Né le 13 janvier 1708 rue Juiverie à Lyon, et baptisé le jour même dans l’église Saint-Paul. Son père André Clapasson (Bourg-Argental 1667-Lyon Saint-Paul 1751), avocat en parlement et receveur général du bureau des finances en la généralité de Lyon, lui a choisi comme parrain André Motot (ou Moutot), ébéniste, et pour marraine Marie Gentier « fille qui n’a sçu signer ». Sa mère, Isabeau de Mayol (1671-1716), est la fille de Joseph de Mayol (1612-1687), conseiller du roi, lieutenant général civil et criminel à Bourg-Argental. André Clapasson cadet est le dernier d’une fratrie de cinq enfants. Son frère François (1706-1765), avocat en parlement, a été échevin de Lyon en 1759-1760. Après sa scolarité au collège de la Trinité, André va comme son frère parfaire son droit à l’université de Valence. Études auxquelles il ne donne pas suite, ayant très vite abandonné le barreau. Il succède cependant à son père en 1741 comme receveur général des domaines et des bois de la province du Lyonnais. Mais de santé délicate, de tempérament plutôt lymphatique, modeste, réservé, pointilleux et peu sûr de lui, il fait le choix de consacrer sa vie de célibataire à l’étude de l’histoire, de l’architecture et des arts. Des séjours à Paris et en Italie lui permettent d’approfondir ses connaissances dont il fait profiter le milieu intellectuel lyonnais. Il a habité rue Juiverie sans doute jusqu’au décès de son père, le 3 juin 1751, puis s’est installé dans un appartement de la place Louis-le-Grand (act. Bellecour). Il y décède le 22 avril 1770, et est inhumé le lendemain dans le cimetière d’Ainay.
À 30 ans, le 24 novembre 1738, il est admis en même temps que Soufflot parmi les membres de l’Académie des Beaux-Arts, « libre dans les arts ». Le 3 janvier 1739, il y lit la description du monastère de Saint-Pierre, élément de son principal ouvrage, Description de la ville de Lyon, qui sera publié en 1741. Il a ainsi composé et lu de nombreux discours à l’Académie, dont la plupart sont conservés sous forme de manuscrits.
Bollioud-Mermet, « Éloge de Clapasson (1770) », publié résumé par Delandine 3, p. 317, et dans son intégralité par Chomer et Pérez, p. 206-208. – Dumas I. – F.-Z. Colombet, André Clapasson, RLY 8, 1840, p. 140-142. – Léopold Niepce, Les Chambres de merveilles, RLY 5, 1883, p. 154-155. – Description de la ville de Lyon, 1741, édition annotée et illustrée par Gilles Chomer et Marie-Félicie Pérez, Lyon : Champ Vallon, 1982. – Gutton 1985. – P. Béghain, DHL.
(Quelques-uns des manuscrits cités par Dumas, n’ont pas été retrouvés.) Lettre autographe signée adressée à M. Colabaud de Châtillon, 24 janvier 1738, BML, fonds Coste 1112. – Discours de réception, 11 décembre 1738, Ac.Ms263 f°75. – Observations sur le bâtiment de Saint-Pierre, 1739, Ac.Ms121 f°34. – Discours sur le sublime dans la peinture et dans la sculpture, 1739, Ac.Ms185 f°131. – Idée du sublime dans la peinture et la sculpture, 1740, Ac.Ms185 f°135. – Mémoire sur l’origine, la composition et l’usage du chocolat, 17 août 1741, Ac.Ms257 f°97 et 102. – Mémoire sur les aqueducs de Lyon, repris avec d’intéressantes modifications dans Remarques sur les aqueducs romains…, lu à l’assemblée publique du 22 août 1742, Ac.Ms119 f°59-69 ; l’aqueduc du Gier traversait le domaine que la famille Clapasson possédait à Chaponost. – Description de la chapelle de Saint-Ignace à Rome et de l’église du Grand Jésus, 1741,1742, Ac.Ms194 f°42. – Comparaison des théâtres anciens avec les modernes, 1743, Ac.Ms194 f°102. – Remarques sur la nouvelle construction de l’église de St Pierre-les-Nonnains, 15 juillet 1744, Ac.Ms121 f°24. – Réflexions sur les connaissances exigées par Vitruve de ceux qui veulent exercer et cultiver l’architecture, 7 juillet 1745, Ac.Ms194 f°120. – Remarques sur la chapelle de Versailles, 21 décembre 1746, Ac.Ms158 f°263, Ac.Ms190 f°7. – Essai de comparaison