Antoine François Brisson naît à Paris le 25 octobre 1728 (selon Bollioud), d’Antoine Christophle Brisson de Grandval, capitaine d’infanterie au régiment de Brabant, et de Marie Colombe Moris, fille de Gaspard Moris, procureur au parlement de Paris, [le 28 octobre, Tremblay]. Il a été élevé à Beauvais dès sa plus tendre jeunesse [Tremblay]. Avocat en parlement, inspecteur du commerce et des manufactures de Lyon [Dumas]. Formé à Beauvais, il débute comme sous-inspecteur à Morlaix, avant d’être affecté dans la région lyonnaise comme inspecteur des manufactures à Saint-Symphorien-de-Lay (1751-1765), puis à Lyon (1766-1784) ; il devient ensuite l’un des quatre « inspecteurs ambulants » à partir de mai 1784 [Minard, p. 389-390], et il voyage alors à travers tout le pays. Ce grade n’est pas hiérarchiquement supérieur à celui d’inspecteur et n’entraîne pas une promotion au grade d’inspecteur général (cf. la protestation de Brisson le 23 novembre 1790, face à une promesse non tenue [Minard, p. 390, AN F/12/746].
Au xviiie siècle, Saint-Symphorien devient un des centres directeurs des manufactures de toiles et de futaines du Beaujolais. Les inspecteurs y choisissent souvent leur résidence. Comme l’explique Brisson dans son Mémoire historique et économique sur le Beaujolois (1770), cette province assez peuplée ne peut vivre uniquement de l’agriculture et la variété de ses terres en plaines, collines et montagnes, où poussent plantes et arbres de toutes sortes, se prête bien à l’établissement d’un réseau complémentaire de petites manufactures surtout textiles.
Bien entendu, la majorité des interventions de Brisson, à l’Académie et ailleurs, porte sur des aspects de son activité d’inspecteur des manufactures, notamment sur ce qui en est le cœur, c’est-à-dire le textile (soie, chanvre, nouvelles machines, tissage, teinture). Elles portent aussi sur des questions plus larges : commerce, industrie, agriculture, machines, droit, géographie; il prend alors quelque recul sur les sujets, abordant leur histoire ou leurs enjeux sociaux. Brisson se distingue autant des courants qui prônent la liberté totale du commerce (comme les physiocrates) que de ceux qui veulent soumettre la vie économique à un carcan administratif rigide. Il est donc plutôt colbertiste, et sa pensée est bien résumée par le titre de cette brochure, qui pourrait lui servir de mot d’ordre : Sur la nécessité absoluë de l’union de la liberté avec la bonne foy dans le commerce. De même, sa devise serait: « User sans abuser » [Tricou]. Il défend les inspecteurs du commerce, que les partisans de la « liberté » vont supprimer en 1791. C’est une des raisons pour lesquelles il est mal vu de Roland de la Platière* et de Mme Roland [Kafker]. Ses arguments ne se fondent pas seulement sur une idéologie, mais aussi sur son expérience de terrain.
À Lyon, Brisson est noté rue Boissac [Almanach de Lyon 1780]. Quand il devient inspecteur ambulant, ses adresses deviennent diverses (à Paris, à Beauvais, « en tournée »...). Nous n’avons pas retrouvé de trace de ses activités à la suppression du poste d’inspecteur des manufactures en 1791 [Kafker]. Un suivi un peu complet de sa carrière nécessiterait un dépouillement minutieux de la série F12 des Archives nationales, ce qui, à notre connaissance, n’a pas été effectué pour lui. Il existe aussi, comme le dit Bollioud, « divers mémoires, rapports de commissions faits par ordre de la cour, et adressés aux ministres sur des objets relatifs au commerce et aux manufactures ».
