Né Jean Henri, encore appelé Leu-Henry (à son mariage et à son décès) ou Henry, à Lyon paroisse d’Ainay, le 24 janvier 1765, fils de Nicolas Gavinet* et de Catherine Corréard. Parrain : Henri Corréard, oncle maternel ; marraine : Marie Corréard, tante maternelle. Il épouse à Lyon La Platière le 7 août 1787 Françoise Bühner (La Platière 4 juillet 1767-Lyon 1er août 1837), fille de Jean Jacques, marchand pelletier, et de Pierrette Foray. Ils ont une fille, Pierrette Sophie (Ainay 1788-Lyon 2e 1864), épouse de Gérald Étienne Gourd, négociant, et un fils, Jean-Jacques, né à Lyon le 4 frimaire an III [24 novembre 1794]. Mais, selon les Affiches de Lyon du 2 juin 1819 (p. 8), « Henry Gavinet, pharmacien rue de Louis-le-Grand, est tuteur de Pierrette-Fanni Buhner, sa nièce ». Il réside comme son père place de Louis-le-Grand (act. place Bellecour). En 1816, il achète la maison au n° 4 de la place (une pharmacie occupe encore aujourd’hui le même emplacement, au rez-de-chaussée de l’immeuble à l’angle de la rue Colonel-Chambonnet). Il avait hérité de son père une propriété dans le quartier de Fourvière, entre la rue Saint-Barthélemy et le Chemin-neuf. Il meurt le 19 juin 1854 à Lyon 2e ; témoins : « ses deux petits-enfants » Henri Gourd, négociant, et Louis Charles Henri Robert Dieudonné Monroc, dit Roc, substitut du procureur impérial à Bourg (époux de Laure Gavinet, fille de Jean-Jacques). Jean-Jacques Gavinet sera lui aussi pharmacien, « reçu par les écoles spéciales en 1816 », avant de devenir négociant et rentier.
Après de brillantes études, il soutient en 1781 une thèse « physico-mathématique » dédiée à l’académie de Lyon. À partir de 1789, « Henri Gavinet, fils » figure sur la liste des maîtres jurés en l’art et science de la pharmacie, publiée par l’Almanach de Lyon. En 1821, 1823, 1825, il est associé vétéran de la société de pharmacie de Lyon, fondée en 1806. Également docteur en médecine, il est membre titulaire de la société royale (puis libre) de médecine de Lyon. Il est adjoint au jury médical du département (Almanach de Lyon, 1809-1826). En 1826, il est donné comme « Henri Gavinet, père, propriétaire rentier » (Bulletin des lois). De 1834 à 1837, « Gavinet père, administrateur du dépôt de mendicité », est également administrateur de l’hôpital de l’Antiquaille.
Lors de la création de l’Athénée en messidor an VIII, il fait partie des vingt-deux membres ordinaires de la classe des sciences. Il est d’abord peu présent, n’assistant à aucune séance avant le 13 messidor an IX. En 1837, il devient titulaire émérite.
Julien Baudrier, Léon Galle, Armorial des bibliophiles de Lyonnais…, 1907, I, p. 253. – Cahiers médicaux lyonnais 43, 1967, p. 2251.
Rapport sur les eaux minérales de Saint-Nicolas, avec Gilibert*, Petit* et Martin* aîné, 13 floréal an IX (Ac.Ms258 f°187).