Le futur sculpteur naît le 12 février 1756, et est baptisé le lendemain en l’église Saint-Vincent de Lyon. Il est le fils d’Étienne Chinard, maître fabricant en étoffes de soie d’or et d’argent, et de Benoîte Lapierre, son épouse. Parrain : Joseph Floris (il signe « Florel »), bourgeois de Lyon ; marraine : Anne Guinand, épouse de Charles Grandon (vers 1691-1762), peintre ordinaire de la ville de Lyon. Selon Jean-Baptiste Dumas*, l’enfant est destiné à l’état ecclésiastique.
À l’âge de quatorze ans, Chinard fréquente l’École gratuite de dessin dirigée par Donat Nonnotte*, puis entre dans l’atelier du sculpteur Barthélemy Blaise (1738-1819). Dès l’hiver 1774-1775, l’architecte Jean-Antoine Morand (1727-1794) lui commande de petits travaux de restauration. Plus tard, le sculpteur modèlera son buste (terre cuite chez les descendants de Morand, et plâtre au musée de Grenoble), peut-être pour le remercier de son appui auprès de l’intendant du Dauphiné dans l’affaire du projet de monument à Bayard pour la ville de Grenoble.
Au début de la décennie suivante, Chinard est très sollicité par les commandes religieuses. Le chapitre de la collégiale Saint-Paul lui confie la réalisation des Évangélistes qui ornent les pendentifs du dôme, ainsi que deux statues, Saint Paul et Saint Sacerdoce, les saints patrons de l’église : toutes œuvres détruites à la Révolution, comme la chaire à prêcher sculptée par le menuisier Sicard d’après ses modèles. Pour la chartreuse de Sélignac, en Bresse, il livre en 1782 deux grandes statues en pierre (Saint Jean-Baptiste et Saint Bruno) destinées à orner la façade. La première, déposée dans le jardin de la cure à la Révolution, est maintenant dans l’église de Saint-Denis-lès-Bourg, la seconde au château de La Torchère à Saint-Just (Paul Cattin, Répertoire des artistes et ouvriers d’art de l’Ain, 2004).
Dans le même temps, il modèle pour des particuliers des bas-reliefs ou des sujets en terre cuite sur des thèmes mythologiques ou profanes : Hébé versant le nectar (grandeur nature), une fontaine et des dessus-de-porte pour le château de Saint-Savin, près de Bourgoin, propriété de Joseph Pie Gabriel de Menon de Ville (1727- ?), commandeur de Belle-combe dans l’ordre de Malte, à qui le sculpteur présenta son mémoire en 1783 ; La Bascule et Le Char pour la marquise de Vallin, à la Tour-du-Pin. La première manière de Chinard reste proche de la gestuelle baroque et des grâces rococo. Elle est toutefois servie par un talent de modeleur peu commun.
À partir de 1784, Chinard séjourne à Rome pour y réaliser les copies d’antiques que lui a commandées un mécène lyonnais, vraisemblablement Jean Marie de La Font de Juis (1729-1793), qui avait entrepris d’orner son hôtel de la rue de l’Arsenal des chefs-d’œuvres de la statuaire classique et qui fut, peu d’années auparavant, le protecteur du sculpteur Pierre Julien (1731-1804). Dans les mêmes années, Chinard copie en marbre le Gladiateur mourant pour le baron Pierre Victor de Besenval (1721-1791). Madeleine Rocher-Jauneau (1921-2013), spécialiste du sculpteur, supposait que celui-ci avait attendu son retour à Lyon pour transcrire dans le marbre les modelli exécutés en Italie d’après les antiques des musées Pio-Clementino et du Capitole ou ceux de la collection Farnèse. On pourrait voir une confirmation de cette hypothèse dans la date de 1789 portée sur le Centaure Borghese, mais l’œuvre a pu être achevée à Lyon. En outre, la durée du séjour romain et des considérations liées au choix et au transport des marbres incitent à soutenir l’opinion contraire. Les commandes faites au jeune sculpteur n’absorbent pas tout son temps puisqu’on retrouve son nom parmi les élèves de l’Accademia del Nudo du Capitole, en 1786. Cette même année, il signe ses premiers portraits en médaillons, reprenant un genre qui avait fait le succès de Jean-Baptiste Nini (1717-1786). Le 12 juin 1786, il remporte le premier prix de l’Académie de Saint-Luc (concours Balestra) avec le