Il avait épousé Marguerite Élisabeth Le Caron de Mouchy (Beauvais, 6 août 1746-octobre 1813), fille de Toussaint Le Caron de Troussures (Beauvais 1709-1769), lieutenant civil et criminel au bailliage de Beauvais, et de Marguerite Danse de Boulaines (1724-1794). Ils eurent trois enfants : 1) Barnabé Brisson (Lyon Ainay 11 octobre 1777-Nevers 25 septembre 1828), polytechnicien de la première promotion, ingénieur des Ponts (Michaud 2, t. V, p. 565-567), qui a épousé une nièce de Monge [il ne faut évidemment pas le confondre avec le président Barnabé Brisson (1531-1591)] ; 2) Françoise Gabrielle Brisson (Lyon Ainay 19 mars 1781-1852), épouse le 28 juin 1797 à Beauvais de l’astronome Jean-Baptiste Biot (1774-1862), camarade de promotion de Barnabé à l’École polytechnique et père du sinologue Édouard Biot (1803-1850) ; elle a traduit de l’allemand la Physique mécanique d’E.-G. Fischer (Paris, 1806) ; 3) Antoinette Marguerite Brisson, née à Beauvais le 13 mai 1776, épouse le 13 mai 1786 à Beauvais de Jean François Tourneux (1779-1834), polytechnicien, ingénieur en chef au corps royal des Ponts et chaussées.
Brisson serait mort à Paris le 24 février 1796 [Tremblay]. Dans le registre de la correspondance du directeur de l’École polytechnique se trouve une lettre du 6 ventôse an IV (25 février 1796) adressée à l’élève Brisson au sujet de son absence de l’École en raison du décès de son père ; la date de la lettre corroborerait la date et la proximité du lieu du décès.
Le 12 juin 1759, Brisson (qui ne réside pas à Lyon) fait présenter par le directeur (Fleurieu*) son mémoire Énumération des principaux fossiles connus en Beaujollois, qui sera lu le 19 juillet. Il demande à être nommé associé. Fleurieu en fait « la proposition à laquelle il sera fait droit lorsqu’il y aura une convocation », mais nous n’avons pas vu d’élection à la suite. Elle a dû être couronnée de succès, puisqu’on le voit noté comme « associé » dans l’Almanach pour 1763.
Le 8 janvier 1771, on annonce que Brisson est candidat à la place de titulaire laissée vacante par la mort de Deville*, il y est présenté comme « inspecteur du commerce et des manufactures de la généralité de Lyon, de l’Académie de Villefranche, de la Société économique de Berne, auteur d’une histoire naturelle du Beaujolais » ; il est élu le 26 février. Il prononce son remerciement de réception et une dissertation sur les manufactures anciennes comparées aux modernes (AcMs155 f°49-59), à la séance publique du 16 avril. C’est un académicien très actif dès les premières semaines après sa nomination : en plus de ses travaux personnels, il communique le 9 juillet une lettre du secrétaire de la Société économique de Berne, sur la mendicité et les moyens par lesquelles elle a été détruite dans la Suisse, une autre de Mirabeau père, auteur de L’Ami des hommes, le 23 juillet, etc. (nous n’avons pas donné la liste de ces types d’interventions, par la suite). Il est commissaire pour l’examen de mémoires, de nombreuses machines et de divers prix. Dès le 28 juillet 1772, il est désigné avec Noyel de Belleroche* pour choisir le sujet du prix Adamoli*, ce qu’ils font le 28 août, en proposant, comme question, de trouver des plantes indigènes pour remplacer l’ipéca, le quinquina et le séné. Il est directeur le second semestre 1773 et, à ce titre, il donne le 7 décembre le compte rendu des travaux académiques (AcMs267-II f°440-454) dans lequel il insère un court éloge de l’abbé de Bussy, associé, et de Jean Dumas*, ancien titulaire. C’est lui qui prononce l’éloge de Valernod* le 5 décembre 1780 (AcMs124 f°263-274). Il est commissaire pour divers prix, en particulier celui sur les arts (12 juin et 14 août 1781), où l’on choisit pour sujet l’amélioration des conditions des peuples de la plaine du Forez, et celui de l’abbé Raynal sur