Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

ARMAND Louis (1862-1949)

par Michel Dürr.

 Eugène Louis Armand est né le 21 mai 1862 à Carpentras, où il est mort et a été inhumé (emplacement 3-53) le 12 juillet 1949 : « L’an 1862 et le 22 mai, à onze heures du matin, devant nous, Adolphe Masson, adjoint à la mairie de Carpentras, département de Vaucluse, officier de l’Etat-civil par délégation, a comparu Monsieur François Reymond Jules Armand [Pierrelatte, 1830-tué à l’ennemi d’un éclat d’obus à Froeschwiller, 6 août 1870], chevalier de la Légion d’honneur [LH/50/24], capitaine instructeur de tir au 13ème bataillon de chasseurs à pied, en garnison à Toulouse (Haute Garonne), domicilié à Pierrelatte (Drôme), âgé de 31 ans, lequel nous a déclaré qu’hier à cinq heures du soir, son épouse, Dame Anne Marie Buisson, sans profession, âgée de 23 ans, est accouchée, 42, rue du Collège, dans la demeure de Mademoiselle Lambert sa tante maternelle, d’un enfant du sexe masculin que le déclarant nous a présenté et auquel il a donné les prénoms de Eugène Louis. Mention marginale : décédé à Carpentras le 12 juillet 1949 ».

 Entré 14e à l’École polytechnique le 30 septembre 1880, il en sort 33e sur 205 élèves, dans le corps des Ponts et Chaussées où il fait toute sa carrière pour terminer inspecteur général. Chargé comme ingénieur ordinaire du service de l’arrondissement de Dax le 16 août 1885 (service ordinaire et maritime des Landes), puis le 1er février 1888 de celui de l’arrondissement d’Avignon (service ordinaire du Vaucluse et service spécial du Rhône). Ingénieur en chef en 1907, il est chargé à la résidence de Lyon du service spécial du Rhône. Il présente en 1908 un projet de canal latéral au Rhône de Lyon à la mer, destiné uniquement à la navigation. Il est peu favorable au projet de canal latéral du Rhône tel que le réclament les agriculteurs du midi rhodanien. Il s’efforce de promouvoir l’aménagement du Haut-Rhône, tant du point de vue de la navigation que de la production d’énergie hydraulique (un des premiers projets du barrage de Génissiat). Il préconise un système mixte comportant six dérivations entre la frontière suisse et Lyon, et onze dérivations entre Lyon et la mer. Nommé lieutenant-colonel du génie territorial le 11 novembre 1914, il est mobilisé à l’état-major particulier du génie jusqu’au 12 septembre 1915, puis détaché à l’exploitation militaire des voies navigables en qualité de chef de l’exploitation militaire du Rhône et de la Saône. Chevalier de la Légion d’honneur le 25 janvier 1906, officier le 20 janvier 1919, commandeur le 12 janvier 1933 (LH/19800035/0315/42527).


Académie

Le 6 décembre 1910, Armand se porte candidat à la place laissée vacante par Lafon*, passé à l’éméritat ; le 4 avril 1911, il adresse cinq publications à l’appui de sa demande. Sur le rapport fait le 23 mai par Stanislas Barlatier de Mas*, il est élu le 13 juin au fauteuil 7, section 1 Sciences. Il dépose son discours de réception (Les passages du Rhône) le 13 juin 1911, et le prononce lors de la séance publique du 24 mars 1914. Président en 1920, il est émérite en 1921.

Publications

« Note sur le pavage en bois du pont suspendu d’Avignon », Ann. Ponts et Chaussées 17, 1898 (7), p. 298-303. – « Les travaux d’amélioration du Rhône », Ann. Ponts et Chaussées 4, 1911, p 544-599. – « Les passages du Rhône », MEM 15, 1915. – « Le Rhône et son aménagement au point de vue technique », Cong. Nation. Navig. Intérieure, 5e session, Strasbourg, 1er-5 septembre 1919, 20 p. – « Compte Rendu des travaux de l’Académie pendant l’année 1920 », MEM 17, 1921. – « Éloge funèbre de M. Barlatier de Mas », Ac. Rapports 1919-1923.