groupe de Persée et Andromède et connaît la célébrité. Deux ans plus tard, l’Académie de Saint-Luc le recevra parmi ses membres. Chinard n’est pas un artiste d’invention. La composition de son Persée et Andromède est inspirée directement du groupe de Blaise, de même sujet (terre cuite dans le commerce d’art). Il est de retour en France depuis 1787, comme l’atteste la date et la localisation (« à Saint-Savin ») portées sur un médaillon de Menon de Ville (Vente, Fontainebleau, 23 mars 2014). Le 16 janvier 1788, en l’église Saint-Nizier, Chinard épouse Antoinette Perret, brodeuse, née à Lyon en 1752, fille de défunt Joseph François Perret, maître charpentier, et Charlotte Lares. Le sculpteur et sa femme vivaient maritalement depuis 1782 au moins. Les témoins sont Antoine Girin, directeur du séminaire Saint-Charles, François Dubuisson de Christot (1744-1793), écuyer, et Charles Bottex, bourgeois. Le contrat de mariage est daté du 12 janvier (Arch. dép. Rhône, 3 E 6628, par devant Me Jean Claude Morel). Le même jour, Antoinette Perret, se disant déjà l’épouse de Chinard, avait dicté son testament (ibidem). Le couple habite un rez-de-chaussée et un entresol dans la façade de l’Hôtel-Dieu.
Chinard achève la statue de la Vierge de la Miséricorde que lui a commandée pour sa cathédrale l’évêque de Belley, Gabriel Cortois de Quincey (1714-1791), et que le sculpteur avait commencée durant son séjour romain. Il sculpte deux grandes statues de marbre gypsé, Hébé et Ganymède, pour Jacques-Marie de Punctis de la Tour (1752-1793). La commande du Monument à Bayard que lui a confiée l’intendant de la province du Dauphiné, et financée par une souscription publique, le ramène à Rome, dans les derniers mois de 1789, pour acheter les trois blocs de marbre nécessaires au monument. Le sculpteur les fait joindre à un convoi destiné à l’abbaye de Clairvaux, solution qui se révèle hasardeuse à la suite du décret du 2 novembre 1789 portant suppression des ordres religieux et confiscations de leurs biens. Les événements politiques font annuler le projet de Monument à Bayard. Il reçoit des commandes venant d’ordres religieux (tabernacle du maître-autel de la nouvelle église des Grands-Augustins) et de la part de particuliers : quatre statues à sujets mythologiques pour Pierre Dujast (1739-1821), seigneur d’Ambérieu, petit-fils de Bottu de Saint Fonds*. Avec Cochet*, il réalise la statue colossale de la Liberté dressée sur une montagne de charpente et de toile qui sert de point de ralliement à la Fête de la Fédération dans la plaine des Brotteaux, le 30 mai 1790.
À la fin de 1791, Chinard retourne à Rome, probablement pour réaliser la version en marbre, grandeur nature, de son Persée et Andromède que lui avait commandée, en 1788, l’ancien intendant de Lyon, Antoine Terray (1750-1794). À l’occasion de ce séjour, en 1792, il modèle le portait en médaillon du jeune Girodet, alors pensionnaire du palais Mancini (terre cuite au Museum of Fine Arts de Boston). Comme le sculpteur travaille également à deux petits groupes, Jupiter foudroyant l’aristocratie et Apollon terrassant la religion, terres cuites datées de 1791 (Musée Carnavalet) devant servir de modèles pour des bases de candélabres et destinés à un membre de la famille Van Risamburgh — peut-être le négociant lyonnais Julien Van Risamburgh (1742‑?) —, il est dénoncé au tribunal de l’Inquisition. Dans la nuit du 22 au 23 septembre 1792, Chinard est arrêté avec l’architecte Ildefonse Rater (?-1793) et enfermé au château Saint-Ange. Le dossier d’enquête, conservé dans les archives de la Congrégation pour la doctrine de la foi, fait état de mœurs dissolues, de comportement impie et de propos séditieux. Grâce à l’intervention pressante de la Convention, ils sont libérés le 13 novembre suivant, et expulsés des États pontificaux. Rentrés à Lyon, les deux artistes sont invités à assister à la séance du conseil général de la ville de Lyon (16 décembre) où ils sont célébrés comme des héros.