l’industrie (13 août 1782...). Il est régulièrement présent et actif jusqu’au 2 mars 1784. En raison de sa fonction d’inspecteur ambulant, il vient plus rarement au cours de cette année, mais participe à la plupart des séances du 22 juin au 10 août 1784. Ensuite, on ne le voit plus sur les listes. Son retour est espéré, dit-on, à la séance du 25 avril 1786, espérance vite déçue, puisque, dans une lettre du 24 avril 1786 (AcMs268-IV f°271-272) qui s’est croisée avec cette information hasardeuse, il invoque son absence pour présenter sa démission. L’Académie la refuse le 9 mai, La Tourrette l’en informe le lendemain, ce dont Brisson le remercie le 23 (f°277-278). L’académicien en tournée continue à envoyer des écrits, en particulier le 21 février 1787 une brochure sur la liberté du commerce (f°319-320), résumée dans les registres à la date du 20 mars ; il en est rendu compte le 27 mars dans un rapport par Bruyset* et Montluel* (AcMs141 f°10). Le 12 février 1788, « sur la représentation de plusieurs membres de l’académie et sur la mention plus spéciale de M. de la Platiere [Roland, son successeur comme inspecteur à Lyon, qui ne l’aime pas] », l’Académie délibère « sur le parti à prendre relativement à Mrs. Brisson et Admiral* absents depuis plusieurs années et dont il paroit que les places aux termes des règlements pourroient être déclarées vacantes ». La Tourrette leur écrit le 15 février « au nom de la compagnie pour représenter [...] le besoin qu’elle avoit d’Académiciens qui fussent par leur présence en état de remplir leurs fonctions et qu’on attendroit leur réponse avant de déclarer leurs places vacantes ». Brisson répond de Paris le 23 février (f°348-349) ; sa lettre est lue le 4 mars et l’Académie décide une nouvelle fois « de surseoir ». Le 3 mars 1789, La Tourrette informe l’Académie que Brisson a envoyé deux mémoires et présenté sa démission, et qu’il demande à passer vétéran, ce qui est décidé le 10 mars ; l’intéressé envoie de Paris une lettre de remerciement le 5 avril 1789 (AcMs268-IV f°383). Il continue les liens avec l’Académie, notamment par l’envoi de deux brochures imprimées, l’une sur les flanelles d’Angleterre et l’autre sur les sundai-schools ou écoles dominicales (reg. du 12 janvier 1790), puis le 12 juin 1790 du Mémoire de quelques Inspecteurs (f°398 et registre du 15 juin) ; puis, dans une lettre non datée – apparemment de 1792 –, souhaite que l’Académie fasse justice de ceux de ses membres qui se livrent à des allégations mensongères (f°436) ; nous n’avons pu éclaircir cette allusion. Nous n’avons trouvé ni annonce de son décès, ni éloge, dans les registres et manuscrits de l’Académie : c’est normal s’il est mort en 1796, époque où l’Académie n’existe plus (1793-1800).
Académie de Villefranche, à partir de 1756. Société royale d’agriculture de Lyon (au bureau général de Lyon, Almanach de 1786 [...] ; associé dans l’Almanach de 1763), où Brisson est très actif (voir les archives conservées à la BML, Ms 5530-5600). Société royale d’agriculture de Beauvais, Société économique de Berne.
Dumas. – Bréghot et Péricaud. – Kafker, The Encyclopedists as individuals, Oxford : Voltaire Foundation, 1988 (SVEC n° 257), p. 71‑73. – D.J. Tremblay, Notice sur la ville et les cantons de Beauvais, Beauvais : Desjardins, 1815, p. 95 (notice 288). – Philippe Minard, La Fortune du colbertisme. État et industrie dans la France des Lumières, Fayard, 1998. – Alain Sainsot, Catalogue des manuscrits de la Société d’agriculture de Lyon, Mémoire ENSSIB, 1985, 63 p. – Manuscrits de la Société royale d’agriculture de Lyon : BML 5530-5600. – ADR, fiches Tricou, t. 4, p. 42. – AN, sous-série F12 (en particulier 649-651, 673-680, 729-749). – Roland de la Platière, « Inspecteur », Encyclopédie méthodique-Manufactures, t. 1, 1785, p. 62*-73* (2e pagination).
