Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

LAVENIR Philibert (1890-1976)

par Michel Dürr.

 Philibert Lavenir est né le 27 avril 1890 à Lyon 5e, 33 rue du Souvenir, fils de Claudius Lavenir, 35 ans, jardinier, et d’Anne Marie Loup, 27 ans. Témoins : André Vacher, horticulteur, et Antoine Pagnon, jardinier. Le 28 février 1918, alors qu’il est sous-lieutenant au 62e régiment d’artillerie, il épouse à Lyon 5e, Jeanne Poux (née à Lyon 5e le 24 septembre 1892), domiciliée 3 rue Saint-Pierre de Vaise, fille de Pierre Emmanuel Poux, employé de commerce, et de Marie Demonvert ; un frère de l’épouse, Joannès, né en 1890, sergent au 157 RI, a été tué au Bois de Géréchamp (Meuse), le 28 septembre 1914 ; un autre, Petrus Poux, 1894-1967, est papetier imprimeur.

 Après des études secondaires à l’institution des lazaristes de Lyon, il étudie l’agronomie et l’art des jardins, en France d’abord (diplômé d’agronomie de l’école de Fontainebleau), puis en Angleterre où il passe deux ans, puis en Bavière et à Francfort. Il fait son service militaire comme maréchal des logis dans l’artillerie. Il voyage en France, en Algérie et en Tunisie. Pendant la Grande guerre, il obtient les galons de sous-lieutenant à l’école d’artillerie de Fontainebleau.

 Botaniste, horticulteur, paysagiste, il fait toute sa carrière 43 rue du Souvenir à Lyon-Vaise, dans l’établissement de Francisque Morel. En parallèle avec ses études, il s’initie à l’horticulture avec son père, chef de culture de Francisque Morel, puis lui-même est pris comme horticulteur, avant de devenir associé dans la maison Morel-Lavenir. Selon l’expression de Marcel Chamaraud, « élève attentif, collaborateur dévoué, il est un successeur au souvenir fidèle et reconnaissant » à la mort de Francisque Morel en 1925. Comme celui-ci, Philibert Lavenir avait suivi à Versailles les cours du célèbre paysagiste Édouard André. Parmi les réalisations de Philibert Lavenir figure en 1930 la Roseraie d’essais du parc de la Tête d’Or, qu’on appelle aujourd’hui la Roseraie de concours. Il est secrétaire général, puis président de la société lyonnaise d’Horticulture. Il est membre de la société française des Roses. Il donne des cours pendant 25 ans à la Société d’enseignement professionnel du Rhône. Commandeur du Mérite agricole, chevalier de la Légion d’honneur en 1961 (Lyon-Horticole, 1961 p.16-17).

 Il décède le 13 janvier 1976 à Lyon, et est inhumé à Écully.


Académie

Sur le rapport de Marcel Chamaraud*, à la séance du 24 mai 1955, Philibert Lavenir est élu le 7 juin 1955 membre titulaire au fauteuil 8, section 2 Sciences, en remplacement du marquis Maurice de Montaigne de Poncins* passé à l’éméritat. Son discours de réception, le 28 février 1956 traite de L’Art des jardins. Il présente quatre communications : 17 avril 1956, Parcs et jardins de France et d’Europe ; 26 mai 1959, Les floralies de Paris ; 24 novembre 1959, Au service de l’horticulture : Rôle social et poésie des jardins ; 18 novembre 1968, La botanique lyonnaise (MEM 27, 1971). Son éloge funèbre est prononcé le 30 janvier 1976 par H. Hours* (MEM 31, 1977).

Publications

Il a beaucoup écrit dans les revues spécialisées. M. Chamaraud* a listé dans son rapport sur sa candidature quelques-uns des articles dans Lyon-Horticole (« Sous les palmiers des oasis tunisiennes » ; « Huit jours en Corse » ; « Au soleil d’Algérie » ; « Au pays de Mireille : une palmeraie en Camargue » ; « Voyage à travers l’Allemagne » ; « L’exposition d’horticulture d’Essen »). – Publiés en 1907-1908 : « Note sur les jardins de Kew » ; « Une visite à Worley » ; « L’horticulture anglaise » ; « Les parcs publics, les méthodes de culture en Angleterre » ; « Le jardin botanique de Cambridge ». – En 1911 (à l’occasion d’un stage à la maison Vilmorin et chez le paysagiste René André fils du célèbre paysagiste Édouard André) : « Botanique et horticulture normande ». – Pendant son service militaire : « Vers les Hautes Vosges » ; « Promenades au Ballon d’Alsace » ; « Les fleurs du Ballon d’Alsace » ; « Excursion au pic de Belledonne ». – Pendant la guerre de 1914-1918 : « En forêt de Fontainebleau » ; « Les vergers dévastés » ; « Les fleurs dans les ruines » ; « Le vignoble champenois » ; « L’horticulture sur les tombes militaires anglaises ». – « L’arboretum de Pézanin à Dompierre-les-Ormes (Saône-et-Loire) », Lyon-Horticole, février-mars 1921, 8 p.