Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

MICHEL Jules (1829-1901)

par Michel Dürr.

 Louis Jules Michel est né le 18 février 1829 à Lieurey (Eure), fils de Jean Nicolas Michel (Souilly [Meuse] 1789-Sens 1876), receveur de l’enregistrement et des domaines, puis conservateur des hypothèques, et de Camille Marie Lequeux (Sens 1798-Domfront (Oise) 1856). Il a épousé à Paris, le 8 juin 1858, Caroline Marie Bioche (Paris, 1839-1929), d’où un garçon, Camille Louis (1861-1946), ingénieur des mines.

 Il meurt le 6 janvier 1901 à Paris 5e arrt.

 Admis en 1848 à l’École polytechnique, Jules Michel sort en 1850 dans le corps des Ponts et chaussées. Il passe l’année 1854 à parcourir l’Allemagne pour prendre connaissance des travaux publics dans ce pays. En 1855, il est attaché à la mission danubienne pour construire une route à travers la Dobroudja, du Danube à la mer Noire, pour faciliter l’approvisionnement de l’armée en campagne en Crimée, qui ne pouvait se faire par le Danube jusqu’à la mer, les embouchures étant gardées par la flotte russe. De 1856 à 1860, il obtient sa mise en congé du corps des Ponts et chaussées pour être attaché aux travaux des chemins de fer de L’Ouest suisse. En 1860, il entre à la Compagnie des chemins de fer du Midi où il est chargé de construire les voies ferrées de Montpellier et Béziers à Lodève. Il passe en 1869 au service de la Compagnie des chemins de fer Paris, Lyon, Méditerranée comme ingénieur en chef de la voie, à Lyon. Il est affecté au siège central de la Compagnie à Paris en 1878 jusqu’à sa retraite en 1893. Il s’intéresse à l’archéologie ainsi qu’à l’économie politique et sociale qu’il enseigne à la faculté libre de droit fondée à Lyon en 1875. Disciple de Frédéric Le Play, il est deux fois président de la Société d’économie sociale et collabore à « La Réforme sociale »


Académie

Sur un rapport lu le 27 juillet, puis le 30 novembre 1869 et enfin le 31 mai 1870 par Théodore Aynard*, Jules Michel est élu le 7 juin 1870 au fauteuil 8, section 1 Sciences (mathématiques) à laquelle le destinait sa compétence en métrologie. Il passe à l’éméritat le 28 janvier 1879, lorsqu’il quitte Lyon pour Paris. Communications : 5 avril 1870, Les récents progrès de l’industrie des chemins de fer ; 20 février 1872, discours de réception : Détermination de la mesure du pied des Gaulois ; 11 février et 13 mai 1873, Les mesures de longueur et de superficie en France avant le système métrique ; 20 mai 1873, soutien à la candidature de Dumont* ; 18 novembre 1873, Mesures à prendre pour assurer aux employés du chemin de fer le repos du dimanche ; 27 janvier 1874, L’organisation du travail dans les grandes compagnies de chemin de fer ; 3 mars et 10 novembre 1874, Rapport sur la candidature de Bonnel* ; 10 novembre 1874, Michel présente la candidature de M. Echay comme correspondant ; 16 février 1875, Sur l’amélioration du sort des ouvriers ; 29 novembre 1875, Rapport sur la candidature de Delocre* ; 14 décembre 1875, Rapport sur les travaux de Fabre portant sur le daltonisme ; 8 février 1876, Sur la taxe du pain et de la viande ; 11 juillet 1876, Hommage de son livre « Condition actuelle des ouvriers » ; 28 novembre 1876, Le chauffage des wagons par les bouillottes ; 6 mars 1877, Hommage de sa brochure sur le phylloxéra ; 20 mars 1877, Renseignements sur les dispositifs électriques prévus sur les lignes pour éviter la rencontre des trains ; 8 mai 1877, Le sulfure de carbone contre le phylloxéra ; 22 et 23 janvier 1878, La valeur des monnaies au Moyen Âge. La rançon payée par saint Louis aux Sarazins ; 22 mai 1878, Le travail au cours des âges : les progrès faits par l’humanité dépendent des instruments inventés pour le travail ; 18 juin 1878, La situation économique au temps du peuple juif ; 25 juin 1878, Michel montre le téléphone Hughes ; 13 aout 1878, Rapport sur le sonographe Reuchsel ; 1er juin 1897, Découvertes archéologiques à l’abbaye de St Maurice en Valais ; 1er mars 1898 « Le centenaire du mètre » (publié dans le Correspondant) ; 21 mars 1899, Communication sur une inscription du xie siècle retrouvée dans l’ancienne église de St Maurice en Valais ; 21 mars 1899, deux ouvrages : Contribution à l’histoire de St-Maurice en Valais, et Les assurances contre la vieillesse et le projet de loi sur une Caisse nationale de retraite en France ; 12 décembre 1899, Derniers travaux exécutés dans l’abbaye de Saint-Maurice en Valais. Le 15 janvier 1901, Rougier* lit l’éloge de Jules Michel.