Nous indiquons les mémoires académiques, puis les rapports lus à l’Académie, enfin ceux qui sont lus à la Société d’agriculture de Lyon. Il en existe certainement ailleurs, par exemple une lettre de Brisson à Haller, le 18 octobre 1772, signalée dans le Repertorium zu Albrecht von Hallers Korrespondenz 1724-1777 comme étant conservée à la Burgerbibliothek de Berne.
Manuscrits Académie : Énumération des principaux fossiles connus dans la province du Beaujolais adressés à l’académie de Lyon en 1759, présenté le 12 juin 1759 par le directeur (Fleurieu), lu le 19 juillet [non trouvé, résumé dans le registre]. – Mémoire sur l’emploi de la bourre de soie, 1768, AcMs189 f°132-135. – Dissertation sur les manufactures anciennes comparées aux modernes (discours de réception du 16 avril 1771), AcMs155 f°49-59. – Mémoire sur la fabrication et les usages des toiles sans lisières, 14 mai 1771, AcMs189 f°3-5 (plan et échantillon au f°4). – Résultat de quelques expériences sur un lichen des montagnes du Beaujolais [orseille], 29 mai 1771 (v. aussi 9 juillet et 6 août), AcMs120 f°213-218. – Observations sur les eaux de la pompe d’un atelier de teinture dans la rue de la Peyrollerie, 4 juin 1771 (AcMs110 f°76-77). – Mémoire sur la fabrication des sacs sans couture, 12 novembre 1771, AcMs189 f°58-61. – Remarques sur divers objets d’histoire naturelle dans le territoire d’Avignon et dans le Comtat Venaissin [...] (Description de la fontaine de Vaucluse), 31 mars 1772, AcMs218 f°58-67. – Plan d’un établissement pour le soulagement des personnes qui se noyent à présenter au consulat, 30 juin 1772 (registre seul). – Dissertation sur le droit de Haut-Ban, 1er juin 1773, AcMs158bis f°305-316. – Compliment à la Princesse, Marie Thérèse de Savoie comtesse d’Artois, 6 novembre 1773 (texte dans le registre). – Discours prononcé à l’ouverture de la séance publique du mardi 7 décembre 1773 (AcMs267-II f°440-454). – Mémoire sur l’art de faire le vitriol de cuivre, 1774 [date d’après Bollioud], Ms195 f°147-185. – Mémoire historique et pratique sur l’art de faire les paillons, 28 novembre, 5 et 12 décembre 1775, AcMs189 f°165-172. – Mémoire sur l’alun fabriqué à St. Etienne en Forez, 5 mars 1776, AcMs20 f°38-39. – Dissertation sur l’origine des réglemens établis en France pour les manufactures, 1776. Sur l’origine des règlements des manufactures, 28 mai 1776 [v. 2e partie, 29 avril 1777], AcMs189 f°62-70. – Dissertation sur les traités de commerce entre les peuples anciens, 15 septembre 1777 et séance 1er septembre 1778, AcMs187 f°51-62. – Mémoire sur la fabrication de diverses espèces de filets propres au tirage de l’or, 1777 (non retrouvé). – Expérience faite sur le sable du Rhône, 1777 (?), AcMs221 f°73-74. – Expériences faites sur la chaleur et les autres qualités du charbon de pierre de la carrière du mont cenis en Bourgogne comparées avec le charbon de bois et de terre du Lyonnais, 1777 (non retrouvé). – Mémoire sur la manière de blanchir les épingles de laiton pratiquée à Lyon, 13 juillet 1779 (résumé dans le registre). – Réponse à la question proposée dans la Gazette d’Agriculture du 22 mars 1779 « Quelle est l’origine de la dénomination poids de Troyes », daté 27 avril 1779, lu 18 mai, AcMs154 f°88-93. – Mémoire sur les moyens que l’on pourrait employer à Lyon de constater les découvertes véritablement nouvelles dans les arts, de conserver celles qui sont utiles et d’éviter les plagiats dans ce genre, daté 23 mars 1779, lu 20 avril, AcMs155 f°34-39. – Observations sur les arts de la généralité de Soissons, 8 mai 1781, résumé dans le registre. – Observations sur une machine imitée des anglais pour carder le coton, 1781. – Observations sur quelques propriétés d’une espèce de houille ou charbon minéral des environs de Rive de Gier, 23 avril 1782, résumé dans le registre. – Examen d’un sel observé dans de la Coupe rose, daté 22 juin 1786, envoyé 6 février 1787, lu 20 mars, AcMs195 f°96-99. – Moyen commode et économique de chauffer un liquide dans un vaisseau de bois, daté 20 février 1789, annoncé 3 mars et analysé par Willermoz 21 avril, AcMs154 f°106-108.