Affilié au Club central, Chinard met son talent au service des autorités révolutionnaires, soit pour l’organisation des fêtes et cérémonies publiques, soit pour la réalisation de monuments, comme le nouveau fronton de l’hôtel de ville, soit encore pour des bustes. Au lendemain du siège de Lyon, il est incarcéré sur dénonciation. Relaxé, au bout de six mois seulement (13 octobre 1793-28 février 1794), il est bientôt chargé avec le peintre Philippe Auguste Hennequin (1762-1833) d’organiser la fête de l’Être Suprême qui se déroule le 8 juin 1794. Il est encore payé pour l’exécution des bustes en terre cuite de Chalier et d’Hidins, inaugurés le 16 juillet 1794. Après Thermidor et sous le Directoire, Chinard poursuit ses activités d’organisateur des fêtes nationales, tout en prêtant son concours à un projet d’inspiration contre-révolutionnaire, le Monument aux victimes du siège de Lyon (1795).
Antoinette Perret meurt le 5 septembre 1794 au domicile du quai de l’Hôpital. Le décès est déclaré le lendemain par Jean Blandin, sculpteur (élève et neveu de Chinard), et Antoine Berthet, fabricant. En dédommagement de la destruction de son atelier lors du siège et en considération des commandes publiques qui lui sont confiées, le district met à la disposition de Chinard l’ancienne chapelle des Pénitents de Notre-Dame de Lorette, place Croix-Paquet. Là, le sculpteur rassemble une collection d’étude qu’il nomme « muséum », où figurent des copies et des moulages d’après l’antique, rapportés de son séjour à Rome, ainsi que des fragments archéologiques, sans doute de provenance locale. Un arrêté du représentant du peuple Dupuy, en date du 25 prairial an III [13 juin 1795], désigne Chinard pour faire partie d’une commission dite du Conservatoire des arts, chargée de prendre des mesures pour sauvegarder les objets des sciences et des arts qui peuvent servir aux bibliothèques et collections publiques. En octobre de la même année, celui-ci se rend pour la première fois à Paris dans l’intention, principalement, de plaider auprès des autorités l’attribution définitive de la chapelle des Pénitents de Notre-Dame de Lorette, où il prétend installer une école-musée. Si la démarche ne réussit pas, Chinard fait des rencontres qui vont donner une nouvelle orientation à sa carrière. Le 18 février 1796, alors qu’il est rentré à Lyon depuis quelques semaines, le sculpteur est nommé associé non résident de l’Institut. Dans l’acte par lequel il se porte acquéreur de la chapelle des Pénitents de Notre-Dame de Lorette, le 24 prairial an IV [12 juin 1796], il est dit qu’il se trouve alors à Constantinople et qu’il a chargé Jean-Baptiste Annibal Aubert du Bayet (1757-1797), ambassadeur près la Porte, de porter son enchère (Sébastien Charléty, Documents relatifs à la vente des Biens Nationaux : département du Rhône, Lyon, Impr. R. Schneider, 1906, p. 429, n° 2356).