Bibliographie

LH/1868/19. – Henri Beaune, M. Jules Michel, notice nécrologique lue dans la séance du 15 janvier 1901, Ac.Rapports 1897-1901.

Publications

Les travaux de défense des Romains dans la Dobroudcha. Kustendje et le retranchement connu sous le nom de Fossé de Trajan, Paris : Lahure, 44 p., pl. (Mém. Société des antiq. de France, t. 25) 1862. – Détermination de la longueur du pied gaulois à l’aide des monuments antiques de Lyon et de Vienne. MEM S 19, 1871-1872, et Lyon : Regard, 1872, 33 p., pl. – Le nivellement général de la France et le nivellement de précision de la Suisse, Ibidem. – De l’organisation du cours élémentaire d’économie politique, rapport présenté par M. Jules Michel, Société d’économie politique de Lyon, Lyon : Mougin-Rusand, 1874, p. 53-68. – Le droit d’expropriation pour cause d’utilité publique, 19 mars 1875, Société d’Économie politique de Lyon, Lyon : Mougin-Rusand, 1875, 35 p. – Exposé des bons rapports qui existent entre les patrons et les ouvriers dans la papeterie d’Annonay et dans la fabrique de chaux hydraulique du Teil (Ardèche), 19 décembre 1875, Société intern. des études pratiques d’économie sociale, Paris : Duport, 1876, 16 p. – La condition actuelle des ouvriers dans les grandes industries, Grenoble : Baratier et Dardelet, 1876, (Extrait de la Revue catholique des institutions et du droit). – Taxe de la boulangerie et de la boucherie à Lyon. Rapport de M. Jules Michel, Société d’Économie politique, Lyon : Mougin-Rusand, 1876, 19 p. – L’économie politique : conférences données en 1877, à l’Université catholique de Lyon, Paris : Dubuisson, 1878, 83 p. – Commission du prix Lebrun : Rapport lu dans la séance du 16 juillet 1878 de l’Académie [...] Lyon, Lyon : Assoc. typogr., 1878, 9 p. – Essai sur les diverses mesures de longueur et de superficie employées en France avant l’adoption du système métrique, MEM S 23 (2), 1878-1879, et Lyon : Riotor, 1878. – Notice sur Jean Louis Guillard, MEM L 20 (2) 1881-1882, et Lyon : Th. Giraud, 1881, 29 p. – Leçons élémentaires d’économie politique et d’économie sociale, Lyon : Vittet et Perrussel, 3e éd., 1 vol (VIII + 1747 p.), 1886, – Conférence sur la question sociale, Fribourg : Œuvre de Saint-Paul, 1895, 29 p. – Le traité de 1369 pour la réparation de l’église Saint-Maurice, Fribourg, 1896,16 p. – Les fouilles sur l’emplacement des ancienne basiliques de Saint Maurice, Fribourg : Œuvre de Saint-Paul, 1897, 29 p. – Le centenaire du mètre, les précurseurs du système métriques et les mesures internationales, Paris : L. Soye et fils, 1898, 48 p., extrait du « Correspondant. – Compte rendu du 4e congrès scientifique des catholiques à Fribourg en 1897, Fribourg, 1898. – Contribution à l’histoire de Saint Maurice en Valais, Fribourg, 1899. – Les assurances contre la vieillesse et le projet de loi sur une Caisse nationale de retraite en France, 1899. – Le clocher de l’abbaye de Saint Maurice d’Agaune, Fribourg, 1900. – Un autel mérovingien à Saint Maurice ; deux stèles romaines inédites, Fribourg. – Le devoir social au temps présent, Paris : Soc. d’économie sociale, 1900, 16 p., extrait de La Réforme sociale.