Rapports Académie : Avec Genève*, Examen d’un mémoire du sr Jean Palleron sur une méthode de teinture en noir, rapport de commission du 11 juin 1771. – Brisson ?, Extrait des œuvres de Bernard Palissy (éd. 1777), p. 74, Dialogue sur les pierres [...?], AcMs225 f°2-3. – Rapport sur deux ouvrages de Charles Mustel de l’Académie de Rouen sur la végétation, daté 11 mai 1783, lu le 12, AcMs225 f°4-5. – Rapport sur le feu, principe de fertilité des terres par M. de Saussure, 25 mai 1783, AcMs225 f°10-11. – Avec Jussieu* et Le Camus*, Rapport du concours sur le prix des arts concernant la plaine du Forez [4 mémoires reçus : 3 pour le concours dont 2 signés ne pouvant être pris en compte, 1 hors concours], AcMs120 f°226-227. – Rapport sur l’aérostat de Lyon, Montgolfier, daté 25 janvier 1784, lu le 27, AcMs307 f°124-135. – Avec Bruyset*, Rapport sur le métier du Sr Ponson, 5 juin 1781, AcMs189 f°72-78. – Avec Delorme* et Jussieu, Rapport concernant un nouveau métier à fabriquer des étoffes de soie, inventé par M. Rivey, 19 juin 1781, certifié conforme à l’original par Le Camus*, 2 juillet 1791, et par La Tourrette*, le 5 juillet, AcMs189 f°79-84. – Avec Devillers*, Rapport sur le moulin à écacher du Sieur Charmy, 7 janvier 1782, AcMs189 f°108-116. – Avec Jussieu, Rapport concernant les machines du Sieur Sarrazin [fabriquant bonnetier], 21 mai 1782, AcMs110 f. 139-142. – Avec Le Camus et Lefevre*, Rapport sur le métier du sieur Sarrasin, 1783, AcMs189 f°19-20. – Mémoire sur la machine à faire les mailles retournées du sieur Sarrasin, 1783, AcMs189 f°37-45.
Société royale d’agriculture de Lyon, Ms BML :
Mémoire sur la plante appellée en Beaujollois Tartari, 15 décembre 1762, Ms 5576 f°5-6. – Memoire sur les Vers qui se trouvent dans le foye des Moutons, 24 mai 1763, Ms 5564 f°31-36. – Mémoire sur l’amélioration d’une mauvaise prairie, près du Mont-Pila, 28 août 1766, Ms 5588 f°7-10. – État des vignes des paroisses de Millery, Grigny et les environs en Lyonnois, au 18 mai 1768, avec quelques observations, 20 mai 1768, Ms 5593 f° 8-13. – Observations sur les muriers attaqués de Gallinsectes, 5 août 1768, Ms 5593 f°14-17. – Rapport de MM. Genève et Brisson sur l’ouvrage de M. Mourgue de Montpellier intitulé Essay sur la quantité de semence la plus avantageuse au produit des recoltes, 9 décembre 1768, Ms 5567 f°8-9. – [Note sur une maladie du seigle (ergot ou chambuche) à Grigny], 26 juillet 1770, Ms 5550 f°40-41. – Mémoire sur la Gaude, 15 décembre 1778, Ms 5586 f°88-93. – Memoi[re] sur le roüissage du Chanvre, 7 décembre 1781, Ms 5577 f°48-57. – Rapport fait au Bureau d’Agriculture de Lyon, par les commissaires soussignés, des trois vol[um]es qui lui ont été envoyés de M. de Pertuis d’Aillerans [sur les engrais, les tourbes, les houilles], 15 mars 1782, Ms 5575 f°21-28. – Sur les découvertes annoncées par le sieur Parye Bourgeois a Limonest [rapport négatif], Ms 5598 (1) f°16-20.
