Jacques Henri Tavernier est né à Lyon le 5 janvier 1850 à Lyon, d’Horace Honoré Tavernier (Lyon, 1811-1894), médecin légiste, demeurant 28, quai de l’Archevêché, et de Françoise Léonie Multier (Lyon, 1825-1894), son épouse. Présents : Jacques Multier (né en 1787, rentier, auparavant marchand fabricant de dorures) demeurant 65 quai Bon-Rencontre (act. quai Jean-Moulin), grand oncle maternel de l’enfant et Jean Baptiste Tavernier (Lyon, 1806-1887), notaire, 22, rue du Bât d’argent, oncle paternel de l’enfant. Henri est l’oncle du médecin Louis Tavernier*.
Alors qu’il habitait à Dijon, 43 rue Devosge, il épouse le 7 mai 1879, à Saint-Rambert-l’Ile-Barbe, Jeanne Marie Joséphine Giraud (Collonges-au-Mont-d’Or 24 août 1857-Roche [Isère] 2 février 1941), fille de Jean Joseph Albert Giraud (Morestel 1822-château de Fresne, Saint-Rambert-l’Ile-Barbe 1896), fabricant de soieries, et de Marie Mathilde Novallet (Lyon 1835- Saint-Rambert-l’Ile-Barbe 1923).
Henri Tavernier meurt le 5 juin 1932, dans son château de Vaugelas à Roche (Isère). Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Loyasse (allée 5, tombe portant l’inscription « familles multier et tavernier »).
Reçu à l’École polytechnique en 1870, il en sort dans le corps des Ponts et chaussées. Pour son premier poste, il est affecté le 1er février 1875 au service ordinaire et vicinal de Romorantin (Loir-et-Cher), au service d’assainissement de la Sologne, et à l’étude et à la construction de la ligne de chemin de fer de Romorantin à Blois. Au 1er février 1878, il est affecté au département de la Côte-d’Or, au service hydraulique de l’arrondissement de l’Est, où il est chargé des études et de la construction du canal de la Marne à la Saône. À partir du 16 juin 1880, il rejoint Lyon, au service ordinaire de l’arrondissement Centre du département du Rhône jusqu’au 1er décembre 1883, puis est affecté au service spécial du Rhône, de Lyon à la frontière suisse. Il est chargé des travaux d’amélioration du passage des îles de Chaffard, de la dérivation éclusée du Sault, et surtout de la reconstruction à Lyon du pont Morand et du pont Lafayette. Il est nommé ingénieur en chef en 1893. La même année, à l’occasion d’un congrès d’ingénieurs associé à l’exposition universelle de Chicago, il reçoit du directeur des chemins de fer la mission d’étudier les installations de tramways dans les principales villes des États-Unis. Il termine sa carrière en 1911 comme inspecteur général des ponts et chaussées, responsable de l’aménagement du bassin de la Saône. Dès la déclaration de guerre en 1914, il préside la Société de secours aux blessés de Lyon, puis la Société de géographie de Lyon et la Commission de météorologie du département du Rhône. Il est vice-président du Comité d’études Rhodaniennes.
Chevalier de la Légion d’honneur le 29 décembre 1888, il est promu officier par décret du 21 juillet 1908 (LH/2573/12).
Sur le rapport lu par Valson* le 26 mai, il est élu le 2 juin 1896 au fauteuil 8, section 1 Sciences. Il est président en 1906-1907. Interventions : 29 mars 1898, séance publique, Impressions d’un ingénieur aux États-Unis (discours de réception, MEM 5, 1898 ; 24 mai 1904, Rapport sur la candidature de Jeancard ; 28 février 1905, Étude sur l’ingénieur Gauthrey (né à Chalon-sur-Saône le 3 décembre 1732), créateur du canal du Centre (MEM 9, 1907, et Lyon : A. Rey, 1906, 16 p.) ; 27 mars 1906, Discours aux obsèques de Marduel* (Ac Rapports 1905-1908) ; 10 juillet 1906, La question des locaux occupés par l’Académie et la Bibliothèque de l’académie ; 31 juillet 1906, lecture du discours qu’il prononcera le 5 août lors de l’apposition sur la maison d’Ampère*, par le Congrès pour l’avancement des sciences, d’une plaque commémorative offerte par Guimet* (Ac Rapports 1905-1908) ; 6 novembre 1906, Discours prononcé aux funérailles de Léon Malo* le 16 août 1906 (Ac Rapports 1905-1908) ; 19 mai 1908, résumé de sa conférence à la Société des sciences naturelles et d’agriculture de Lyon Sur les ponts à arc en pierre de taille articulés à la clef et aux naissances avec joints coulés en zinc ; 23 novembre 1909, Rapport sur la candidature de Barlatier de Mas* ; 18 juin 1929, Les familles Lombard de Buffières et de Rambuteau, bienfaitrices de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, (MEM 20, 1931.).
Le 14 juin 1932, Cadéac* lit son Discours aux obsèques d’Henri Tavernier, prononcé le 8 juin 1932, en l’église d’Ainay.
Célestin Cadéac : Discours prononcé le 8 juin 1932 aux funérailles de M. Henri Tavernier, MEM 21, 1933.
Roches cristallines dans le canton de Tanninge, extrait de la Revue savoisienne, Annecy : impr. de F. Abry, 1888, 15 p. – Maçonnerie avec joints métalliques coulés, Paris, Dunod, 1899, 79 p. – « Construction du nouveau pont Morand sur le Rhône à Lyon », Le Génie Civil 19 n° 13, 25 juillet 1891, p. 201-207. – Reconstruction des ponts Morand et Lafayette sur le Rhône à Lyon, Ann. Ponts et Chaussées 6, (7), 1893. – Le père Claude Jay, sa patrie et sa famille, extrait de la Rev. savoisienne, Annecy : impr. F. Abry, 1894, 18 p. – Les tramways aux États-Unis, Paris : Dunod, 1896, 335 p.+atlas in folio. – Joints métalliques coulés dans les maçonneries. Résistances comparées des joints en métal coulé, ciment et mortier de ciment ou de chaux, Congrès international des méthodes d’essai des matériaux de construction, Lyon, 1900. –– CR des travaux de l’Académie pendant l’année 1906, MEM 9, 1907. – Allocution de Présidence, 1906, Ac Rapports 1905-1908. – Éloge funèbre de M. Henri Beaune, 1906, Ac Rapports 1905-1908. – Allocution prononcée en quittant la présidence de l’Académie, 1906, Ac Rapports 1905-1908. – « Pont à arcs en pierre de taille articulés à la clef et aux naissances, avec joints coulés en zinc », Ann. des ponts et chaussées 5, 1907, et Ann. Soc. agric., sc. et ind. Lyon, communication du 3 avril 1908, 1908, p. 81-101. – Réparations des avaries survenues au barrage de Gigny sur la Saône », Ann. des ponts et chaussées 5, 1910, p. 69. – Congrès national de navigation intérieure, Lyon, 26-28 juin 1911 : VIII, Navigation de la Saône. Rapport de M. Henri Tavernier, Paris, 1911, 16 p.