1899, 19 p.