Jacques Anne Bernard Bichot est né le 5 septembre 1943 à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or ; marié Ghislaine Vaucorbeil de Bacheville, il a quatre enfants.
Jacques Bichot commence par suivre des études de mathématiques à la faculté des sciences de Lyon. Il soutient une thèse de doctorat en mathématiques en 1968, Essentialité et importance dans les modules, sous la direction de Jean Braconnier. Il enseigne les mathématiques à l’École Supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (1967-1972) ; puis est nommé maître-assistant au département de mathématiques de l’Université Lyon I (1973-1983). Parallèlement, il suit des études de sciences économiques et rédige une thèse de 3e cycle sous la direction d’Éric Froment : Création monétaire et unité du système financier, 1977. Ensuite, avec le même directeur de recherches, en janvier 1982, il soutient une thèse d’État de sciences économiques à l’Université Lumière Lyon-2 : Jalons historiques pour une théorie des actes monétaires (539 p.). En 1983-1984, il passe un an en entreprise (société SIGMA, à Vénissieux, qui fabriquait des systèmes d’injection pour poids lourds) ; il est ensuite recruté comme maître de conférences en économie à l’I.A.E. de l’université Jean-Moulin Lyon-3, puis comme professeur d’économie à l’université de Franche-Comté (1989-1992), à l’université Claude Bernard (1992-2001), puis à l’I.A.E. de l’université Jean Moulin (2001-2008). Après l’économie monétaire et financière, J. Bichot s’intéresse à l’économie de la protection sociale, de l’emploi, des retraites et de la famille.
Membre du Conseil Économique et Social (1984-1999) ; président de l’Union départementale des associations familiales du Rhône (1982-1986) ; président de Familles de France (1986-2001) ; président de la Société d’économie politique et sociale de Lyon (2000-2003) ; président du Forum international des sciences humaines (2003-2005).
Élu le 6 juin 2006 au fauteuil 5, section 3 Lettres. Discours de réception le 13 mars 2007 intitulé L’inflation normative.
Parmi de très nombreuses publications, citons : Huit siècles de monétarisation, Economica, 1984, 238 p. – Économie de la protection sociale, Paris : A. Colin, 1992, 333 p. – La politique familiale : jeunesse, investissement, avenir, Paris : Cujas, 1992, 189 p. – Quelles retraites en l’an 2000 ?, Paris : Armand Colin, 1993, 167 p. – Plein emploi : les grands moyens, Paris : L’Hermès, 1995, 303 p. – La monnaie et les systèmes financiers, Ellipses, 1997, 176 p. – Les politiques sociales en France au xxe siècle, Paris : A. Colin, 1997, 187 p. – Retraites en péril, Paris : Presses Sciences Po, 1999, 140 p. – Avec Denis Lensel, Les autoroutes du mal, Paris : Presses Renaissance, 2001, 378 p. – Avec Alain Madelin, Quand les autruches prendront leur retraite, Paris : Éd. du Seuil, 2003, 299 p. – Sauver les retraites ? La pauvre loi du 21 août 2003, Paris : L’Harmattan, 2004, 118 p. – « L’inflation normative », Futuribles 330, mai 2007, p. 5-23, et MEM 7, p. 49-50 (R). – Le financement de la protection sociale, Notes Inst. Montaigne, mai 2006. – Avec Denis Lensel, Atout famille, Presses Renaissance, 2007, 291 p. – Réformes des retraites. Vers un big-bang ? Institut Montaigne, 2009, 41 p. – « Sollicitudo rei socialis : finance et structures de péché », in P.-H. Dembinski (dir.), Pratiques financières et regards chrétiens, 2009, p. 58-87. – Retraites. Le dictionnaire de la réforme, PUAix-Marseille, 2010, 232 p. – « Le marché financier international a besoin de bonnes règles », in Henri Savall (dir.), Journée François Perroux : Comment vivre ensemble : conditions économiques de la démocratie, Iseor, 2012, p. 33-38.- « La charité légale de l’État providence : échange ou don obligatoire ? » Liberté politique 54, p. 53-60. – Avec Arnaud Robinet, La mort de l’État providence ; vive les assurances sociales !, Paris : Manitoba-Les Belles Lettres, 2013, 288 p. – La subsidiarité, C, 2014, 116 p. – « Les différentes sortes de justice chez Thomas d’Aquin. Quels enseignements pour les économistes ? », Mélanges offerts à Jean-Yves Naudet, 2015, p. 189-201. – Le Labyrinthe. Compliquer pour régner, Paris : Manitoba-Les Belles-lettres, 2015, 238 p.