En 1798, Chinard expose pour la première fois au Salon, trouvant là des occasions de séjours plus ou moins longs dans la capitale. En août 1802, il est hébergé dans un premier temps par Jacques Rose Récamier (1751-1830) et sa femme dont le sculpteur modèle plusieurs bustes et médaillons. Il est de retour à Lyon dans les premiers jours de 1803. Amené, pour ses multiples commandes (Clermont, Marseille, Bordeaux), à faire des séjours à Carrare, Chinard s’y installe vers 1806. Cette année-là, Boucher de Perthes (1788-1868) visite le sculpteur dans son atelier et décrit les bustes des membres de la famille impériale qui y sont réalisés. Chinard a plus de dix praticiens à ses côtés qui multiplient les copies d’antiques, les vases, les trépieds. Sa réputation le fait recevoir à l’académie de Lucques réorganisée par Félix Bacciocchi (1762-1841), le mari d’Élisa Bonaparte (1777-1820), princesse de Piombino et de Lucques, modèles l’un et l’autre du sculpteur (ancienne collection Penha-Longa). Par décret impérial du 25 janvier 1807, Chinard est nommé professeur de sculpture à l’École spéciale de dessin de Lyon. Au mois d’avril 1808, il est expulsé de Carrare à la suite de différends avec l’administration. En 1810, il achète la propriété du Greillon, quai de l’Observance, où il transporte son logement et son atelier.
Le 27 mars 1811, Chinard épouse civilement Marie Berthaud (Bertaud), né à Lyon « à La Côte » le 4 janvier 1766, baptisée le 5 paroisse Saint-Pierre Saint-Saturnin, fille de Claude Bertaud, ouvrier en soie, et de Catherine Cotton, avec qui il vivait depuis sa sortie de prison sous la Terreur. Parmi les témoins, on relève les noms du poète et grammairien Jean Brunel (1746-1820) et Jean Pierre Lortet (1756-1823). Le 15 octobre 1811, Chinard rédige son testament (déposé après sa mort dans les minutes de Me Chazal). Il laisse la maison de la place Croix-Paquet à son frère François et aux enfants de son frère Antoine, tandis que la propriété du Greillon revient à sa femme, avec toutes les œuvres qui sont conservées, à l’exception de celles qu’il réserve pour l’école et le musée.
Il meurt le 20 juin 1813, quai de l’Observance, des suites d’une rupture d’anévrisme. Son décès est déclaré par un neveu, également prénommé Joseph, qui exerce le métier de menuisier, place Croix-Paquet. Un service religieux est célébré le 22 juin, à l’église Saint-Paul. Le sculpteur est inhumé dans le caveau du tombeau qu’il était en train de construire dans le jardin de sa propriété du Greillon. Dans son testament du 20 janvier 1839 (reçu J.J. Guillaume Ducruet, à Lyon, AD69, 3 E 11082), Marie Berthaud lègue à la ville de Lyon le groupe en marbre d’après le Centaure Borghese, à la condition que son héritier universel soit autorisé à faire élever l’effigie de Chinard sur une des places de la ville. Par un vote à bulletin secret, le 5 juillet suivant, le conseil municipal rejette le legs. À la mort de Marie Berthaud, le 29 janvier 1839, 27 quai de l’Observance, son héritier le docteur Étienne Chinard (1787-1865), premier adjoint au maire de Lyon, cousin du sculpteur au huitième degré, vend la propriété du Greillon et en disperse les collections. Il s’acquitte de la clause testamentaire relative à la sépulture de Chinard et de sa femme en faisant transférer leurs restes mortels au cimetière de Loyasse, où il fait élever par René Dardel (1796-1871), architecte en chef de la Ville, un tombeau orné de l’effigie en pied du sculpteur que celui-ci avait laissé inachevée en mourant. Transportée à Paris pour l’exposition rétrospective de 1909, la statue n’est pas revenue à Lyon, vendue par ses ayant-droit (Hours Loyasse 5, ph.). Elle est réapparue dans le commerce d’art en 2016.
