Gaspard Émile est né à Lyon, rue du Bât-d’Argent, le 14 juin 1813, déclaré avec le seul prénom de Gaspard, fils de Claude Louis Mollet dit Valantin, marchand tireur d’or, et de Jeanne Cécile Charvet ; témoins : Gaspard Fabry, marchand brodeur, et Jean Pascal Fabry, papetier. En marge de l’acte : « le tribunal civil de Lyon par jugement du 8 août 1835 a prononcé la suppression de Mollet sur l’acte ».
Élève au lycée de Lyon, licencié en droit le 19 août 1836 à la faculté de droit de Paris, inscrit au barreau de Lyon en 1836, membre du conseil de l’ordre en 1846, nommé le 23 mars 1848 avocat général à la cour d’appel de Lyon, conseiller à la cour le 19 novembre 1859, président de chambre par décret du 13 avril 1878.
Selon Rougier, il aurait travaillé – mais nous n’avons aucune publication – sur l’idée philosophique dans la jurisprudence du xviie siècle, sur les attributions de l’État en économie politique, sur la liberté testamentaire, les coalitions et l’impôt sur le revenu. Il a fait pour la Chancellerie une étude juridique et économique sur les dessins de fabrique.
Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 12 juin 1865 (LH/2662/60).
Il est mort à son domicile, 15 place Carnot Lyon 2e, le 8 février 1892. Il avait épousé à Lyon, le 19 juin 1848, Valérie Decomberousse, née à Lyon le 15 avril 1826, décédée à Grigny le 15 mars 1909, fille de Benoît François Joseph, notaire à Lyon, et de Françoise Anne Lucie Peillon. Il habitait alors 12 quai Humbert (partie de l’act. quai Romain-Rolland).
Il est élu membre titulaire au fauteuil 9, section 3 Lettres, le 3 décembre 1878, sur un rapport présenté le 26 novembre par Paul Rougier*.
Membre du conseil d’administration de la Société d’instruction primaire du Rhône en 1862, il en devient président. « Sans la religion, disait-il, l’homme n’a ni la lumière, ni la force pour connaître, aimer et pratiquer la loi morale ». Membre fondateur de la Société d’économie politique en 1866, il en devient aussi le président. Membre fondateur de la Société de géographie de Lyon.
Paul Rougier*, « Discours prononcé aux funérailles de M. le Président Valantin », MEM L 28, 1892.
« Jean Tisseur* », discours de réception à l’Académie de Lyon, séance publique du 29 mai 1885, MEM L 23, 1885-1886, 28 p. – Selon Rougier : Procès-verbal de l’audience solennelle de rentrée de la cour impériale de Lyon, le 3 novembre 1854 : de l’idée philosophique dans la jurisprudence au xviie siècle, discours prononcé par M. Valantin, 1854. – Selon Rougier : Société d’instruction primaire du Rhône. Discours prononcé par M. Valantin, président, 1972, 4 p.