Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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MICHAUD Maurice (1886-1974)

par Michel Dürr.

 Maurice Jules Michaud est né à Lyon 1er le 8 octobre 1886, fils de Jules Michaud, 22 ans, employé de commerce, demeurant 7, rue du Commerce, Lyon 1er, et de Marie Augustine Baile, 23 ans, couturière ; présents : François Léon Jules Darnand, 24 ans, employé de banque, et Claudius Mermet, 23 ans, même profession. Il meurt le 7 décembre 1974, dans la maison des sœurs Saint-Charles à Lyon 1er, où il s’était retiré en 1970. Il est colonel de réserve et commandeur de la Légion d’honneur.

 Selon les bulletins diocésains de 1916 et 1917 d’Aix-en-Provence (où son père est depuis 1914 directeur de l’agence du Crédit Lyonnais), Maurice Jules Anne Marie Augustin Michaud, après des études de droit, est entré au séminaire de Saint-Sulpice. Lors de la mobilisation d’août 1914 il est étudiant au séminaire universitaire de Rome. Il est affecté comme lieutenant au 4e régiment d’artillerie lourde, et prend part aux actions de Roye et de Lassigny en 1914, du Bois des Loges et de Tiloloy en 1915 ; il est cité à l’ordre de la brigade le 2 octobre 1915. Il est ordonné prêtre à Lyon en 1915 par le cardinal Sevin. En janvier 1916, il rejoint l’aviation comme observateur. Lieutenant à l’escadrille MF19 en 1916 à Verdun, il est cité à l’ordre de l’armée le 17 avril 1916, à l’ordre de la brigade le 10 novembre 1916. Capitaine au 19e Régiment d’artillerie de campagne, il est à l’armée d’Orient en février 1917 (Serbie, Salonique, Sokol), adjoint tactique à la direction de l’aéronautique de l’armée serbe. En 1918, il commande le secteur du Vardar et les escadrilles helléniques 531 et 532, et participe aux opérations de Skra di Legen, Dobropolje, Kosiak. Chevalier de la Légion d’honneur le 10 juillet 1918, il est cité à l’ordre de l’armée le 8 novembre 1918 et le 20 février 1919. Il est démobilisé le 26 mai 1919.

 Il est directeur spirituel en 1923 de l’institution Leidrade (ancien petit séminaire de la Cathédrale Saint-Jean), aumônier des œuvres militaires en 1928, professeur de droit canon en 1932, doyen de la faculté de droit canonique en 1945, curé de Saint-Nizier à Lyon en 1940, official du diocèse de Lyon en 1947, archiprêtre honoraire de Saint-Nizier en 1965, protonotaire apostolique en 1956.


Académie

Le chanoine André Chagny* présente le 27 novembre 1957 la candidature de Mgr Maurice Michaud au siège laissé vacant par le décès de Justin Godart*, fauteuil 7, section 3 Lettres. Il est élu le 4 décembre 1957. Son discours de réception le 13 mai 1958 a pour sujet : Droit canonique et spiritualité. Autres communications : 9 mai 1961, Le latin , langue liturgique dans l’Occident chrétien ; 5 février 1962, les fouilles récentes de la tour Antonia et l’emplacement du prétoire de Pilate (MEM 27, 1971) ; 23 avril 1963, La guerre en Macédoine et la bataille de Dobropolie en septembre 1918 (Ibidem) ; 2 février 1965, Le concile Vatican-II (Ibidem) ; 8 mars 1966, Le carbone 14 (Ibidem) ; 4 novembre 1966, Visite à l’observatoire de Haute Provence (Ibidem) ; 23 avril 1968, À la manière des mémoires d’un touriste. Il préside l’académie en 1966.

Bibliographie

Livre d’Or du Clergé et des Congrégations (1914-1922), Paris : Bonne Presse, 1925.

Publications

« Contribution à l’histoire du clergé français pendant la guerre de 1914-1918 », Rev. clergé français, 1920. – Recherches sur la foi des saints, thèse de doctorat en théologie, 1921. – Recherches sur les finances pontificales dans le Moyen Âge jusqu’à la fin du grand schisme d’Occident (1417). La chambre des Finances du Saint-Siège « Camera apostolica ». Ses origines grégoriennes (Grégoire VII), son organisation. Jean Joly, curé-sacristain de St-Nizier, collecteur apostolique des impôts pontificaux en France au début du xve siècle, thèse de doctorat en droit canonique, 1922. – R. Naz, in Dict. de droit canonique, articles : « Chambre apostolique », « Censum liber », Paris : Letouzey, 1941. – Le travail du dimanche. Étude historique et théologique, Le jour du Seigneur, Paris : Le Cerf, 1949. – « Langues d’Église et droit liturgique », L’année canonique, vol. 3, 1954, p. 99-128. – « Les clercs sous les drapeaux », Bull. officiers de réserve du Sud-Est, 1956. – « Le refus des funérailles religieuses », in A. Roguet et alii, Le mystère de la mort et de l’au-delà, Strasbourg, Centre de pastorale liturgique, Paris : Le Cerf, 1956, 473 p. – Les livres liturgiques : des sacramentaires au missel, Paris : Fayard, 1961, 111 p.