Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

CHAMARAUD Marcel (1887-1977)

par Claude Jean-Blain.

 Louis Marcel Gabriel Chamaraud est né à Marcigny (Saône-et-Loire) le 6 juillet 1887, fils de Claude Chamaraud (Saint-Germain-des-Rives [Saône-et-Loire] 1849-1918), cordonnier, et de Marie Bernard (1859-1943). Témoins : François Hubert Thévenet, chaudronnier, et Michel Gonfrier, sabotier. Marcel Chamaraud épouse le 21 mai 1943 à Villeurbanne Germaine Jeanne Guyot (1912-1997).

 Après son baccalauréat, il s’oriente vers la pharmacie en s’inscrivant à la faculté mixte de médecine et pharmacie de Lyon. Il attire l’attention de deux de ses maîtres, le doyen Hugounencq et le professeur Barral, qui le prennent comme préparateur à la fin de ses études. Il ouvre ensuite une officine dans le quartier de Vaise place du Pont-Mouton, non loin du lieu où Claude Bernard avait fait ses premières armes vers 1830.

 À la Grande Guerre, il est affecté à l’armée d’Orient au laboratoire de Monastir en Serbie. Son dévouement lui vaudra d’être décoré par le gouvernement serbe. Rendu à la vie civile, il exerce la fonction de vice-président de la chambre syndicale des pharmaciens jusqu’à la fin de la guerre et consacre également une partie importante de son activité au bien-être et à la protection de la population. Il s’occupe du ravitaillement en lait concentré du quartier de Vaise et contrôle l’activité de sa section de la Croix-Rouge. Après la guerre, il est nommé président du nouveau syndicat des pharmaciens du Rhône, poste qu’il occupera jusqu’en 1949. Pendant la même période, il dirige la Société de Pharmacie de Lyon qui regroupe les professeurs de pharmacie de Lyon d’autres facultés, ainsi que les pharmaciens des hôpitaux. Excellent botaniste, il était membre de la Société linnéenne.

 Chevalier de la Légion d’honneur le 15 janvier 1938 (dossier 19800035/1450/67752). Médaille d’argent des épidémies. Chevalier de Saint-Sava de Serbie. Chevalier de Saint-Georges de Russie.

 Marcel Chamaraud meurt le 3 juillet 1977 – la veille de son 90e anniversaire – dans sa maison de Champagne-au-Mont d’Or, 77 avenue de Lanessan. Il a été inhumé à Marcigny.


Académie.

Après un rapport de Louis Jung* du 31 mai 1949, il est élu au fauteuil 1, section 2 Sciences, à la suite de Raymond Billiard*. Le 29 novembre 1949, il prononce son discours de réception Les de Jussieu, maîtres-apothicaires lyonnais. Le 9 mai 1950, communication sur Joseph de Maistre substitut dans un procès d’arsenic à Chambéry en 1777 (MEM 26, 1959), et en 1960 sur L’herbe du haschich. Il est président en 1969-1970. André Revol* et Pierre Mounier-Kuhn* ont tous deux prononcé son éloge (MEM 32, 1978, portr.).

Membre de l’Académie de Mâcon.

Publications

Contribution à l’étude de l’emploi des « simples » chez les apothicaires lyonnais au cours du xvie siècle, thèse, Lyon : Bosc frères, 1933, 110 p. – Notes d’histoire présentées à la Société d’Histoire de la Pharmacie de Paris : Du Haschisch et de l’emploi que, bien avant Baudelaire et Quincey, en avaient fait les Haschischins dont parle Joinville ; De la rhubarbe et de sa découverte par les Chartreux ; De l’original de César Birotteau, inventeur de l’eau de Lubin ; Du rêve de Madame de Warens d’installer à Chambéry un collège de pharmacie, où Jean-Jacques Rousseau eût été professeur. – Les Premières années de la paroisse de Champagne, s.l., s.n., 1992. – Divers articles dans le Bulletin municipal de Champagne-au-Mont-d’Or, de 1967 à 1993, nos 5, 15, 50, 52 et 69.