Nommé membre ordinaire pour les arts, lors de la création de l’Athénée le 24 messidor an VIII [13 juillet 1800], Chinard prononce lors de la première séance publique le 20 thermidor [8 août] un discours par lequel il fait hommage à l’Athénée d’une statue (perdue) de Minerve tenant d’une main sa lance renversée et de l’autre le rameau de la paix (BML, Ms 4557). Le 24 janvier 1802, lors d’une séance que préside le préfet Najac* et à laquelle assiste Chaptal, ministre de l’Intérieur, le sculpteur offre un buste en plâtre de Bonaparte dont le socle figure l’histoire d’Androclès soignant un lion (perdu). Le 26 avril 1803, Chinard soumet à ses confrères le projet d’un monument pour la place Bellecour : Le Génie de la Paix domptant les chevaux de Mars et portant l’olivier à l’univers. Le 23 août 1808, Chinard fait hommage à l’Académie du relief en terre non cuite Honneur et Patrie ou Minerve distribuant des récompenses (vers 1805-1808), exposé au Salon de 1808 ; ce relief a été déposé au MBAL 1958. L’Académie décerne à Chinard une grande médaille.
Lors de la séance publique du 25 août 1812, Chinard offre une copie en plâtre du buste de l’Abbé Rozier (perdue). Dans une lettre datée du 22 août 1812, adressée à Rambaud*, chevalier de l’Empire et membre de l’Académie de Lyon, rue Saint-Dominique à Lyon, il affirme vouloir, par ce tribut académique, contribuer au projet de formation d’une galerie des Lyonnais célèbres (Ms de l’Académie, cité par Salomon de la Chapelle, « Joseph Chinard, sculpteur », RLY, 22, 1896, p.421-422). Le 30 août 1814, Jean-Baptiste Dumas*, lit son éloge en séance publique. Le 29 juillet 1856, Jean-Baptiste Monfalcon* donne à l’Académie le Buste de Marc Antoine Petit, terre cuite et plâtre patiné terre rouge, qu’il attribue à Chinard – ce que conteste Madeleine Rocher-Jauneau (1921-2013), spécialiste de l’artiste.
Une rue de Lyon 5e, porte son nom (Vanario et Hours). Chinard faisait souvent suivre sa signature dans ses lettres et sur ses œuvres par la double qualité : Membre de l’institut national et de l’Athénée de Lyon.
Une partie des papiers Chinard (notamment les documents publiés par Salomon de la Chapelle) sont conservés à la BML : Fonds général, Ms 1795, t. IV de l’Histoire de Lyon de J.B. Monfalcon, n° 5, p. 221 (liste autographe de ses ouvrages) ; Fonds général, Ms 4520-4589 ; Fonds Coste, Ms 625, fol. 40, 60, 80 ; Fonds Charavay, Ms 200, f° 1120-1121. – Musées Gadagne, inv. N 2303 (copie du testament de Chinard). – ADR, 1 L 1076, dossier Chinard. – Jean-Baptiste Dumas, Notice sur M. Chinard, statuaire, Lyon : Ballanche, 1814, 16 p. – Jean S. Passeron, « Joseph Chinard », RLY, juin 1835, p. 471-475 (repris dans Michaud, t. 61, 1836). – Salomon de la Chapelle, « Joseph Chinard, sculpteur », RLY 22, 1896, p. 77-98, 209-218, 272-291, 337-357, 412-442. – Salomon de la Chapelle, « Catalogue des œuvres de Chinard », RLY 23, 1897, p. 37-52, 41-157. – Paul Vitry, Exposition d’œuvres du sculpteur Chinard de Lyon (1756-1813) au pavillon de Marsan (Palais du Louvre), 1909-1910, catalogue, Paris : É. Lévy, 1909, 62 p., 8 pl. (portr.). – Desvernay, p. 122-147. – Madeleine Rocher-Jauneau, « La Madone de la cathédrale de Belley de J. Chinard », Le Bugey 80, 1993, p. 101-108, ill. – Madeleine Rocher-Jauneau, L’Œuvre de Joseph Chinard (1755-1813) au musée des beaux-arts de Lyon, Lyon, 1978, 78 p., ill. – Gutton 1985. – Patrick Michel, « Joseph Chinard et son projet de monument à Bayard », Bull. Soc. Hist. Art français, année 1992, 1993, p.131-139, ill. – Frédérique Brinkerink, Joseph Chinard (1756-1813), un nouveau Pygmalion ? Stratégies de carrière et fortune critique de l’œuvre d’un sculpteur provincial, Mémoire, univ. Paris-1 Panthéon-Sorbonne, 2007-2008 (inédit). – Frédérique Brinkerink, « La carrière de Joseph Chinard (1756-1813) : prémices et stratégies », in Le public et la politique des arts au siècle des Lumières, colloque, Paris, INHA, 17-19 décembre 2009, Bordeaux, William Blake & Co, 2011 (Annales du Centre Ledoux 8), p. 281-292, fig. 145-156. – Alexandre Maral, « Chastel et Chinard, Rome, 1792 : sculpture et inquisition », Cah. Hist. Art 11, 2013, p.78-90, 2 fig.
