Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

BREDIN Louis (1738-1813)

par Michel Dürr.

 Né le 7 septembre 1738 à Auxonne (Côte d’Or), fils d’Hugues Étienne Bredin (1702-1770), licencié en droit, bourgeois de Salins, et de Claude Françoise Terroux (1713-1764). Parrain : Louis Terroux, ancien échevin et marchand à Auxonne ; marraine : Jeanne Lechat. Époux de Marie Françoise Scolastique Ballu, née à Conflans (Seine-et-Oise), morte le 8 mars 1830 à 80 ans.

 Destiné à l’état ecclésiastique, il est envoyé au collège de Dole, mais trouvant le Prospectus de Bourgelat pour la formation d’une école vétérinaire, il obtient des magistrats d’Auxonne une bourse pour cette école où il est admis dès la création en 1762. Encore élève, il est envoyé par Bourgelat à Meyzieux, où régnait une épizootie qui cessa bientôt. Fort de ce succès, réel ou apparent, il est envoyé par Bourgelat, pour sauver le bétail d’Auvergne, Saintonge, etc. Transmettant ses observations à son maître, il en reçoit des instructions précises qui jugulent l’épizootie et fonde le crédit de la jeune école. Bredin est ensuite envoyé aux haras de Naples pour ramener des étalons, puis il est appelé en 1767 à l’école d’Alfort que Bourgelat vient d’ouvrir. Il y professe la botanique, puis la matière médicale et la pharmacie. Deux ans après la mort de Bourgelat, il est nommé en 1780 directeur de l’école de Lyon où il est secondé par Jacques Marie Hénon*.

 À la Révolution, il engage ses biens pour subvenir aux finances de l’école, la transporte à sa maison de campagne de Villeurbanne pendant le siège de Lyon, mais il est proscrit cependant qu’Hénon parvient à maintenir l’école jusqu’à son retour. Louis Bredin la dirige alors jusqu’à sa mort. En 1796, il avait transporté l’école de la Guillotière à Vaise, au claustral des Deux-Amants, occupé jusqu’à la Révolution par un couvent de Cordeliers et un couvent de religieuses de Sainte-Elisabeth. À sa mort son fils Claude Julien Bredin*, professeur à l’École vétérinaire depuis 1795, lui succèdera comme directeur.

 Il meurt à Lyon le 17 mars 1813 ; témoins : Louis Furcy Grognier et Jean Baptiste Gohier, professeurs à l’école impériale vétérinaire.


Académie

Bredin père, directeur de l’école vétérinaire, de la société libre de médecine de Lyon, figure sur la liste des membres ordinaires de l’Athénée de Lyon lors de sa création par le préfet Verninac le 24 messidor an VIII [13 juillet 1800]. Le 23 brumaire an X [14 novembre 1801], il lit une pièce en vers latins sur la paix de l’Europe et la fête du 18 brumaire. Il est porté au tableau des membres émérites à la séance extraordinaire de classification des membres de l’Athénée, le 15 frimaire an XI [5 décembre 1802].

Bibliographie

Dumas. – Jack Bost, Lyon, berceau des Sciences vétérinaires, ELAH, Lyon, 2005. – Grognier, Notice sur M. Bredin, extrait du procès-verbal de la séance publique de l’École royale d’économie rurale et vétérinaire de Lyon, le 10 octobre 1814, pour la distribution des prix aux élèves, publié dans le Journal de la Côte d’Or, 22 février et 1er mars 1815.

Iconographie

Médaillon en terre cuite, et buste, conservés à l’École nationale vétérinaire de Lyon.

Manuscrits

Ac.Ms270 f°126 Bredin Louis (Notice sur), document relatif à l’Histoire de l’Académie de Dumas. – Autre manuscrit de 6 pages signalé en vente publique (1 500 € en 2013) : Note par Louis Bredin à messieurs les Administrateurs du District de la Ville de Lyon, sur l’École vétérinaire de la même ville, 22 septembre 1792, s.l. Ce mémoire, rédigé à la demande des administrateurs de la ville de Lyon, contient un court historique de l’école, son organisation, l’énumération du personnel – un directeur, un professeur et un sous-professeur, un régisseur, un chef de pharmacie, un chef de forge, un médecin, un chirurgien, deux palefreniers, un jardinier et un portier –, avec leur traitement et la répartition des frais de fonctionnement. Une seconde partie donne les améliorations à apporter : multiplication des écuries, agrandissement des locaux, des dortoirs, etc.

Publications

Procès-verbal de l’expérience magnétique faite à l’école vétérinaire de Lyon, le lundi 9 août 1784 en présence de Monsieur le comte d’Oels (signé Le comte d’Oels ; Bredin, directeur ; Hénon, professeur), Lyon, 1784, à la BNF. – Lettre à M. l’abbé Tessier, sur les écoles vétérinaires, Journ. Encyclop., 15 février 1788 sous le pseudonyme Frappa. – Observations en réponse au mémoire de M. Lafosse sur l’école vétérinaire d’Alfort, Lyon : Imprimerie du Roi, 1790, 14 p.Lettre de Bredin, directeur de l’École nationale vétérinaire aux administrateurs du département du Rhône, pour se plaindre du mauvais état des bâtiments de l’École, à la Guillotière, et demander le domaine de la Part-Dieu ; projets d’établissement dans ce local, La Guillotière près Lyon, le 24 germinal an III. – Avis et conseils dans les cas d’épizooties, procès-verbaux de concours publics.Vers latins sur la paix de l’Europe et la fête du 18 brumaire, 1800. – Traité complet de chirurgie opératoire, 1800.