des villes de Lyon et de Paris, 13 décembre 1747, Ac.Ms158 f°233. – Description critique des deux monuments qu’on voit en l’église des P.P. Jésuites de la rue Saint-Antoine à Paris, 4 septembre 1748, Ac.Ms116 f°183. – Des progrès de l’architecture en France depuis le renouvellement des sciences et des beaux-arts, 4 octobre 1749, Ac.Ms194 f°52. – Réflexions sur l’allégorie pittoresque, 1750, Ac.Ms185 f°76. – Sur l’art de peindre les portraits, 1752, Ac.Ms185 f°82. – Observation sur un livre intitulé Essai sur l’architecture, 1753, Ac.Ms135 f°117. – Discours de réception, 1er mars 1754, Ac.Ms263 f°161. – Comptes rendus, Soc. Roy., 6 décembre 1754, 1755, Ac.Ms267-II f°235, 251, 259, 275. – Discours de bienvenue à Bertin* intendant de Lyon, 1755, Ac.Ms263 f°40. – Essai sur l’étude des monuments de l’architecture gothique par rapport à l’architecture (moderne), 1756, Ac.Ms194 f°88. – Plan de réunion des deux Académies de Lyon, 11 mars 1757, Ac.Ms264 f°124. – Observations sur un ouvrage intitulé : Les intérêts de la France mal entendus dans les branches du commerce, de l’agriculture et des finances, 1757, Ac.Ms141 f°47. – Réflexions sur le sublime dans la peinture, la sculpture, l’architecture et la musique, 1759, Ac.Ms185 f°142, 155. – Recherches sur les monuments funèbres et sur les diverses manières dont les arts ont été employés à la décoration, 1760, 1761, 1762, Ac.Ms143 f°273, 284, 291. – Réflexions sur la préférence due aux sujets d’histoire pour la peinture, exclusivement à ceux qui sont tirés de la fable, 1760. – Observations sur des articles de critique insérés dans le Mercure et relatifs à des ouvrages de l’art, 1762, Ac.Ms185 f°60. – De la décoration des monuments funèbres, 1762, Ac.Ms185 f°56. – Mémoire historique sur la vie et les ouvrages de Balthazar de Monconys, 1763. – Examen d’un ouvrage intitulé : Mémoires historiques sur la vie de Pierre Corneille, 1764. – Essai sur le problème de la musique, 1764, Ac.Ms161 f°123. – Mémoires historiques sur la personne du cardinal de Bourbon, 1765. – Vie de Michel-Ange traduite de Vasari, 2 septembre 1766, Ac.Ms138 f°23 ; 29 août 1766, Ac.Ms138 f°32. – Suite de la vie de Michel-Ange traduite de Vasari, 1767, Ac.Ms142 f°242. – Suite de la vie de Michel-Ange traduite de Vasari, 1768, Ac.Ms142 f°252. – Observations sur un monument antique de cette ville, 1769, Ac.Ms119 f°90. – Compte rendu, 1769, Ac.Ms267-1 f°91. – Recherches sur la bataille de Brignais, 1769, Ac.Ms119 f°167. – Des progrès de l’architecture en France, Ac.Ms194 f°45. – Essai sur des sujets de tableaux pris dans l’Histoire de France, Ac.Ms185 f°7. – Observations sur divers ouvrages de l’art existant à Lyon, Ac.Ms121 f°32. – Monuments funèbres et leur décoration, Ac.Ms194 f°1. – Des progrès de la musique en France depuis l’époque du règne de Louis XIV, Ac.Ms161 f°186.
Description de la ville de Lyon avec des recherches sur les hommes célèbres qu’elle a produits, s.n., Lyon : Aimé Delaroche, 1741 ; 2e éd. [sous le nom de Paul Rivière de Brinais ingénieur], Lyon : Bruyset, 1761. Cet ouvrage, très apprécié dès sa publication, se présente comme un guide touristique érudit de la ville, de ses monuments ainsi que de leurs richesses, dans leur état du milieu du xviiie siècle ; il est d’un intérêt majeur compte tenu des destructions et des transformations que Lyon a connues depuis lors. – « Recherches sur un événement de l’histoire de France, sous le pseudonyme de Paul Rivière de Brinais », AHSR 3, 1825, p. 413-424 [Clapasson y évoque la bataille de Brignais du 6 avril 1362 où l’armée royale fut taillée en pièces par les Tard-Venus ; le lieu présumé de la bataille se trouve à proximité du domaine familial, chemin de la Combe]. – « Observations sur un monument antique de la ville de Lyon, lu à l’Académie le 30 août 1768 au sujet des colonnes romaines de l’église d’Ainay », AHSR 5, 1827, p. 184.