Jean-Baptiste Isabey, Portrait, pierre noire, crayon et rehauts de blanc, vers 1800 (?) (coll. part.). – Autoportrait en pied, statuette en terre cuite, vers 1808 (?), Musée Girodet, Montargis – Buste plâtre, MBAL. – Buste marbre, 1813, galerie Michel Descours, Lyon. – Portrait en miniature, 1801, par Jean François Soiron (1756-1813) (coll. part.). – Autoportrait en buste, en habit brodé de Membre de l’Institut portant l’étoile de l’Ordre de la Légion d’honneur et la Couronne de Fer, Vente, Fontainebleau, 5 juillet 2009. – Autoportrait en médaillon, terre cuite, vers 1808, High Museum of Art, Atlanta (EU). – Buste marbre par Arthur Guillot (?-1871), 1834, musées Gadagne, Lyon.
Ms. PA 275, Correspondance académique, t. II, Chinard. – Ms PA 140, fol. 119 (Notice Chinard par lui-même).
Outre les œuvres déjà citées ci-dessus, rappelons :
Monuments : Monument au général Desaix ou Fontaine de la Pyramide, 1801, Clermont-Ferrand. – La Paix, marbre, 1801-1805, Marseille, Marché des Capucins, place Saint-Ferréol ; déposée dans la cour du musée Borély.
Statues et groupes (marbre) : Hébé et Ganymède, vers 1788, musée des Vignerons foréziens, Boën-sur-Lignon. – La Sagesse préservant l’Innocence des traits de l’Amour, Portrait allégorique de la famille van Risambourg, 1790 (date apocryphe ?), The J. Paul Getty Museum, Los Angeles. – Persée délivrant Andromède, vers 1791-1810, commandé par l’intendant Terray et resté inachevé, MBAL. – Statue de saint Pothin, à l’église Saint-Nizier, 1799, mais installée en 1810. – Carabinier, 1809, à l’un des angles de l’arc de triomphe du Carrousel à Paris.
Statues et groupes (terre cuite) : Persée délivrant Andromède, 1786, Rome, Galeria dell’ Accademia nazionale di San Luca. – Persée délivrant Andromède, 1791, MBAL. – L’Enlèvement de Déjanire, vers 1791-1792, MBAL.
Statuettes et maquettes : L’Été et l’Hiver, terres cuites, 1777, vente Sotheby’s, Paris, 25 juin 2003. – Phryné sortant du bain, terre-cuite, vers 1787, Musée du Louvre. – Projet de monument à Bayard, terre cuite, 1789, musée Louis Vouland, Avignon. – Persée délivrant Andromède, vers 1786, musée lyonnais des Arts décoratifs. – L’Amour de la Patrie, terre cuite, vers 1790, MBAL. – La Liberté et l’Égalité, maquette du relief pour l’hôtel de ville de Lyon, plâtre, 1793, MBAL. – L’Innocence, sous la forme d’une colombe, se réfugiant dans le sein de la Justice, terre cuite, 1794, vente Beaussant Lefèvre, Paris, Drouot Richelieu, 13 juin 2012). – La République, terre cuite, 1794, Musée du Louvre. – La Liberté couronnant le Peuple français, terre cuite, vers 1794, musée Carnavalet. – Projet de monument au Premier Consul, présumé pour la place Bonaparte à Lyon, terre cuite, vers 1801-1802, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau. – Allégorie en hommage à Jean-Baptiste Dumas*, terre cuite, 1801, MBAL.
