Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

BASSET de CHATEAUBOURG Camille (1749-1803 ?)

par Nicole Dockès-Lallement, Dominique Saint-Pierre.

 Né à Lyon, paroisse Saint-Nizier, le 8 août 1749, fils de Jean Baptiste Basset* et de Marie Louise Claret de la Tourrette. Parrain : Camille Jacques Annibal Gaspard Claret de la Tourette de Fleurieu* (son oncle maternel) ; marraine : Marie Claire Basset (cousine germaine de sa mère), veuve de Nicolas Deschamps*, trésorier de France au bureau des finances de cette ville, représentée par dame Jacqueline Basset (sœur de Marie Claire), épouse de Jean Baptiste Bay de Curis* conseiller honoraire en la cour des monnaies ».

 Chevalier de Saint-Louis, lieutenant de vaisseau, il est membre de la loge L’étoile polaire à Paris. Embarqué comme enseigne de vaisseau sur le Languedoc, commandé par le comte d’Estaing, il a partagé la gloire de cette aventure en 1778 et 1779, et a été décoré de l’ordre américain de Cincinnatus. Il est domicilié rue Saint-Dominique à Lyon lorsqu’il paraît, en 1789, sous le nom de Camille de Châteaubourg, aux assemblées de la noblesse, présidées par son frère Laurent. Tous les deux, comme leur père, sont des bibliophiles avertis : Un ex-libris de 80 x 64 mm, gravé sur cuivre, de Camille Basset de Châteaubourg, ancien capitaine de vaisseau, porte d’azur à la fasce bretessée et contrebretessée d’or. Supports : deux lions lampassés dont un assis, couronne, Cte objets militaires + médailles de St. Louis et ordre de Cincinatus, pendues sous l’écu » (Ba3031 au Répertoire général des ex-libris français).


Académie

Le préfet Verninac, qui relance l’Académie sous le nom d’Athénée en 1800, écrit à Camille Basset de Châteaubourg pour lui proposer d’en être membre. Basset, en déplacement à Paris, donne son accord dans un courrier du 6 frimaire an VIII [27 novembre 1799] (Ac.Ms275-1 f°9), mais il reçoit le même jour un autre courrier du même préfet le radiant de la liste des membres au motif qu’il se trouvait sur la liste des émigrés. Basset réplique en indiquant qu’il y avait méprise et que c’est son frère, Jean Olympe Basset de Châteaubourg, capitaine d’artillerie au régiment de Brie, qui se trouve sur la liste, d’ailleurs auteur d’un dossier pour sa radiation, et non lui qui n’avait jamais quitté la France. Il ajoute qu’il s’appelle « Camille Basset et non point Châteaubourg » comme son frère, oubliant le nom porté sous l’ancien régime et son ex-libris. Le président-préfet Verninac fait bien les choses, puisque le procès-verbal de la séance de la rentrée de l’Athénée du 3 brumaire an IX porte : « Le Citoyen Camille Basset réclame contre le nom de Châteaubourg qui lui a été donné par inadvertance. On conclut à l’unanimité que cette erreur sera réparée et que le Cn Camille Basset sera inscrit sur la liste des membres ordinaires ». Par courrier du 20 vendémiaire an IX (Ac.Ms275-1 f°19), Basset remercie le préfet de sa bienveillance, indiquant qu’il a l’intention de fixer son domicile à Lyon pour profiter de l’Athénée. On apprend aussi qu’à la demande de Verninac le ministre de la Police a renoncé à la surveillance de Jean Olympe.

Mais Camille Basset n’assiste à aucune séance de l’Académie, qui le dit décédé (ou radié) en 1803.

Bibliographie

Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783, Paris : Quantin, 1903.