Né le 4 février 1851 au Change (Dordogne), fils d’Alexis Julien Clédat, tailleur d’habits, ex-musicien au 50e de Ligne, et de Louise Fineau.
De 1871 à 1875, il est élève pensionnaire de l’École des Chartes ; en 1875 archiviste paléographe. Membre de l’École de Rome 1875-1876, Clédat y entreprend des travaux qui préparent ses futures thèses de doctorat, la description et le classement des manuscrits de Bertrand de Born, ainsi que, sur les conseils d’Ernest Renan et de Léopold Delisle, une étude de la Chronique (en latin) de Salimbene. Chargé de cours à la faculté des lettres de Lyon 1876-1881. De 1876 à 1878, il habite 52 rue de Lyon (act. rue de la République) ; en 1879, 26 cours Morand. Le 9 août 1880, à la mairie du 2e arrondissement de Lyon, il épouse Étiennette Marie Adrienne Jeanne Jusserand (1857-1939). Il demeure alors 8 rue Tronchet. Il va habiter 2 rue Franklin jusqu’en 1882. De 1883 à 1892, il a pour adresse 30 rue Saint-Maurice à Lyon-Monplaisir. De 1893 à sa mort, il habite 29 rue Molière. Le 6 décembre 1877, il présente à la Société historique et archéologique du Périgord son frère Jules Clédat, employé de banque à Périgueux, qui occupera la fonction de trésorier de cette société jusqu’en 1883. Il est docteur d’État en 1879, avec une thèse principale : Du rôle historique de Bertrand de Born (1175–1200), et une thèse complémentaire : De Fratre Salimbene et de eius chronicae auctoritate ; professeur titulaire à la faculté des lettres de Lyon le 16 janvier 1881. En 1887, Clédat fonde la Revue des patois, qui deviendra en 1889 la Revue de philologie française et provençale, puis en 1893 la Revue de philologie française et de littérature. En 1889, il participe au mouvement en faveur de la réforme de l’orthographe : il fait publier chez Bouillon le texte de la pétition rédigée par Louis Havet, et fait imprimer sa revue en orthographe simplifiée.
Doyen de la Faculté des lettres le 16 décembre 1892. Le 28 juillet 1895, il préside la distribution des prix du lycée des jeunes filles de Lyon.
Officier de la Légion d’honneur par décret du 5 avril 1903, remise par Jean Lépine* (LH/547/61).
Il est mort à Lyon le 29 mai 1930 (l’acte de décès, Lyon 6e, donne pour lieu de naissance Périgueux et pour profession : doyen honoraire de la faculté des lettres, domicilié 29 rue Molière). Il a été inhumé au cimetière de Saint-Haon-le-Châtel (Loire), dans le tombeau Jusserand.
Élu à l’Académie le 3 décembre 1889, au fauteuil 5, section 2 Lettres, il prononce son discours de réception le 1er juillet 1890 : L’Orthographe française (Lyon : Assoc. Typogr., 1890, 18 p.). Il est émérite en 1901.
Membre de la Société historique et archéologique du Périgord dès sa fondation en 1874.
Robert Bossuat, « Nécrologie : Léon Clédat », Bibliothèque École des Chartes 91, 1930, p. 230-233. – Jacques Bourquin, « Clédat, Léon », Lexicon grammaticorum, Tübingen : Niemeyer, 1996, p. 193-194. – Peter Lauwers et Pierre Swiggers dir., L’Œuvre grammaticale et linguistique de Léon Clédat, Leuven : Peeters, Orbis supplementa, 2010, X + 220 p. – DBF, Roman d’Amat (avec une date de décès erronée).
Cours de littérature du Moyen Âge professé à la Faculté des lettres de Lyon : leçon d’ouverture, Paris : Thorin, 1877, 30 p. – Du rôle historique de Bertrand de Born (1175–1200), Paris : Thorin, 1879, 124 p. – Les Modes et les temps des verbes français, Paris : Delagrave, 1881, 29 p. – Grammaire élémentaire de la vieille langue française, Paris : Garnier, 1884, 351 p. – Lyon au commencement du xve siècle (1416-1420), Leroux, 1884, 48 p. – Chrestomathie du Moyen Âge, Paris : Garnier, 1906, 605 p. – Nouvelle Grammaire historique du français, Paris : Garnier, 1887, 279 p. – Précis d’orthographe et de grammaire phonétiques pour l’enseignement du français à l’étranger, Paris, Masson, 1890, 92 p. – Rutebeuf, Paris : Hachette, 1891, 200 p. – La Chanson de Roland, Paris ; Garnier, 1893, 263 p. – La Poésie lyrique et satirique au Moyen Âge, Paris : Lecène et Oudin, 1893, 240 p. – Grammaire raisonnée de la langue française, Paris : Le Soudier, 1894, 236 p. – Grammaire classique de la langue française, Paris : Le Soudier, 1896, 383 p. – Le Théâtre en France au Moyen Âge, Paris : Lecène et Oudin, 1896, 237 p. – Chansons de geste, Paris : Garnier, 1899, 446 p. – La Question de l’accord du participe passé, Paris : Bouillon, 1900, 45 p. – Grammaire française des écoles primaires, Paris : Le Soudier, 1900, 300 p. – « Une invention lyonnaise : un nouveau système d’écriture », RLY, 1902, p. 97-105. – Notions d’histoire de l’orthographe, Paris : Le Soudier, 1910, 95 p. – Dictionnaire étymologique de la langue française, Paris : Hachette, 1912, 618 p. – Manuel de phonétique et de morphologie historique du français, Paris : Hachette, 1917, 282 p. – Manuel de phonétique et morphologie romanes, Paris : Champion, 1925, 144 p. – Précis d’orthographe française, Paris, Hatier, 1930, 96 p. – En marge des grammaires, Paris : Champion, 1933, 236 p.