Bustes : Jean-Marie Roland de le Platière, terre cuite, 1789, MBAL. – Grétry, terre cuite, 1789 (coll. part.). – Le conventionnel Pocholle, terre cuite, vers 1795, musée de Neufchâtel-en-Bray). – Madame Abraham Ramié, marbre, 1797, vente, Paris, Drouot, Oger-Dumont-Blanchet & Joron-Derem, 16 juin 1999. – Bonaparte Premier consul, plâtre patiné, 1801, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau. – Alexis Antoine Régny, plâtre patiné, 1802, MBAL. – Jeanne Régny, madame Jean-François-Marie de l’Orme de l’Isle, terre cuite, 1802, MBAL. – Antoinette Perret, Madame Chinard, terre cuite, an XI (1802-1803), MBAL. – L’Impératrice Joséphine, terre cuite, 1805, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau. – Eugène de Beauharnais, terre cuite, vers 1805-1806, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau. – Juliette Récamier, marbre, vers 1805-1808, MBAL. – Général Desaix, marbre, Salon de 1808, musée des châteaux de Versailles et de Trianon. – Le général Leclerc, marbre, Salon de 1808, musée des châteaux de Versailles et de Trianon. – Madame de Verninac sous les attributs de Diane chasseresse préparant ses traits, marbre, Salon de 1808, Musée du Louvre. – Étienne-Vincent Marniola, terre-cuite, 1809, Frick Collection, New York. – Pierre Marie Taillepied, comte de Bondy, plâtre, vers 1810, AML. – Bichat, 1800 (Cattin). – Général Piston, terre cuite, 1812, vente Sotheby’s, Londres, 21 avril 1994.
Médaillons : Claude Bourgelat, plâtre, 1787, ancienne collection Penha-Longa. – Claude Ennemond Balthazar Cochet, terre cuite, 1788, ancienne collection de M. Lortet. – Jean Joachim Renaud, 1789, musées Gadagne. – Charles Fontaine, terre cuite, 1793, MBAL. – Jean-François Reubell, plâtre, vers 1795, musée des Beaux-Arts Marseille). – Louis Boilly, bronze, vers 1795, palais des Beaux-Arts Lille. – Juliette Récamier, terre cuite, vers 1796 musées Gadagne. – Charles Delacroix, moulage en plâtre d’après un original de 1800-1805, musée Eugène Delacroix. – Bonaparte Premier consul, terre cuite, vers 1801, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau. – Abraham Ramié, terre cuite, 1802, ancienne collection Ramié. – Madame Ramié, née Clémence de Berchoud, terre cuite, 1802, ancienne collection Ramié. – Général Philippe Guillaume Duhesme, terre cuite, vers 1802-1803, Musée du Louvre. – Pierre Richard, terre cuite, 1808, ancienne collection de M. Lortet. – Barthélemy Blaise, plâtre, 1811, musées Gadagne.
Copies d’après l’antique : Tête de méduse d’après la Méduse Rondanini, marbre, vers 1784-1787, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau. – Le Laocoon, marbre, vers 1784-1787, MBAL. – Bachus et Ariane, bustes en hermès, marbre, vers 1784-1787, MBAL. – Petit Taureau, marbre, 1785, coll. Peter Pröschel, Münich. – Centaure dompté par l’Amour dit Centaure Borghese, marbre, 1789, MBAL.
Autres : L’Amour enchaîné et Psyché à sa toilette, paire de médaillons en marbre, 1788, musée lyonnais des Arts décoratifs, MAD 1142. – Clefs de la ville de Lyon, exécutées en vermeil d’après les modèles de Chinard, 1805, musées Gadagne. – Vase, marbre de Carrare, vers 1808-1813, musée Denon, Chalon-sur-Saône). – Vase avec les têtes en haut relief de Napoléon et de Joséphine, terre cuite, 1807, MBAL.