Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

BOFFIN de PUSIGNIEU François-Alexandre de (1724-1776)

par Denis Reynaud.

 On trouve aussi : Puisignieu, Puisigneux, Puisignieux, Puysignieux (Gazette de France).

 Né à Grenoble, paroisse Saint-Louis, le 12 mai 1724, fils de Pierre Félicien de Boffin d’Argenson, marquis de Pusignieu (Grenoble 1683-Paris 1734), brigadier d’infanterie, gouverneur de Gap, et de Marie Novel (mariage à Grenoble, paroisse Saint-Hugues, le 27 février 1710). « Parrain : Antoine Laroche, domestique dudit de Boffin d’Argenson ; marraine : Anne Blanchet, femme de chambre de ladite Marie Novel, en présence des soussignés, non le père absent commandant à Briançon ». Un frère, Louis-Félicien de Boffin d’Argenson, marquis de Pusignieu (1716-1778), est maréchal de camp, gouverneur de Gap, puis commandant de la province du Dauphiné. Un autre frère, Armand-Félicien Boffin, marquis de La Sône (1701-1771), est lieutenant-général des armées du roi en 1758.

 François-Alexandre meurt le 9 septembre 1776 à Grenoble. Il est inhumé le 10 dans l’église du couvent des dominicains dont il était sans doute pensionnaire depuis 1771. « Justinien de Boffin de Puisigneux, abbé commendataire des abbayes de Fores-Montier, ordre de St. Benoît, diocèse d’Amiens, et d’Igny, ordre de Cîteaux, diocèse de Reims, est mort à Grenoble, le 9 septembre, âgé d’environ 50 ans » (Mercure de France, octobre 1776, p. 213).

 Docteur en Sorbonne, Pusignieu est vicaire général de Mgr Pierre Guérin de Tencin, archevêque de Lyon de 1740 à 1758, dont il est « le neveu » (sa grand-mère paternelle étant la sœur de la mère de l’archevêque). Il est nommé abbé de Forest-Montiers, ordre de Saint-Benoît, diocèse d’Amiens (Gazette de France, 23 avril 1746) ; puis abbé d’Igny, ordre de Cîteaux, diocèse de Reims (Gazette de France, 9 février 1760). En 1758, il fait toujours partie du conseil de l’archevêque ; en 1760, il est dit « ancien vicaire général du diocèse de Lyon » (Almanach civil de Lyon).


Académie

« M. l’abbé de Pusigneu neveu de son Éminence Mgr le cardinal de Tencin notre archevêque » est présenté, pour remplacer Aimé Bertin*, le 7 mars 1752 à l’académie des Sciences et Belles-Lettres, il est élu 14 mars 1752. Soucieuse de « se prêter aux désirs de son Éminence » (le cardinal de Tencin) et à l’empressement que le candidat fait paraître pour obtenir la place vacante, la compagnie use à cette occasion du droit qu’elle s’est réservé d’abréger le délai de six semaines après le décès de celui qu’il s’agit de remplacer, délai prescrit par la délibération du 26 mars 1748 ; à la séance publique du 11 avril, il « est venu prendre place, et a fait son discours de remerciement auquel M. de Fleurieu directeur a repondu de la manière accoutumée » Il lit des Réflexions sur le génie (3 décembre 1754) et une Dissertation sur la différence entre le génie et l’esprit (séance publique du 8 avril 1755). En tant que directeur pour l’année 1757, il prononce le 29 novembre 1757 l’éloge de Dugas* (perdu). Lors de la fusion de 1758, il est noté dans la classe des belles-lettres et des arts, mais on ne l’y voit pas. Il est directeur de l’Académie réunie pour le premier semestre de 1768. Lors de la séance publique du 19 avril, il livre une analyse des travaux des académiciens depuis le 1er décembre de l’année précédente, avant de proposer ses Réflexions sur l’esprit de société, dont les registres donnent un extrait : « la conversation languirait sans une contradiction légère et polie ». Les registres datent sa dernière présence du 15 janvier 1771, mais ne portent pas trace de sa démission. Il disparaît de toutes les listes aussi bien de titulaires que de vétérans ou d’associés dans l’Almanach de 1774.

Bibliographie

Bréghot. – P. Hamon, DBF pour les notices de ses deux frères.

Manuscrits

Réflexions sur le beau et le goût (Ac.Ms131 f°2-15). – CR des travaux académiques pour 1768 (Ac.Ms267-I f°73-90).