Il est très difficile de prétendre à un inventaire exhaustif des publications de Brisson, car il a rédigé – souvent de façon anonyme ou sous un pseudonyme – beaucoup de brochures et d’articles dans divers journaux. Il est l’auteur des articles de l’Encyclopédie : « Suisses, privilèges des Suisses en France pour leur commerce » (1765, t. XV, p. 648-649), et « Toilerie » (1765, t. XVI, p. 381). Aucun autre article n’est signé de lui, mais il est possible qu’il en existe. C’est, à notre connaissance, le seul académicien titulaire de Lyon qui ait signé des articles de la première édition de l’Encyclopédie (alors que de nombreux associés en sont rédacteurs).
« Mémoire sur les encouragemens convenables aux manufactures », inséré dans le journal économique du mois de décembre 1757, et dans le Dictionnaire de commerce. – « Mémoire sur les communautés d’arts et métiers », Journal de Commerce, du mois de juin 176. – « Mémoire historique et économique sur le Beaujolois », Avignon, Lyon : Reguilliat, 1770 (CR dans le Journal de Verdun, octobre 1770, p. 274-279), donné à l’Ac. le 9 juin 1772 (cote 200 937). – « Réponse à cette question : quelle est la manière la plus simple, la plus avantageuse, et s’il est possible la plus uniforme d’occuper les pauvres et surtout les mendiants renfermés dans les hopitaux », lecture commencée le 10 décembre 1771 ; Journal de Commerce, décembre 1772 et janvier 1773. – « Coup d’œil sur la plaine du Forez », Journal de Commerce, janvier 1773. – « Mémoire sur la fabrique des bois d’éventails pratiquée dans le Beauvoisis », Journal de Commerce, octobre 1774. – « Lettre sur les tourbes du Beauvaisis, et sur le vitriol qu’on en retire », Observations sur la physique [Journal de l’abbé Rozier] 4, octobre 1774, p. 328-333. Voir aussi lettre de M. Vallot, Inspecteur des eaux minérales du Beauvoisis, en réponse à celle de M. Brisson relative à ces eaux, insérée ibidem 4, p. 330. – « Observations sur la physique », Ibidem 5 (1775), p. 72-73. – Manière de retirer de la pomme de terre la poudre blanche que l’on nomme amidon, fécule ou farine, Lyon, 1779, et aussi Trévoux, Imprimerie du roi, VI + 14 p. – Instruction sur le blanchissage des toiles de chanvre et de lin imprimées au Havre 1780 (cote acad : 50 112), dédicace le 14 novembre 1780, 20 p. en 42 articles (technique et chimique). – « Lettre sur l’emploi du charbon de terre dans la fonte des métaux », datée 16 mars, L’Esprit des journaux, mai 1782, p. 394-396. – Lettre sur un cours public de teinture, nouvellement établi, 1783. – Sur la nécessité absoluë de l’union de la liberté avec la bonne foy dans le commerce, brochure envoyée à l’académie le 21 février 1787, Bruyset et Jussieu ont fait un rapport sur cet ouvrage le 27 mars, AcMs141 f°10. – Mémoire de quelques inspecteurs des manufactures du royaume, sur leurs fonctions & sur divers points du traité de commerce entre la France & l’Angleterre, Beauvais : Vve Desjardins, 1790, 32 p. ; l’exemplaire de l’Académie contient des notes manuscrites de l’auteur sur ses activités personnelles dont, note 1, p.10, la réf. suivante: Lettre sur les Flanelles d’Angleterre, adressée à Mrs. M. Fabricans d’étoffes à Beauvais. Imprimé à Beauvais, 1789 [note ms : « par l’auteur de ce mémoire »], registre du 12 janvier 1790. – [Mémoire] sur les sundai-schools ou écoles dominicales, registre du 12 janvier 1790.